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lundi, 04 mars 2013

Sept colonnes

Cloîtré dans le bureau – il y fait trop chaud – je poursuis ma trace, mes tâches. Depuis six semaines, la maladie (banale mais défigurante) a creusé l’épuisement, de sorte que je me trouve sans ressort, capable seulement de faire ce que j’ai à faire au coup par coup, et au prix, à chaque fois, d’un effort de volonté qui, le reste du temps, semblerait ridicule et disproportionné. Je dois me dire qu’en écrivant ici ce paragraphe, je tente de reprendre pied – symboliquement ? En tout cas, tout m’épuise.

 

La nuit dernière, j’ai bien dormi. Bien, profondément. Au réveil, vers six heures, je me sentais reposé. Même si cette impression n’a pas duré, il était déjà essentiel de la ressentir. Et, à présent, je dois m’arracher à ce bureau (paperasses, relectures, lettres professionnelles) pour aller marcher au soleil, trouver le soleil.

 

Peut-être qu’après tout – après tout ça (j’en rirai ?) – il ne sera pas tout à fait trop tard pour adopter enfin l’emploi du temps.

 

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