mercredi, 15 novembre 2006
Grande journée footballistique
Si je ne vais jamais voir de match de football, c'est qu'il me faut des rencontres exceptionnelles, et que ni le Barça, ni Arsenal, ni l'Inter Milan, ni même l'Olympique Lyonnais ne sont en mesure de satisfaire mon niveau d'exigence (très élevé). Il me faut du beau jeu, des gestes éblouissants, un stade superbe, etc.
C'est pour cela que j'ai particulièrement apprécié la rencontre qui opposait, ce dimanche, dans le cadre de la première division du championnat de district d'Indre-et-Loire, l'équipe de La Ville-aux-Dames au S.C. Bléré.
Quelle après-midi remarquable, tant pour ses exploits individuels (pas moins de deux passements de jambes et de quatre grands ponts) que pour son esprit de fair play (c'est à peine si l'on a déploré quarante-trois tricheries, vingt-sept simulations et une soixantaine d'insultes).
[INTERRUPTION. On peut aussi faire remarquer la beauté du décor, la suavité du logo, la cataracte de ciel bleu, parfaitement kantienne.]
D'ailleurs, aucun joueur (ni de l'équipe locale, en orange et noir, ni des visiteurs, rouges (de colère?)) ne s'est plaint, et le défenseur de Bléré qui a été expulsé (à tort) en seconde mi-temps ne s'est nullement montré vindicatif quand, à la rentrée aux vestiaires, déjà douché et rhabillé, il a lancé, à propos du menteur de l'équipe adverse : "Je vais lui défoncer sa gueule, moi! "
Pure plaisanterie amicale, bien sûr.
Reste que le photographe professionnel dépêché sur place a fait preuve d'un talent nonpareil en capturant le moment précis où le ballon a franchi la ligne de but de La Ville-aux-Dames, pour le second but de Bléré. (Le fait que ce soit un penalty n'enlève, évidemment, rien à sa prouesse.)
Score final : 2-2. (1-1 à la pause. Un penalty de chaque côté, en deuxième mi-temps, & tout aussi imaginaire l'un que l'autre (arbitre frappé d'hallucinations?).) Public nombreux (quatre douzaines d'habitués). Pelouse impeccable (pour les taupes). Temps clément.
14:14 Publié dans Sites et lieux d'Indre-et-Loire | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : Ligérienne, Photographie, Football
Commentaires
on a besoin de passeurs, comme toi, pour le foot.
Écrit par : zvezdo | mercredi, 15 novembre 2006
(parce que je n'y comprends rien, tout seul)
Écrit par : zvezdo | mercredi, 15 novembre 2006
C'est en lisant ça qu'on se rend compte qu'il fait très doux, pour un mois de novembre.
(Par -2°, je suis sûre que tu n'assisterais pas au match, quel que soient la beauté des équipes en présence).
Écrit par : Zette | mercredi, 15 novembre 2006
Ça c'est du foot comme je l'aime ! De l'authentique, des résultats ( 2-2 ), mieux que les grands matchs nationaux. Tu as vécu un moment d'une très grande intensité, ton billet nous le prouve. Tu devrais te recycler dans le journalisme sportif ! ;-)
Écrit par : tinou | jeudi, 16 novembre 2006
Je crois, Guillaume, que vous vous êtes quelque peu mépris sur le sens du « Je vais lui défoncer sa gueule, moi ! » lancé par Julien Courtecuisse, défenseur bien connu du S.C. Bléré, à l'adresse d'Alexandre Biscouillard, du F.C. La Ville-aux-Dames.
