dimanche, 11 février 2018
Traduire “A Humument”
Hier, j'ai donc enregistré, au petit salon à l'étage, ma 137e traduction improvisée, ou traduction sans filet. C'est un chantier qui me tient à cœur et que j'ai relancé en 2018 avec pour principe de ne pas dépasser 10 minutes et d'en enregistrer 3 par semaine en moyenne.
Hier, c'était effectivement la troisième de la semaine, de sorte que, si j'en enregistre une aujourd'hui, ce sera en bonus, ou en prévision de semaines moins fastes. (Il y a ce genre de calcul dans le roman d'Ursula K. Le Guin que je suis en train de lire, The Left Hand of Darkness : le premier ministre déchu et l'Envoyé doivent gagner la frontière de Karhide, et, pour ce faire, couvrir 800 miles en 70 jours en traversant un immense glacier. Les journées où ils ne parcourent que 6 ou 8 miles en raison de la pluie et des ascensions difficiles s'achèvent dans le doute ou la déprime.)
Hier, je me suis décidé — mais comment l'idée ne m'en était-elle jamais venue ? — à traduire une page de A Humument. Bien entendu, j'ai choisi une seule page, la page 198, mais “traitée” différemment dans deux éditions différentes. Quand j'enregistrerai le dixième épisode de la série JE RANGE MON BUREAU, je parlerai encore de A Humument. Hier, j'ai tout de même bafouillé cinq minutes avant de traduire à proprement parler, ce qui ex plique un léger dépassement du temps maximal autorisé : la vidéo fait 10 minutes et 56 secondes. Il aurait suffi d'un montage un peu nerveux pour descendre en-dessous des 10 minutes, mais c'est un autre principe : si je procède à un montage, ça me prend entre 30 et 90 minutes, et ce projet ne peut se maintenir s'il devient aussi chronophage.
A Humument — je n'en reparle pas ici ; je l'ai souvent fait ; je renvoie le lecteur égaré ici à la préface de Tom Phillips, disponible sur son site à l'instar de nombreux documents et reproductions de l'œuvre.
Dans la vidéo, je ne suis pas parvenu à traduire de manière satisfaisante la paronomase triple shuttered/ fluttered/ muttered. Je n'y reviens pas ici, mais ce qui m'a frappé, en fait, c'est que le contenu presque arbitraire de certains redécoupages en îlots rendait plutôt aisée la tâche de traduire. En d'autres termes, comme je le dis dans la vidéo, cela fait bientôt treize ans que je connais cette œuvre et la traduire ne m'avait jamais traversé l'esprit. Je songe à le faire avec l'édition la plus courte à ma disposition, The Heart of Humument. Il faudra respecter la disposition et surtout la longueur des phylactères, comme pour une bande dessinée. Si je m'y mets vraiment, ça ne devrait pas prendre beaucoup de temps.
(Dans un autre ordre d'idées, si quelque généreux mécène ne sait pas quoi m'offrir pour me remercier de mes blogs et de mes vidéos, voici quelques suggestions. ;) )
07:14 Publié dans BoozArtz, Improviser traduire | Lien permanent | Commentaires (0)
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