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jeudi, 06 octobre 2005

Prix Nobel de Chimie

Une fois n'est pas coutume, je copie-colle une dépêche de l'A.F.., faute d'avoir mieux à dire. Mais c'est une information importante.

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Un Français obtient le Nobel de chimie

Le prix Nobel de chimie 2005 a été attribué, mercredi 5 octobre, au Français Yves Chauvin et aux Américains Robert H. Grubbs et Richard R. Schrock pour leurs travaux sur la métathèse en synthèse organique qui ont ouvert "des possibilités fantastiques" pour la fabrication de médicaments

"Les prix Nobel de chimie de l'année ont développé la métathèse pour en faire l'une des réactions les plus utiles en chimie organique", a précisé l'académie royale suédoise des sciences en décernant le prix au Français Yves Chauvin et aux Américains Robert H. Grubbs et Richard R. Schrock. "Leurs travaux ont ouvert des possibilités fantastiques pour, entre autres, la fabrication de médicaments. La création de nouvelles molécules n'est bientôt plus limitée que par notre imagination !", a souligné l'académie. La métathèse est, selon la définition élégante qu'en donne l'académie suédoise, "une danse avec changement de partenaire". Elle est couramment utilisée dans l'industrie chimique, surtout dans la production de médicaments et de matériaux plastiques élaborés.

"Les substances organiques contiennent du carbone élémentaire. Les atomes de carbone peuvent former de longues chaînes ou des anneaux, se combiner à d'autres éléments tels que l'hydrogène et l'oxygène, former des liaisons doubles, etc. Toute vie sur terre est fondée sur de tels composés carboniques mais on peut également les créer artificiellement, ce qu'on appelle synthèse organique", a expliqué l'académie. "Métathèse signifie changer de place. Dans les réactions métathèse, les liaisons doubles entre les atomes sont rompues et recomposées d'une façon qui provoque le changement de place de groupes d'atomes. On obtient ce réarrangement grâce à l'action de molécules catalytiques spécifiques qui permettent la réaction sans subir de modification chimique. Ainsi, la métathèse est un peu comme une danse au cours de laquelle on changerait de partenaire", selon le communiqué explicatif.

C'est en 1971 qu'Yves Chauvin, né en 1930, directeur de recherche honoraire à l'Institut Français du Pétrole (IFP) de Rueil Malmaison (Hauts-de-Seine), a réussi à expliquer en détail le fonctionnement des réactions. Les premiers furent Henri Moissan en 1906 et Marie Curie en 1911. Dans la phase suivante, les chercheurs s'efforcèrent d'appliquer la "recette" pour développer, dans la limite du possible, les catalyseurs. Richard Schrock, né en 1942, professeur en chimie au Massachusetts Institute of Technology (MIT), fut, en 1990, le premier chercheur à "produire un composé métalloïde jouant un rôle efficace de catalyseur dans les métathèses". Deux ans plus tard, Robert Grubbs, professeur au California Institute of Technology, a mis au point un catalyseur encore plus performant, stable dans l'air et qui s'est donc révélé d'une grande utilité pratique. Les trois scientifiques se partageront un tiers chacun du prix, doté de 10 millions de couronnes suédoises (1,1 million d'euros). Le prix leur sera remis le 10 décembre, date anniversaire de la mort en 1896 de l'inventeur de la dynamite et industriel suédois Alfred Nobel, lors d'une cérémonie à Stockholm suivie d'un dîner de gala en présence de la famille royale de Suède. Yves Chauvin, est le huitième scientifique français à être récompensé par le Nobel de chimie. "Je suis plutôt embarrassé, parce que je n'ai pas le vrai profil", a-t-il déclaré, peu après l'annonce de la récompense, sur les ondes de la radio publique suédoise. "Je suis âgé, j'ai 75 ans. (...) c'est pas tout jeune ! Et puis ce que j'avais trouvé, je l'avais trouvé il y a 40 ans! Alors ça fait très ancien". M. Chauvin a déjà prévenu qu'il ne prévoit pas, en raison de son âge, de se rendre à Stockholm afin de chercher le prix.

08:45 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (2)

Commentaires

Ce Guillaume, il blogue plus vite que son nombre. (Je laisse à dessein ce lapsus authentique - je voulais écrire ombre, bien sûr). Le temps que je mette un (petit) commentaire sur une de ses notes d'hier, une nouvelle note était apparue en haut de la page.

Écrit par : fuligineuse | jeudi, 06 octobre 2005

L'ombre fait nombre, hélas, et j'ai lu Antonio.

Écrit par : Guillaume | jeudi, 06 octobre 2005

Les commentaires sont fermés.