Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 22 avril 2007

Minérales, 1

En Allemagne, en 1985, ce qui me surprit le plus, ce fut le goût de la Mineralwasser, qui n’avait rien de commun avec l’eau minérale ni avec l’eau du robinet. Homme déjà âgé, le père de Lenz, l’ancien « correspondant » de mon père – et que nous appellions Opa – nous avait expliqué qu’il ne fallait pas boire l’eau du robinet car elle était pleine de chlore : das ist amerikanisches Wasser, was Ihr müßt trinken ist echtes Wasser. Pour lui, la vraie eau, l’eau-thentique (sataniquement poussé par la Dame au Sablier, je ne résiste pas à ce jeu de mots foireux (minable) pour traduire echtes Wasser), était l’espèce d’Aspirine salée et imbuvable qu’il nous tendait, et que je m’efforçai, par politesse, d’avaler.

Deux étés plus tard, quand, devenu ami du fils de Lenz, Tim, je passai quatre semaines à Francfort sans ma famille, je trouvai toutes les stratégies possibles et imaginables pour ne pas boire de Mineralwasser. Cela m’était d’autant plus difficile que, n’ayant jamais été un enfant difficile quant à la nourriture, je n’avais ni l’habitude de gruger ni celle de refuser : on m’avait appris à ne jamais refuser d’aliments, et à toujours goûter, voire, dans l’idéal, à finir l’assiette, ce que je faisais généralement. Alors, en lieu et place de Mineralwasser, je buvais du lait, du jus d’orange, toutes sortes de jus de fruit et même de l’eau du robinet, au risque de paraître affreusement pro-américain dans cette ville traumatisée par la présence durable d’une base américaine. (C’était l’année, à moins que je ne confonde, du grand conflit politique et citoyen autour de l’installation de missiles Persching en Allemagne de l’Ouest (mais je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans, etc.).)

 

--------------

Les palindromophiles apprendront avec plaisir que ce billet est le 1551ème de Touraine sereine, mais aussi le 22ème du Livre des mines.

Commentaires

Ach ! Wilhelm, che grois gue fous afez un peu chermanisé le nom du chénéral Pershing !

Euh... Excusez-moi, Guillaume, à l'instar de Didier Goux, je crois que j'ai un peu trop regardé « La Grande Vadrouille » dans mon enfance, sans parler du fait que, comme toute une génération, j'ai été durablement marqué par la langue des agents de l'Anti-France dans les aventures de Superdupont...

Prenez donc ce commentaire pour ce qu'il est : un test que je fais pour voir si je peux au moins vous envoyer de courts commentaires, mes nouveaux essais pour faire parvenir sur votre blogue celui que je destine depuis cet après-midi à la note intitulée « Pire ratage » ayant été totalement infructueux.

Écrit par : Chieuvrou | dimanche, 22 avril 2007

Ach ! Ça marche ! J'en conclus donc que votre système me censure pour m'empêcher de vous infliger mes pénibles logorrhées...

Cré nom d'une bique, ça ne se passera pas comme ça : je m'en vais de ce pas essayer de vous faire parvenir mon commentaire en deux envois séparés, après avoir dissocié la réponse qui était adressée à la Schtroumpfette de celle que je vous destinais.

Allez, zou !

Écrit par : Chieuvrou | dimanche, 22 avril 2007

Les commentaires sont fermés.