Il s'agit en effet moins de quelque plaisanterie amicale entre joueurs passablement taquins que d'une habile référence historique au célèbre mot de Sulpice d'Amboise, premier seigneur connu de la bonne ville de Bléré, lors de la bataille de Cangey, en l'an de grâce 1143, contre les troupes de Bouchard de Saint-Amand, sénéchal de Vendôme. Prenant ombrage de ce que ce dernier avait comparé, au cours du combat, le protège-nez de son casque conique au bec d'un canard (d'où, d'ailleurs, l'existence, jusqu'à nos jours, de la fête des canards de Cangey en souvenir de cet épisode de l'histoire locale), Sulpice avait eu cette parole admirable, connue de tous les écoliers, de Nazelles à Luzillé et de Chissay à Cigogné : « Je m'en va luy desfonzer la goule, à ce triste bastard », formule qui, aujourd'hui – comme, du reste, dans le cas qui nous occupe présentement –, n'est plus employée, de façon assurément plus pacifique et par l'effet, comme qui dirait, d'une sorte d'euphémisation inversée, que dans le sens de « À charge de revanche » : « Tenez, Père Thuivreau, je vous offre le coup à boire. – Ah, ben ça, je vais te défoncer la gueule » (= oui mais je te revaudrai bien ça). Un tel glissement de sens semble être dû au fait que, la bataille ayant été semble-t-il incertaine, Sulpice d'Amboise ne trouva d'autre possibilité de se venger de l'affront subi qu'en comparant l'aigle du blason de Bouchard de Saint-Amand à un poulet de l'année, version médiévale, en quelque sorte, du traditionnel « C'est ç'ui qui l'dit qui y'est ».
En l'occurrence, le joueur blérois entendait donc simplement signifier à son adversaire gynépolitain qu'il espérait bien le faire expulser à son tour lors du match retour à domicile.
Je suis content en tout cas que vous ayez su déceler qu'il n'y avait pas la moindre violence dans de telles paroles, pas plus qu'il n'y en a, d'ailleurs, dans aucun sport.
Écrit par : Chieuvrou | jeudi, 16 novembre 2006
Merci à tous !
Question subsidiaire : quel est le point commun entre les 4 photos (à part l'identité du photographe) ?
Écrit par : Guillaume | jeudi, 16 novembre 2006
le point commun est la présence du ballon !
Écrit par : c | jeudi, 16 novembre 2006
Ouah, trop forte !
Écrit par : Guillaume | jeudi, 16 novembre 2006
Est-ce que Chieuvrou a un blog ? Son commentaire m'a fait mourir de rire ! Bon, sinon, ôtez-moi d'un doute : Julien Courtecuisse, c'est bien celui qui pose pour le mois d'octobre sur le calendrier des Dieux de Bléré ?
Écrit par : Etienne | jeudi, 16 novembre 2006
> Étienne
Ne dites pas de mal de JC, je vous prie. Point de blasphème sur les Blérois en ma présence. Et puis, d'abord, ce calendrier... n'est qu'une erreur de jeunesse, dirons-nous. Sa pauvre mère a assez pleuré comme ça sans qu'il soit besoin d'en rajouter.
Cela dit, sa grande sœur a fait bien pire, vous savez...
Sinon, pour répondre à votre question, je n'ai pas de blog et me contente de jouer les coucous en voletant de page en page, au gré de mes humeurs, jusqu'à ce qu'on me dise de quitter le nid douillet.
Merci, en tout cas, pour votre appréciation, et merci encore à l'hôte de ce blog, qui me semble être parfois lui aussi un drôle d'oiseau.
Ah, la vache, qu'est-ce que je suis consensuel, par moments.
Écrit par : Chieuvrou | jeudi, 16 novembre 2006
En l'honneur d'Astolphe Chieuvrou, il faut que j'écrive prochainement un poème de circonstance avec une rime à "protège-nez", et le limerick de Cangey.
Écrit par : Guillaume | jeudi, 16 novembre 2006
Monsieur le responsable,
Par la présente, nous venons auprès de votre respectueuse personne solliciter- dans le cadre de l'assistance à la jeunesse et/ou de la solidarité internationale - un soutien matériel pour notre école de football, dénommée Ecole des Futurs Talents,installée à kisangani en république démocratique du congo.
