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mardi, 25 octobre 2005

Radio Béton? laisse béton

Je sais que j'ai mieux à faire, mais je veux tout de même vous faire part d'une expérience récente. Depuis hier, l'autoradio de ma Clio, sans doute trafiqué par des adeptes des musiques alternatives, refuse de diffuser les programmes de presque toutes les stations de radio que j'écoutais jusque là (Radio Classique et France Info). Je me suis donc retrouvé, hier soir et ce midi, à écouter Radio Béton, que je connais de nom car le Service Culturel de l'Université a un partenariat avec cette noble institution.

Hier, c'était plutôt comique: il était question d'un festival, les Rockomotives je crois, dont un responsable était interviewé. L'entretien était émaillé, comme il se doit, de morceaux de musique (à la limite de l'inaudible, d'ailleurs). Toutefois, l'ingénieur du son était soit amateur soit incompétent soit bourré, soit les trois, car il oubliait de débrancher les micros des animateurs au début de chaque morceau de musique. Sur l'un des morceaux, cela a duré une bonne minute:

- Ouais, ***, écoute, là on est hors antenne, tu vois.

- Ouais...

- Ouais, alors, faut qu' j' te dise, tu parles pas assez fort, et t'hésites un peu trop, tu vois...

- Ah ouais...

- J' comprends, t'es stressé, tu dois être crevé par l'organisation du festival, mais bon quoi...

- D'accord. Par ailleurs, faudrait qu'on s'organise pour appeler Alice.

- Ah ouais, mais Alice y a que son portable.

- ...

- Eh c'est quoi son portable? Ah ouais, c'est le 06 ** ** ** **.

[Ils ont quand même donné le numéro de portable de la fille à l'antenne!] [Autre notation comique: l'organisateur du festival a parlé de la "majestuosité" de la salle de concert qui a une "acoustique énorme...]

Aujourd'hui, c'était moins comique. Il était 13 h 30, et l'animateur passait son temps à vomir sur les lois Sarkozy (soit). Notamment, il promettait d'offrir des places gratuites pour je ne sais plus quel concert au "premier qui appelle et qui insulte Sarkozy dans mes petites oreilles, là, allez-y". Il était question des nouvelles mesures d'expulsion, en particulier, je suppose (quoi que cela n'ait jamais été dit pendant le temps que j'ai passé à écouter l'émission), dans le contexte de la manifestation prévue cet après-midi pour défendre un jeune étudiant malien menacé d'expulsion. C'est un cas complexe, et il serait juste, en effet, que la préfecture mette un peu d'eau dans son vin, dans ce dossier.

Bref, l'animateur a d'abord passé une "chanson" d'un groupe (La Rumeur... ça existe?). Le titre était "Nom Prénom Identité". Il y avait donc adéquation totale avec le sujet de l'émission, même si le ton de l'animateur, polémique et dénué de toute distance informative, avait de quoi agacer. Le plus ahurissant, c'est que ce gonze enchaîna en annonçant "dans le même thème, voici le morceau de Tiken Jay Fadoly [orthographe?], Y'en a marre".

L'auditeur qui ne connaît pas Tiken Jah Fakoly (entre la phrase précédente et celle-ci, j'ai vérifié l'orthographe sur le Web) s'attend donc à une nouvelle diatribe contre la politique française en matière d'immigration. Or, pas du tout: vérifiez vous-mêmes en lisant les paroles.

Donc, voici un olibrius qui, du fait du pouvoir que lui confère fugitivement son statut de disc-jockey, mélange, d'une part, les problèmes spécifiques des régimes politiques et des sociétés africaines et, d'autre part, la politique française d'immigration. Je sais que les deux se rejoignent, à un certain stade, car tout est lié (ne me faites pas dire ce que je n'ai pas écrit), MAIS: les deux chansons ne traitaient pas du tout du "même thème", et faire l'amalgame entre les problèmes des nations africaines dans l'ère post-coloniale et le statut des immigrés en France, ce n'est certainement servir la cause ni des uns ni des autres.

En mille

Je tiens seulement à signaler que nous approchons, lentement mais sûrement, du millième commentaire. (Je sais, j'ai bien dû en écrire quelques centaines moi-même...)

Le chiffre de VS (Saint-Vincent de Neuvy)

Longtemps promise, image due.

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The early bird catches the spleen

Certains matins, cela se produit. Au réveil, l'impression que jamais on ne se lèvera, que jamais on ne pourra continuer ce train-train. On repense à tout ce qu'il y a de désagréable dans la vie, et les perspectives de la journée qui commence semblent pires les unes que les autres.

Ce matin, avant que sonne le réveil, assailli par le seul souvenir obsédant des diverses tâches importantes que j'ai, jusqu'à ce jour, laissées en plan, j'avais envie de tout laisser tomber. Comment faire pour se débarrasser des pensums? La perspective de devoir enseigner toute la journée en état de quasi-aphonie n'est sûrement pas sans lien avec cet état d'absolu découragement et de total abattement.

Tout envoyer promener. Tout et quoi?

09:12 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (3)