mardi, 22 mai 2012
Le Vent à carreaux
La fresque de céramique éclate en lignes, en courbes, en ovales, en couleurs vernissées. On se pose là.
On se pose là, un jour de pluie froide, en mai.
On se pose là.
Asger Jorn et Jean Dubuffet, qui ont beaucoup manigancé ensemble, et composé notamment la musique d'un petit film expérimental parfaitement cocasse que l'on peut voir, avec tant d'autres documents, dans la salle centrale du musée, étaient amis. Ceci explique cela. Alors, même si, avec les toits en tôle et les blocs de parpaing brut, la cour ne paie pas de mine, on a envie de trouver cela plus proche encore de Dubuffet que de Jorn, car Jorn n'a pas proposé une rupture aussi complète avec l'esthétique traditionnelle (ses codes, ses conduits).
Donc on se pose là, on attend, on regarde yeux mi-clos, on scrute.
Et si on s'affaire, ce n'est pas pour rien. On a le temps pour soi, en cette journée froide et pluvieuse de mi-mai. On est à Silkeborg, tout de même.
08:39 Publié dans BoozArtz, Hors Touraine, Le Livre des mines, Un fouillis de vieilles vieilleries | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.