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vendredi, 23 mars 2012

Le triangle du Douboto

Ouverture dans les fleurs. Un arrosage de pluie, une nuit, aura suffi. Les renoncules éclatent, après les jonquilles – et les primevères, éparses dans la petite butte herbeuse. Le soleil les berce, plus qu’il ne les blesse. On se sentirait de bucoliques pulsions, même si la verdure précaire a, depuis longtemps, perdu contre le bitume et le béton.

Des nuées. Le temps n’est plus à ouvrir. Un bourdon noir et jaune frappe à la vitre, signe indéniable de printemps. L’air a une teneur inimitable. Même les adjectifs se pressent, sans crainte de s’effaroucher, sans crainte de censure, dans l’atmosphère à la tiédeur retrouvée, parmi les sinuosités curieuses de la brise. Phrases à ramifications. Et soudains coups d’estocs. Estocades ? Pourquoi pas ? Ce soir, c’est un autre que nous irons entendre.

Au loin, derrière d’invisibles filets, la marche du temps prend d’autres allures, vénéneuses, avant que le printemps vraiment nous revienne.

 

(Alban Darche Trio+1, Yolk 2009, 10ème plage) - 4'54"

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