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lundi, 31 mars 2014

La défaite de Jean Germain à Tours.

Sur le site de la Nouvelle République, Pascaline Mesnage vient de publier l'article suivant :

Les dix raisons de la défaite

1.     En 1995, Jean Germain annonce qu'il briguera trois mandats au mieux. Il tente le mandat de trop.

2.     Le principal adversaire de Jean Germain pendant cette campagne fut Jean Germain lui-même et son rapport trop distancié à la population.

3.     L'affaire Lise Han. Pris la main dans le pot de confiture, il aurait pu confesser sa faiblesse et repartir sur des bases plus saines. Du coup, même le tramway, pourtant une vraie réussite, est passé au second plan.

4.     Les rythmes scolaires et la colère… du peuple de gauche.

5.     Nascar. Preuve d'un manque de discernement et d'un entourage qui ne lui servait plus de paratonnerre. Jean Germain a donné le feu vert à un projet anti-écologique trois mois avant les élections. Suicidaire.

6.     Claude Roiron. Le limogeage de l'ancienne présidente socialiste du conseil général se paie aujourd'hui cash dans son quartier de l'Europe, notamment.

7.     Les cumuls. A l'heure où la gauche milite pour un unique mandat exécutif, Jean Germain faisait figure de maire boulimique et omnipotent.

8.     Le pouvoir absolu : mairie, conseil général, Tour(s)plus, sans compter sa complicité constamment affichée avec le député UMP Philippe Briand… son ennemi le plus sûr !

9.     L'ouverture de sa liste à l'UMP.

10.   La politique nationale du PS.

Les raisons 4, 5, 7 et 10 ont pesé très lourd pour moi.

Si je peux donner mon point de vue de simple citoyen, Tours s'est surtout débarrassée d'un maire PS autocratique, cumulard, bétonneur, qui, au cours du dernier mandat, a passé en force des mesures d'injustice sociale et s'est constamment acoquiné avec l'UMP dans les tripatouillages de la Communauté d'agglomération. De plus, Jean Germain, sollicité par le collectif des enseignants en grève d'octobre 2008 à juin 2009 contre les réformes Pécresse, n'a jamais même répondu aux demandes de rendez-vous, et il a fait de même vis-à-vis des personnels hospitaliers. Soutien objectif du gouvernement Fillon sur de nombreux dossiers, il sollicitait les suffrages des Tourangeaux après 21 mois d'un gouvernement "de gauche" dont la politique universitaire est encore pire que celle du précédent gouvernement, sans compter Notre-Dame des Landes, le débarquage de Delphine Batho, les cadeaux au patronat etc.

Même avec une triangulaire et l'épouvantail du FN, unique ressort (bien rouillé) des militants socialistes, je suis très heureux de ne pas avoir voté pour la liste fusionnée PS/EELV hier. Et si j'étais Nantais, je me demande si je n'aurais pas carrément voté contre les apparatchiks du PS... hélas, eux ont été réélus... Maintenant, je sais que Serge Babary, blanc bonnet et clone patronal du ci-devant carabin-en-chef, ne sera pas meilleur pour la ville. Il faut tout de même noter aujourd'hui que se débarrasser des autocrates socialistes qui croient qu'il suffit de demander les vivats de la foule tous les six ans pour se maintenir sur leur trône, ça fait AUSSI du bien.

Tout militant réellement de gauche qui lit ces lignes est invité à en tirer les conclusions qui s'imposent en vue, non d'une inflexion, mais d'un véritable coup de barre à gauche des politiques locales et gouvernementales menées par le P.S. Pour combattre le FN et la droite, il faut mener une  vraie politique de gauche, il faut changer les méthodes de gouvernance héritées du gaullisme et du mitterrandisme.

Commentaires

Le cumul des mandats? Bientôt fini!!! Golri!

Écrit par : Marie Hélène | mercredi, 02 avril 2014

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