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jeudi, 04 décembre 2014

Exécrable

Ce soir, je m'y suis repris à trois fois pour écrire correctement (dans un mail) exécrable.

 

Ce soir, j'ai failli ne rien écrire, tant la journée grise et morne m'a laissé sans forces. Pourtant, me voici, ridiculement même (j'ai publié au moins un billet par jour ici depuis fin octobre : friche et désert, néanmoins).

 

J'achève la lecture de l'essai de Linda Lê, et j'y trouve les plus belles pages jamais écrites, selon moi, sur un des plus grands écrivains, Thomas Bernhard.

Ce soir, j'ai montré à mon fils aîné les premières pages de Guignol's band, pour qu'il voie à quoi ça ressemble, déjà, visuellement. L'explosion n'est pas le ressassement. J'ai laissé mon livre des mines en chantier, en capilotade même, en déshérence. Tout un pan, je le vois, je le ressens maintenant après presque dix ans à tâtonner (et je chemine de plus en plus seul), c'est de creuser la question de l'écriture qui mine, dynamite, creuse en souterrain, fait voler en éclats ou sape imperceptiblement. Céline et Bernhard ont là quelque chose de commun avec Beckett et Gertrude Stein.

 

Nuruddin Farah a dit le mois dernier dans un entretien que s'il ne fallait retenir qu'un écrivain, ce serait Joyce. Je comprends ce choix ; ce ne serait pas le mien. (Mais que je serais embarrassé, surtout.)

 

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