vendredi, 02 juin 2023
02062023
Hier, je publiais une vidéo improvisée hors-série pour saluer la mémoire d’Ama Ata Aidoo, qui vient de mourir. Bien entendu, cette vidéo n’a presque aucun retentissement, car l’écrivaine ghanéenne est totalement inconnue en France. Une des choses qui me chagrine est que son seul livre traduit en français, Changes [Désordres amoureux, traduit de l'anglais par Éloïse Brezault et Catherine Tymen, Zoé, 2008], est peut-être son moins fort, donc j’imagine les rares curieux ne lisant pas l’anglais allant le lire et se disant « oui, bon, pourquoi nous bassiner avec cette écrivaine ? ».
Il faudrait traduire et publier Our Sister Killjoy en français.
D’emblée se poserait la question du titre. Il n’y a pas seulement le problème du pseudo-nom propre, Killjoy, mais aussi l’article possessif our. Si on traduit sans article, cela restreint le sens dans la dimension religieuse (catholique) : Sœur Rabat-Joie, sorte de parodie de Sœur Sourire. Ce serait un contresens.
Avec l’article possessif, c’est étrange.
Je serais assez tenté, à brûle-pourpoint, par ceci : La Frangine Rabat-Joie.
(Je crois que de toute façon la connotation de sororité est impossible à suggérer au moyen du seul titre.)
08:06 Publié dans 2023, Affres extatiques, Translatology Snippets | Lien permanent | Commentaires (0)
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