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dimanche, 24 avril 2022

24022022

Nous y voici.

Tandis que l’armée russe, toujours plus menaçante – y compris vis-à-vis de la Moldavie et des pays baltes – poursuit ses bombardements et ses massacres de civils, nous voici, en France, dans la souricière.

Voici ce que je viens d’écrire sur Facebook, avant – j’espère que je saurai m’y tenir – de « débrancher » les réseaux sociaux pour le reste de ce dimanche noir.

 

J'ai beau lutter contre la politique éducative et écologique de Macron notamment, j'ai eu beau faire campagne contre lui, Macron et Le Pen ce n'est pas pareil. Le capitalisme sauvage et le fascisme, ce n'est pas pareil. Penser que c'est pareil, c'est un truc de bourgeois blancs qui ne vont pas voir tout de suite la différence.

Si Le Pen est élue ce soir, ce qui reste tout à fait possible, bien sûr que ses électeurices seront responsables. Bien sûr que les médias et les politiques de droite et d'ailleurs qui ne cessent de titrer et discourir sur le péril islamiste seront responsables. Bien sûr que les éditorialistes et le Président actuel lui-même qui renvoient dos à dos extrême-droite et gauche radicale seront responsables. Bien sûr que l'armée et la police, au-dessus des lois et gangrénées par le racisme, seront responsables. Bien sûr que les politiques et militant•es qui en sont déjà à parler du troisième tour, comme si le RN allait laisser se dérouler normalement la vie démocratique et respecter les institutions, seront responsables.

Et j'en passe.

Mais seront aussi responsables, à leur très modeste échelle, celles et ceux qui, disposant d'un bulletin de vote pour empêcher les fascistes de prendre le pouvoir légalement, ne l'auront pas fait sous divers prétextes, mais notamment car leurs privilèges leur permettent de penser que Macron et Le Pen « ça revient au même ».

 

 

J’aurais pu ajouter ici, vu que ce sont des carnets pour moi-même, toute l’immensité des tâches personnelles que je dois accomplir d’ici juillet, mais même ici cela paraîtrait à la fois vain et immoral. Je note seulement que me regarde du coin de l’œil, sur ce bureau, le dernier livre de Cécile Wajsbrot, Nevermore, que m’a prêté un de mes étudiants de L3 il y a quinze jours, avant la pause pédagogique, livre dont j’ai lu ce matin le « prélude », et qui est apparemment un roman autour de la traduction de To the Lighthouse. Tout pour me plaire, mais je me disperse. Nevermore.

 

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