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dimanche, 26 mai 2013

Schwitters en vitesse

Hier soir, j'ai lu, en quatrième vitesse (il s'agit d'un texte très bref) et, dois-je l'avouer, tout en faisant semblant de regarder la finale de la Ligue des champions (le football ne m'ntéresse plus du tout, ou alors seulement en regardant les matches avec Oméga ou en écrivant mes foutus distiques), le petit récit de Kurt Schwitters que les éditions Allia viennent de publier en édition bilingue, initiative que je salue — La Loterie du jardin zoologique. J'ai donc pu le lire en allemand (comme Kafka, qui me voit, par la grâce des proses courtes, faire des incursions régulières dans le fort volume de ses œuvres, mais contrairement à Arno Schmidt, que j'aime énormément et dont il va bien falloir que j'achète les romans en allemand, faute d'exemplaires disponibles à la B.U.), tout en regardant la traduction (ce qui m'a évité de devoir chercher Nilpferd, dans lequel seul (est-ce la fatigue ?) je n'aurais pas reconnu l'hippopotame, trop happé peut-être par les valeurs de néant du signifiant nil).

Le texte est très drôle, plus absurde sans doute que nonsensical — toutefois, plus je travaille sur la question du nonsense, moins j'ai le sentiment d'en savoir quelque chose : après tout, le nonsense est ce qui nous fuit, se dérobe à la catégorisation... En particulier, le dénouement est totalement rationnel, raisonnable, logique, même s'il est présenté de façon loufoque. Cela rejoint mon impression déjà ancienne (que ne confirme pas trop le texte donné en post-face (mais en français seulement [??!]) par Allia, Merz et Anti-Dada de Raoul Hausmann), selon laquelle les collages de Schwitters (et tout son Merzisme en quelque sorte) s'expliquent, se conceptualisent beaucoup plus facilement que la poésie d'un Tzara, par exemple, qui est ce que le dadaïsme a donné de plus dur et de plus durable (de plus admirable aussi). Ou est-ce le dadaïsme allemand qui fut d'emblée plus politique, plus adversatif... plus spartakiste ?

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