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lundi, 10 septembre 2012

Asamine

Réveil très progressif, lames de courant.

Sommes-nous les seuls, cette nuit, à ne pas avoir entendu la tempête ? N’était-ce pas plutôt l’orage ? Autant de questions posées au prunier, qui ne répond.

Mouvement des étiquettes, d’un support à l’autre, et regards furtifs dans le rétroviseur intérieur. Rien ne contredira la beauté d’Asamine.

Gri-gris verts sous certains mots, rouges sous d’autres, et sans la force d’espérer on se contente de souffloter, harmonie du verre, absence de construction, alors vos brindilles sur pilotis ne tiendront pas, fétus vénérant Asamine.

294 années ont passé.

Elles germaient, ces peuplades…

294 années ont soufflé. Des vents de plus en plus violents. Posés là, les uns près des autres. La civilisation gotek (que l’on nomme aussi, ailleurs, goekt – ou même tokeg) n’a pas tenu, fétus de paille doux comme des cordes envolées, frissons dans la nuit. Jamais le prunier, même après mille leçons d’envolée lyrique, ne nous répondra.

Dis, était-ce un orage ou une tempête ?

Millénaire, noueux, patriarcal, le prunier s’était emmuré dans le silence.

Et nous ne vîmes jamais Asamine.

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