jeudi, 05 décembre 2013
Fioles
Ce matin, afin de marquer la journée de grève qui me permet de passer quelques heures en tête à tête avec Oméga (comme il y a trois semaines — nous étions allés promener, et au restaurant — d'où le caractère particulièrement positif du mot “grève” pour lui), mais aussi de célébrer par un geste domestique anodin le fait que nous ayons fini de rembourser avant-hier notre emprunt immobilier (de sorte que nous sommes propriétaires de notre taudis pavillon), je viens de débarrasser de ses infimes flacons d'épices la minuscule étagère surplombant la hotte aspirante, de la récurer (ce qui n'avait jamais été fait depuis cinq ans, je crois (nous ne sommes ni crades ni bordéliques, mais on n'est pas du genre à passer nos journées chiffon et éponge à la main non plus)) puis de replacer les fioles avec précision, de manière moins anarchique, tout en notant que la date limite est largement dépassée pour certaines d'entre elles, ce qui ne pose aucun problème, le seul risque étant que les épices soient un peu frelatées, passées de goût, et ce qui m'a rappelé aussi le roman de David Markson, Wittgenstein's Mistress, qui est l'un de ceux que m'évoque le plus régulièrement tel ou tel minime geste du quotidien, magnifique roman.
10:37 Publié dans Moments de Tours, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
La grève, c'est la fête! Chaque fois que j'entends les journalistes délirer sur l'engagement des jeunes, je me demande s'ils ont été lycéens, s'ils se souviennent que les causes n'avaient aucune importance, que l'important était le prétexte pour faire la foire et ne pas aller en cours.
Et sinon, je me souviens que Omega avaient des ennuis de santé avant l'été ou cet été: qu'en est-il?
Écrit par : VS | vendredi, 06 décembre 2013
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