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mercredi, 29 juin 2005

Le Spleen de Joué-lès-Tours

Hier, à l'oral du baccalauréat de français, que ma compagne fait passer au lycée Jean-Monnet de Joué-lès-Tours, une candidate, interrogée sur l'une des Fleurs du mal et dont la liste de lecture précisait que les différentes formes poétiques du 19ème siècle avaient été étudiées dans un "groupement de textes", déclara, péremptoirement: "ah non, Baudelaire n'a jamais écrit de poèmes en prose! jamais!".

Comme si la question posée, d'ailleurs, cherchait à marquer le pauvre Charles du sceau de l'infâmie: ah non, Madame, que voudriez-vous me faire dire? Baudelaire, ça, c'était un poète, il ne se serait pas abaissé à écrire des poèmes en prose! Qu'il soit, peu ou prou, l'inventeur du genre, elle ne le savait pas. Soit. Mais, tout de même, aller affirmer quelque chose dont on ne sait rien...

Commentaires

Mouais... Cela confirme tout le bien que je pense du principe même du "groupement de textes".

Écrit par : Jacques Layani | jeudi, 30 juin 2005

Et aujourd'hui, la Vie de Marianne était une autobiographie déguisée, car Marivaux se cache derrière une autre femme, Marianne.

Après question, il s'avère que Marivaux était bien une femme.

Écrit par : Guillaume | jeudi, 30 juin 2005

La candidate qui me précédait, et que la littérature ne semblait pas passionner, m'a appris que les "Mémoires d'Outre-Tombe" s'appellent ainsi pour deux raisons :

- Le mémoire est un genre qui, à la différence de l'autobiographie, prend en compte la vie de son auteur depuis sa naissance. De plus les mémoires sont écrits en fin de vie. (Chateaubriand a en fait écrit de 1803 à 1841)
- "Outre-Tombe" n'est bien sur qu'une façon joliment trouvée de compléter la première partie du titre.

(La dernière réponse a été donnée quand même avec un peu d'hésitation, peut-être la candidate s'est elle rendue compte qu'on ne dupe pas un prof de Francais le jour du bac de rancais, surtout à propos de ... Francais !)

Écrit par : Simon | vendredi, 01 juillet 2005

Si j'ai bien compris, Mme Marivaux, épouse, très prosaïque, de Baudelaire, un mauvais fleuriste, vit avec lui à Château-Brillant. Lors de la Toussaint, ils se rendent ensemble au cimetière pour une visite outre-tombe. Ils recommencent à la Saint-Simon.

Écrit par : Jacques Layani | vendredi, 01 juillet 2005

C'est un beau marché que vous me proposez là!

Comme disait Boby Lapointe, "j'ai mal vers l'aine".

Écrit par : Guillaume | vendredi, 01 juillet 2005

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