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dimanche, 23 octobre 2005

Oublis

D’après J. Green :

 

9 avril 1943 – Erreur de noter dans un journal certaines choses qui, plus tard, peuvent faire souffrir. Que de petits événements j’ai oubliés déjà pour avoir sagement omis d’en parler dans ces pages ! Rien ne perpétue le souvenir comme les mots dans l’esprit de l’écrivain. […] Je me suis souvent demandé si tenir un journal n’était pas, du reste, contraire à cet instinct qui veut que nous oublions, car oublier, c’est s’alléger d’un poids, et le souvenir nous tire en arrière, nous empêche d’avancer.

(Julien Green. Entends la douce nuit. Plon, p. 28)

 

Il me semble que, dans mon cas particulier, la notation permet d’autant mieux, certes la fixation de certaines lectures ou de moments précis, mais aussi de se défaire : c’est écrit, consigné, mémorisé, en ligne même, donc il n’y a plus à s’en préoccuper. J’en veux pour preuve ma découverte, au moins à deux reprises, par la recherche dans le méta-moteur Google, de pages de mon site que j’avais déjà oubliées.

Commentaires

La notation permet de se "défaire"... des vestiges du lieu de notre mémoire...

Ecrire c'est "faire acte de", donc mettre à distance.
Dans ce sens, écrire servirait à se RE-structurer ?

Écrit par : Lydia | dimanche, 23 octobre 2005

Bon, ça suffit...

Écrit par : Guillaume | lundi, 24 octobre 2005

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