lundi, 23 avril 2012
Fukushima I
J'ai écrit il y a quelques jours qu'il était impossible de faire de la littérature pendant une catastrophe, que cela n'était possible qu'"après". Pourtant Ryôichi Wagô vit sûrement "pendant" la catastrophe. J'ignore si ce qu'il est en train d'écrire est un poème. Je ne parle pas de la qualité, bien sûr, je m'interroge sur la nature du texte qu'il produit : peut-on parler de littérature ? Au demeurant, il le désigne lui-même depuis le début comme "cailloux de poèmes". Mais une chose, du moins, est sûre : il s'agit bien d'un acte littéraire.
Ryoko Sekiguchi. Ce n'est pas un hasard (2012), p. 68.
05:49 Publié dans Mots sans lacune | Lien permanent | Commentaires (0)
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