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jeudi, 19 janvier 2012

W.M. 25 (#2,525) : Nick Drake

A depressive bard was Nick Drake

—Yet one who could enchant and spake

      In a manner so lyrical

      That no one grew hysterical

Over his sentiments opaque.

W.M. 24 : Xynthia

 

Une Vendéenne, Cynthia,

Qui rentrait chez elle, en Xantia,

Manqua d’être emportée

Avec plusieurs 

Lors de la tempête Xynthia.

 

Avant d’y repartir (turbiner)

Ce midi, déjeuner du type razzia sur les restes – une cuisse de poulet datant de vendredi dernier, une tranche de pâté en croûte (survivante d’agapes dominicales), un fond de lentilles cuisinées, un fond de soupe dont plus personne ne voulait, et même une orange qui avait commencé de bleuir (sans doute pour faire la maline et témoigner d’un vague vernis de culture) – de sorte que, si on me retrouve clamsé d’ici ce soir il sera impossible de déterminer l’aliment fautif (fauteur ?) – et de sorte aussi que je suis le genre de gars qui peut déclarer tout de go qu’en un seul repas il remplit un lave-vaisselle. Toutefois, c’était délicieux ; avec un pion de blanc (reste du Gewurtz d’hier soir), c’eût été encore meilleur, mais j’ai oublié. Et comme tout cela est passionnant !

Le Retour des jacamars

Le week-end dernier, sur Facebook, je suis intervenu trois ou quatre fois dans un groupe célébrant la perte du triple A, sous l’identité de Guillume Cingl. Il y eut tout d’abord un lipotexte :

Merci de m'inscrire membre. Je perdis mes * hier soir, en une curieuse surprise. Je compte m'en remettre. Toutefois, toute personne en mesure de me décrire le lieu d'emprisonnement des susdites précieuses voyelles est, d'ores, fort vivement remerciée.

Puis un autre :

De tout temps, l'homme, obsédé de pouvoir, s'est penché sur les questions de sous, de pognon, de flouze, et ce quel que soit le nombre de voyelles dont il dispose, de sorte que les officines qui dispensent des notes, je m'en cogne le coquillon sur le bord du trottoir.

Puis, à rebours, des commentaires qui paraîtront plus ou moins abstrus, abusant de la voyelle autant que de la bouteille :

1. Barbara sans A, c'est comme jacaranda, jacamar, Caracas ou Nathan Zuckerman. Muy complicado.

2. Le Venezuela n'a pas de triple A. Je me demande comment font les jacamars de Caracas.

3. C'est Anastagia, pas Sasha, qui m'a tapé dans l'œil.

 

(Pour ce dernier, il était question des Miss Bahamas 2011.)

Toutefois, il est question d’autre chose, désormais, ce jeudi. Du jacamar. Encore.

En écrivant ma vanne à deux balles sur les jacamars de Caracas, je ne pensais pas avoir jamais lu de texte où il fût question de cet exotique volatile. Or, en rangeant quelques livres, ce matin, et les feuilletant (ranger représente toujours un moment de retrouvaille, aussi avec d’autres livres sur les étagères – bref, c’est une opération sans fin, d’autant que je finis par ne pas tout ranger, ou par ne pas ranger du tout), je suis tombé sur le poème suivant, à la page 121 des Jeux d’oiseaux dans un ciel vide de Fabienne Raphoz (Héros-Limite, 2011).

Galbuliformes

(Galbulidés)

Les jacamars se nourrissent presque exclusivement d’insectes volants

Tous les jacamars ont le bec acéré

Tous les jacamars portent l’émeraude métallique d’une forêt de nuages après la pluie sauf le Jacamar oreillard qui imite son sol après la pluie le Jacamar à tête pâle le Jacamar tridactyle le Jacamar à gorge blanche qui imitent son ciel avant la pluie le Jacamar brun le Jacamar à longue queue qui imitent sa nuit

Le Jacamar des Andes a l’œil solaire

Le Jacamar oreillard et le Jacamar roux pleurent rouge

Le Jacamar à queue rousse femelle a la queue émeraude

Le Jacamar des Andes est vulnérable

Le Jacamar tridactyle est en danger

 

Avec ce copié-collé d’un poème intégral (qui est un bref extrait, hahaha), ce billet peut prendre place dans un grand nombre de rubriques, sous-chapitres etc., dont vous trouvez juste ci-dessous la théorie :

Impair et Amble

Ce que je vois, ce sont les espaces marqués de noir, l’invasion d’une nuit douce – quoique totale. Mon œil, aussi, a dénoté (scruté ? repéré ?) pas moins de sept blancs différents, au point de lire des signatures dans les hachures, des saignements dans ces vichys qui refusent (obstinément ? difficilement ?) la mise au carré. Alors, si les courbes se plient, on comprend mieux la dénonciation, par Dubuffet, de la notion même de laideur. [Hier, en cours de traductologie (à propos du surnom Boule de Suif), j’ai dû démontrer, au prix d’une certaine complexité, que parler de femmes rondes était une figure (une image – dont je n’arrive pas absolument à déterminer si elle est métaphorique ou métonymique), ce dans la mesure où même l’être humain le plus gros – le plus gras – n’est jamais sphérique.] On comprend cette dénonciation, qui n’a jamais eu rien de complaisant, ou de populacier. C’est là où le bât blesse (saignements encore) : Dubuffet, populaire dans ses approches, n’a jamais été populiste, bas – il a toujours visé très haut. Faudrait-il toujours requalifier – et en l’espèce, les sept variétés de blancs en variétés de gris ou de crème ? non, ce sont des blancs, des vacances pleines.