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lundi, 27 mai 2013

D'épisodes analytiques complexes

Extrait d'une lettre écrite hier et restée sans réponse, suite à un échange pourtant courtois. Il ne faudrait jamais émettre, en rien, la moindre réserve. Or, c'est ennuyeux, puisqu'émettre des réserves, c'est le principe même de la réflexion, de l'analyse, du débat vivant.

Ce qui me désespère, c'est que Renaud Camus a raison au sujet de la déculturation et de la petite bourgeoisie, mais complètement tort sur le “changement de peuple”. Du coup, son durcissement (ou virage) idéologique le pousse à s'acoquiner avec des écrivains comme Millet (qui, lui, est raciste et dont la position au sujet de la Shoah est tout sauf claire) ou avec des petits trublions comme Leroy ou Saint-Exupéry, qui prendront leur carte à l'UMP dès quel'UMP leur fera l'aumône d'un demi-siège de suppléant, pour ne rien dire des accointances avec les intégristes catholiques. À titre personnel, je suis très vigilant sur le risque que l'Islam vienne mettre à mal le modèle laïque français, mais pas au point de me jeter dans la gueule des ultra-cathos, dont ma famille a subi les crimes.

Depuis deux ou trois ans, c'est comme si Renaud Camus avait décidé de saborder son œuvre (le journal 2013 n'est vraiment pas à la hauteur des précédents), mais aussi de donner raison, dans le fond, aux petits menteurs/monteurs de 2000, dont il avait si brillamment démonté la malhonnêteté dans Du sens.

 

Par ailleurs, sur la page de Facebook de Renaud Camus, un de ses commentateurs, que je connais (via Internet) depuis longtemps, et que Renaud Camus lui-même a qualifié de « dément » dans son journal 2012, a établi un lien entre l'absence d'Aurélie Filipetti aux obsèques de Dutilleux et le fait qu'elle ait un grand-père résistant et déporté. Cela n'a semblé scandaliser que moi ; j'ai donc quitté la place.

Comme, deux jours auparavant, j'avais défendu Renaud Camus contre Didier Eribon, qui, l'ayant lu de travers, lui faisait dire tout et n'importe quoi à seule fin de le dégommer, bien malhonnêtement, je me dis qu'il est bien difficile de toujours bien faire et laisser braire, et surtout de maintenir en tout des positions intellectuelles honnêtes et franches, sans esprit partisan, ni peur des fichus amalgames (un des concepts contemporains qui me hérissent le plus).

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