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jeudi, 28 juillet 2005

Sur des musiques de Guem, V

le serpent 11
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à peine une lancinante
incréée mélodie se meut
dans une atmosphère absente,
telle une plume d’émeu

colorée et bienfaisante
et c’est le retour du jeu
aux phrases hallucinantes
et au rythme tapageux

désormais la récurrence
de telle ou telle existence
dans les sphères du non-dit

ne sera multipliée
qu’à la manière, oubliée,
des proverbes inédits

Herbe de l'oublie

Mieux
mieux même
mieux même encore
Mieux que le déroulement du ruban en immortelle débandade
J'ai mes oiseaux
dans une cage à tous les vents
Toujours ils restent dans la cage
une vie passe en sarabande
Touché
coulé
un peu de vie s'espace autant que ta lèvre
veuille s'abreuver à la mienne

Un cadavre nous accompagne
mais il est plaisant de le voir
baguenauder dans les fossés

Son ombre jamais ne s'allonge
et il a le nez débusqué
par nos regrets
nos escapades

Et nos émeutes dans la joie

Sur des musiques de Guem, IV

le serpent 2
............

mon fils souffle dans ses doigts
fait des bulles de joie

piaillements
trilles
roucoulades
des oiseaux imaginaires

et toujours
les tambours

où sont où sont où sont
les multiples musiques

où vont où vont où vont
par milliers les chansons

Sur des musiques de Guem, III

le serpent 9
..............

marche marche
en avant peuple gémissant
en avant peuple sans frontières
en avant damnés de la terre
en avant buveurs de bière
gardiens de cimetières
gardiens de mausolées
gardiens du soleil

marche marche
prenez vos saris évaporés
prenez vos ténèbres
croupissez dans vos ténèbres
croupissez dans vos mouroirs

marche marche

marche aux quatre vents
marche aux dix horizons
marche aux douze saisons
aux quatorze soleils aux trente bataillons

marche
pas de devin

nul ne sait le mot de la fin