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jeudi, 16 juin 2005

Sternes

Hier après-midi, C. est venue me chercher à la fac à quatre heures, avec A., mon fils. Nous sommes allés promener, par joli vent et sans soleil, sur les bords de Loire, jusqu'au pont Wilson, où nous avons observé (tandis que C. était allée jusqu'au magasin Photo Station), de très près, le bal des sternes, qui, par dizaines, pêchaient près des piles, attrapant parfois deux minuscules poissons argentés d'un coup, et poursuivies parfois par de rares mouettes rieuses qui cherchaient à leur faire rendre leur proie. A., comme de bien entendu, était fasciné.

Il faudrait que je vérifie (mais, en mauvais ornithologue oublieux, je n'ai pas de guide d'identification des oiseaux, un comble and a shame!) l'espèce, mais je crois que ce sont des sternes pierregarin, car elles m'ont paru grandes, musculeuses en quelque sorte, béret noir et long bec rouge pointé de noir. Il y en avait une ou deux, observées furtivement, qui m'ont semblé avoir un bec jaune, et être plus menues. Des sternes naines? Mes souvenirs d'ornithologue sont loin.

Mon petit côté maso (1)

Je me suis rarement senti, non pas même épuisé, mais abruti par le travail. Il faut dire que je mène de front plusieurs combats administratifs, outre les très abrutissants emplois du temps (tâche pour laquelle je ne touche pas un sou de plus). L'un de ces combats, qui a consisté à lancer lundi un pavé dans la mare du conformisme fonctionnarial en posant franchement, dans un e-mail collectif, la question de l'absentéisme de certains collègues (restés innommés) aux surveillances d'examen, m'a valu de nombreux messages de soutien de pas mal de collègues, de nécessaires réponses et précisions, et, ce matin... de belles remontrances de la part de P., la directrice du département, qui m'aime bien pourtant et sait tout le travail que je fais pour elle. Il se trouve que trois ou quatre collègues, toujours les mêmes, qui "politisent" tout, m'ont accusé auprès d'elle de faire du sabotage, de dénigrer le département d'anglais, de prêter le flanc aux critiques que formulent déjà nos collègues de lettres, de sciences humaines, etc.

Si j'ai pris la parole, à mes risques (et conscient du danger), c'est parce qu'il existe des situations d'impunité intolérable qu'il est temps de régler. Je coordonne la troisième année d'anglais et la première année de L.E.A., sans compensation ni financière ni horaire; ce n'est pas, en plus, pour être traité comme le larbin par certains. Or, non, celui qui a tort n'est pas celui qui accumule les fautes professionnelles, mais celui qui les dénonce en cherchant seulement à rappeler à tout un chacun ses devoirs, dans la meilleure entente possible, et de manière tout à fait pacifique: il n'avait jamais été question de sanctionner qui que ce soit dans mes e-mails. Le monde à l'envers, en somme.

Le plus beau, c'est que, dans un courrier électronique envoyé mardi, je remerciais, en citant leurs noms, deux collègues qui en ont remplacé un troisième, absent par oubli et que j'ai eu la gentillesse de ne pas nommer; or, les trois ou quatre collègues qui m'accusent de vouloir faire une chasse aux sorcières sont allés dire à P., qui n'avait pas encore eu le temps de lire les e-mails, que j'avais accusé les deux collègues, alors que je les remerciais publiquement au nom de tous. Si ce n'est pas le comble de la mauvaise foi, ça... Ou de l'analphabétisme?

Bonne journée, donc. Travail abrutissant, pas une minute pour mon travail personnel, fâcheries... et semi-engueulade en prime. Je ne vais quand même pas changer le titre de mon blog, et essaierai à l'avenir de parler vraiment d'autre chose en Touraine que de cette ... de fac, et ce le plus sereinement du monde.

18:30 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (0)

Mormons

Plusieurs de mes amis commencent à m'écrire en privé au sujet de mon blog, assez favorablement d'ailleurs. L'idée étant de parvenir à une sorte de forum informel, je rappelle à tous que l'on peut laisser des messages sous pseudonyme, et que l'adresse électronique n'est transmise qu'à moi, sans apparaître sur le site.

Pourquoi n'ai-je, dans mes amis, qu'une bande de Mormons coincés?

(Je sais: dis-moi qui tu hantes...)