mercredi, 30 mars 2016
Choses vues (surtout)
Je remonte l'allée centrale du boulevard Heurteloup. Je suis à la bourre, mais ce n'est pas grave. [13:27]
J'ai toujours trouvé que cette allée centrale formait une sorte de paseo tourangeau.
Un hôtel au-dessus d'un garage. Au fond d'un passage étroit, une cour coquette que laisse entrevoir une porte cochère bleue ouverte.
Le feu passe au rouge. Les piétons traversent. La banalité mille fois répétée de la vie citadine.
En passant près du 37 rue Jules Simon j'ai eu l'impression, par trois fois, que l'on appelait mon prénom.
(Château de Tours)
Je me suis rafraîchi les esgourdes et les mirettes. [14:57]
Mon portable manque de batterie, mais je ne manque pas de ressources. Déjà quand j'étais adolescent et que j'essayais d'apprendre... (à jouer de la charleston et des baguettes — je n'y parvins jamais)
Revoilà sur la large allée centrale. Voilà qui ? Voilà moi. Je rase les buissons. Vacarme des voitures.
Le chronotope avec dictaphone est un exercice délicat. Deux vélos sur une galerie.
Il fait beaucoup plus doux que tout à l'heure. Je ne suis plus à la bourre. Tout mon temps. Connais pas le nom de ces fruits toxiques rouges.
Ludothèque au bout du boulevard Heurteloup. Un papillon rose et trois papillons jaunes.
Balcons de fer forgé sales, minables. Même pris dans ma graphomanie, je vous vois, intensément. [15:40]
Une bicyclette marron avec un anti-vol violet. Rue des Ursulines. Encore une violoniste qui passe. Encore une violoniste.
Et vous, monsieur rondouillard avec une casquette grise, quel est ce regard étrange que vous m'avez jeté ?
Rue Jules Simon, encore. Les tags tracés d'un doigt dans la poussière des pierres de taille.
Jeune fille de type asiatique qui va d'un pas pressé, avec dans la main droite un sac de chocolaterie rose.
Des guitaristes remontent la rue. Deux garçons, à pied sur le trottoir. Une jeune cycliste, peut-être 17 ou 18 ans, remonte le trottoir opposé. [15:45]
Lattes de bois contreplaqué, portails de garage automatique, vous êtes la poésie des quartiers de banlieue.
Volupté. Volupté. Il me semble me rappeler que c'est un titre de Sainte-Beuve. Pendant ce temps, trombone.
Un très grand soleil submerge la banlieue. Les coccinelles de ferraille n'en ont cure.
18:42 Publié dans Ce qui m'advient | Lien permanent | Commentaires (0)
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