vendredi, 21 octobre 2011
Exister est un plagiat : 15 et 58
15
Sur ma calculatrice Texas Instruments (une vraie poubelle, nous dirait l’année d’après le professeur de mathématiques, qui exigea une Casio), il y avait un jeu d’échecs. Le mois de juin 1989, j’alterne entre ce jeu et les chansons de Brel.
En juillet, je passe trois semaines à Malvern, chez Stuart.
Je deviens dingue de cricket – ça ne m’est jamais vraiment passé.
En septembre, Christoph et moi nous passionnons pour la langue de Montaigne.
Janvier et février d’avant, j’écris, je ne sais quoi.
58
— Ada de Nabokov.
——— Oxford, Londres, Cambridge, allers-retours incessants.
————— (Mes amis se nomment Jean-Pascal, Rob, Ted, Julie, et Gavin (Gavin Best).)
——————— Trois gigantesques cuites.
————————— Des heures et des heures de cricket.
——————————— Une folle virée au Portugal (par Tordesillas et Salamanque).
————————————— 24 heures dans la vie d’un faune.
——————————————— Le goût du pain beurré, au réfectoire, à Ulm.
————————————————— Années insensées.
12:29 Publié dans Exister est un plagiat | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
58
Je t'ai rendu visite à Oxford. Je me souviens de m'être emmêlé les pinceaux entre Livres et francs et avoir dû te confier le pactole… Je me souviens que notre mère craignait que tu ne passasses trop de temps à boire. Elle m'avait donc demandé de te surveiller (si si!)… et je te l'avais dit.
Je me souviens d'une crise de fou rire quand j'ai demandé des "French fries" au lieu de "chips" (les Anglais ne sont pas logiques contrairement aux Américains.) Je me souviens t'avoir fait lire le premier Colin Dexter que j'avais acheté (le premier d'une longue série): The Daughters of Cain. Je me souviens être allée voir les têtes réduites au Musée. Je me souviens que tu as essayé - en vain - de m'expliquer les règles du cricket. Je me souviens de l'un de tes étudiants qui était d'origine française (Rémi?) Je me souviens avoir écouté la radio sur mon baladeur en attendant que tu te réveilles un matin: un auditeur annonçait sobrement que la seule solution pour éviter la violence au Proche Orient était de bombarder les Arabes et de les tuer jusqu'au dernier (sic!) Je me souviens d'une virée à Londres et d'un repas sur Oxford Street. Je me souviens que tu m'as accompagnée au bus de tourisme d'Oxford avant d'aller faire tes cours. Je suis restée en haut, en plein vent, à faire des photos… et j'ai attrapé un rhume. Je me souviens d'une sortie au pub (à l'époque je ne buvais pas d'alcool, ni de thé) et tu as fait rigoler la barmaid en expliquant que je n'étais même pas "tea totaller" ("teetotaller"), mais "frutarian" (j'avais pris un jus d'oranges.) Je me souviens d'un super restaurant indien. Je me souviens avoir été impressionnée par ton courage alors que C*** venait de partir après une petite visite et que tu avais vraiment le cafard.
Écrit par : Delphine Cingal | mardi, 01 novembre 2011
Les commentaires sont fermés.