jeudi, 26 novembre 2020
Deux sonnets écrits (sur Facebook) en attendant un appel téléphonique
I
« Il n'y a pas de whiteboard dans Big Blue Button. »
J'ai lu ça, à l'instant, sur Twitter. Quel émoi
Fantastique s'est alors emparé de moi.
Teams, Zoom, Renavisio, c'est bon pour vieux et jeunes.
On s'imagine relire La Grande Beune
Ou Lagoon, ou Tardigrade ou bien Corps du roi,
Et nous voilà rivés à l'écran. Quel effroi
Bleu glacé vous surprend, de par Big Blue Button !
(Pour lire le premier vers il faut faire une
Diérèse à "n'y a" ; au soleil, à la brune,
Il faut synéréser "whiteboard". Cela, pourtant,
Vous le sauriez juste en lisant.) Pour ce sonnet,
Figurez-vous que je l'écris en attendant
Un coup de fil de mon conseiller financier.
II
Le conseiller financier n'appellera pas,
Je le sens. J'ai bien fait, tandis que je poireaute,
De tuer le temps avec ces vers légers, sans faute.
(Et quid de la vaisselle, avec les gants Mapa ?)
Je ne suis ni Mallarmé, ni Keats, ni Sarraute,
Si plutôt Mirliton ma Muse retapa
("Deux vrais amis vivaient au Monomotapa"
"Ou comme cestuy-là" avec ses Argonautes) :
Bouche bée, qui attend la venue des tercets ?
Est-ce la dictateuse, à l'humour exercé ?
(Elle seule lika le début du poème.)
En fin de compte, je (ni pleutre ni couard
(Diérèse encore)) vais commettre un blasphème
Et clore sur ton nom, Rodolphin Bérouard.
——— Qui n'a toujours pas appelé. C'est un problème.
10:47 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
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