dimanche, 23 octobre 2005
Le feu sacré et vide de valeur
Glané dans le journal 1943-45 de Julien Green :
26 avril 1944 – Un critique canadien m’envoie son dernier livre avec une dédicace dans laquelle il affirme que je suis « un des plus grands romanciers de ce temps ». Je feuillette le livre et y trouve un éreintement en règle de Varouna. « Ces pages, dit mon critique, valent le feu. » En traduisant librement, je suppose que cela veut dire que le livre mérite d’être brûlé. (p. 108)
Cette page donne l’envie irrépressible d’aller y voir. La phrase citée n’est pas claire, est tout à fait ambiguë, car que peut bien signifier ce valent ? De fait, s’il n’y avait pas l’“éreintement” dont parle Green, on ne pourrait, en rien, comprendre qu’il s’agit d’un appel à l’autodafé.
15:00 Publié dans Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (0)
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