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mercredi, 27 mai 2015

Cheval de mine

Il ne s'est pas rêvé yearling, mais plutôt cheval de trait, cheval de halage tirant sa charge au pas, cheval de mine peinant dans le noir.

(Préface de J.-B. Para à l'édition NRF-Poésie de La Descente de l'Escaut de Franck Venaille, p. 8)

 

Donc, ce serait ça, aussi, qui travaillait en moi ? Une rêverie des profondeurs, de la suée, du coup de boutoir au fond des galeries. Ai-je toujours eu un côté taupe (avec l'aveuglement) ? En tout cas, une fois lancée la constitution en livre à proprement parler de ce Livre des mines, je n'ai plus eu envie, tiré une tronche de terril, me suis écharpé avec moi-même. Ce ne sera peut-être jamais le moment de raconter l'histoire du moine qui arrouméguait, mais toujours de tirer des plans sur la comète.

Ce qui compte, au fond, c'est toujours le coup de grisou (héritier du coup de dés comme du Livre projeté), puis, au rabais, le coup de crayon : chez moi, la langue ne reçoit guère mandat de traduire des émotions, mais plutôt de les former (ibid., 11). Ainsi, le cheval de trait sert de figure, de modèle aussi au cheminement dans la langue. Ça fait dix ans que ça dure, et avant ça déjà quinze ans au bas mot.

Le chant est un chantier. On n'a pas le choix. Nous sommes les enfants des désengagés de 70.

W.M. 67 : Christiane Vulpius

suite des 9 limericks “Frauen in Weimar”

Peut-être Christiane Vulpius,

Dans l'ombre il faut dire mahousse

De son grand homme de mari,

Fut-elle vêtue d'un sari

Sans qu'on l'ajoute à son coursousse.