En effet, notre école qui a pour mission de donner une formation théorique et pratique du football-axée sur les valeurs éducatives du sport ( fair play, lutte contre la violence et la discrimination,amitié, réfus de la drogue,...)- aux jeunes garcons dont l'age varie entre 14 et 18 ans sans distinction d'origine sociale ou religieuse éprouve des difficultés d'ordre matériel pour la réalisation de son projet éducatif, et sollicite votre soutien en chasubles,ballons,maillots... même ceux déjà utilisés.
Certaines informations sur notre organisation peuvent etre obtenues aupres de Child Rights Information Network ( www.crin.org ) , réseau d'Angleterre dont nous sommes membre.
Nous avons la conviction que, pour l'intérêt supérieur de la jeunesse et du sport roi, notre requête retiendra votre particulière attention et une suite favorable y sera reservée.
Veuillez agréer,Monsieur le Responsable,l'assurance de notre considération distinguée.
POUR L'ECOLE DES FUTURS TALENTS
MR LUENDE BASELE FAFA
Promoteur
Tel :+243812006220
Écrit par : luende basele fafa | jeudi, 14 décembre 2006
Non, Astolphe, ne répondez pas !
Écrit par : Guillaume | jeudi, 14 décembre 2006
Il aurait dû signer "Monsieur le responsable" ...
Écrit par : Simon | vendredi, 15 décembre 2006
Comme je suis parfois, à mon grand étonnement, un garçon un peu naïf, j'ai à moitié cru, à la première lecture, à cette histoire, moins du fait du lien-alibi inséré dans ce texte qu'en raison de ce qu'une escroquerie par Internet ne saurait raisonnablement, pensais-je, avoir pour objet de convoitise quelques ballons ou maillots de fouteballeurs, fussent-ils joueurs du F.C. Tours... euh... surtout s'ils sont joueurs au F.C. Tours, voulais-je écrire... sans la moindre mention, autrement dit, d'enfant malade dont la survie nécessiterait une opération coûteuse à l'étranger ou de trésor de guerre de Mobutu à soustraire des griffes de tel ou tel despote africain ou des pattes d'affreux mercenaires serbes ou ukrainiens.
Mais bon, la présence sur votre blog, sans autre commentaire, de ce texte à la si touchante naïveté de style (ah, notre fameuse mauvaise conscience à parfois considérer, malgré nous, certains Africains comme d'éternels « grands enfants »...) tendrait à laisser penser que ce Luende Basele Fafa ne serait pas forcément très net sur les bords.
Tout de même, je n'aurais jamais cru que le désespoir de Fabius après son cuisant échec face à Ségolène Royal le pousserait à une telle extrêmité...
Écrit par : Chieuvrou | vendredi, 15 décembre 2006
Vérification faite, il semble bien que, honte à moi, Rusty Fabius ne se cache nullement derrière cette opération et que l'École des Futurs Talents (ECOFUTA) existe bel et bien, si j'en crois les indications fournies en cliquant sur le lien suivant :
http://www.crin.org/organisations/viewOrg.asp?ID=2226
Pour tenter de me racheter, je vais m'efforcer, lors de ma prochaine virée sur les terres bléroises, d'inciter Julien Courtecuisse à céder aux jeunes Congolais de l'ECOFUTA son célèbre maillot rouge de star incontestée des stades tourangeaux en prenant contact avec M. Fafa à l'adresse suivante : ecofuta@yahoo.fr
C'est bien le moins que je pourrai faire après mon précédent message puisque, bravant votre injonction à garder le silence, j'ai pu semer le doute dans l'esprit des généreux donateurs et des footballeurs accomplis dont nul n'ignore plus désormais qu'ils constituent le gros des bataillons des lecteurs de ce blog.
Écrit par : Chieuvrou | samedi, 16 décembre 2006
Merci,
Nous souhaitons que votre rachat aide les jeunes en formation de l'école de football de notre compatriote a bénéficié de quelques matériels sportifs.Nous vous demandons d'être sensible aux difficultés des sportifs africains.Si possible,soyez la première personne à réagir positivement.
Parfaite considération
Écrit par : litesilonge | jeudi, 04 janvier 2007
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