lundi, 27 avril 2020
Grosses mesles
Hier soir, la voisine d'en face (bien vêtue, et non dans sa sempiternelle robe de chambre usée d'octogénaire économe) est venue me demander quel était l'arbre près du bureau. Je lui ai dit (redit, car on en avait déjà parlé) qu'il s'agissait de deux néfliers. Comme moi, elle aime beaucoup le contraste des feuilles d'un vert intense et des fleurs blanches au printemps, mais aussi le contraste entre le vert jaunissant des feuilles et les fruits d'or brun à l'automne. Elle m'a redemandé cela car une passante s'était arrêtée dans l'après-midi pour prendre des photos, et comme elle (notre voisine) est tout le temps en train de guetter, de fouiner et d'alpaguer les uns et les autres, la promeneuse lui a expliqué qu'elle s'était demandée ce qu'était cet arbre et que l'application mobile lui avait dit que c'était un... pommier... Notre voisine lui a dit que c'était l'arbre qui faisait des mesles, car c'était le mot qu'elle entendait jeune du côté de Bourgueil (et c'est le mot de Rabelais), mais elle se doutait que le nom commun officiel n'était pas celui-là. De mespila en latin à mesle ou nèfle, et medlar en anglais (Mispel en allemand ou nìspero en castillan), il y a 4 ou 5 ans j'avais commencé à écrire un texte sur les nèfles, mais il s'est perdu dans les profondeurs de Twitter ; j'ignore comment récupérer l'ensemble des archives d'un compte sur Twitter.
07:42 Publié dans *2020* | Lien permanent | Commentaires (0)
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