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vendredi, 01 juillet 2005

Les Joulins

Hier midi, j’ai déjeuné de fortune et en quatrième vitesse aux Joulins, joli bistrot, presqu’annexe de la faculté, puisqu’il se situe, comme son nom l’indique, place des Joulins, au bas de la passerelle reliant l’université au vieux Tours.

Ce bar propose des tartines chaudes tout à fait succulentes, surtout aux papilles de qui, comme moi, n’aime pas trop ce genre-là, d’ordinaire. A la belle saison, il offre, de surcroît, trois tables en terrasse, avec des fauteuils bas en plastique étonnamment confortable. Un petit garçon de dix-huit mois, Pierre, achève de rendre le tableau agréable, dans son jeu constant au ballon.

Je suis rentré prendre le café au comptoir, et, le (jeune) patron m’ayant demandé si j’étais professeur, le jeune homme assis près de moi a fait remarquer que j’étais inhabituellement bien vêtu pour ma profession. De fait, je suis en général habillé en costume-cravate, ou, à tout le moins, avec pantalon de ville et chemise. Cette remarque m’a fait songer à la remarque de Finkielkraut, que rapporte Renaud Camus, sur les enseignants qui ressemblent, de loin, dans leurs manifestations, à des clochards. J’en sais la justesse, hélas, et même à l’université, où nous sommes plus nombreux à garder une certaine conscience de notre fonction, plusieurs collègues, surtout parmi les quinquagénaires d’ailleurs, se présentent aux étudiants, aux réunions, et même aux occasions les plus solennelles, dans des accoutrements passablement négligés.

Revenons aux Joulins, adresse que je recommande vivement pour un moment de pause, pourvu que l’on ne veuille pas déjeuner de manière élaborée. Le propriétaire des lieux est un garçon d’une très grande beauté, d’ailleurs, ce qui ne gâche rien.

La conversation qui s’est ensuivie était intéressante, d’ailleurs, puisque mes deux interlocuteurs connaissaient plusieurs étudiants inscrits cette année en première année de master ; j’ai d’ailleurs donné mon adresse électronique à celui qui m’avait fait remarquer le caractère distingué de mes vêtements, car son amie prépare le CAPES l’année prochaine.

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