mardi, 06 septembre 2011
Cinq limericks basques des 4 et 5 septembre
De certain vieux gâteux de Donapaleu,
Sa famille se plaint : "Il est où ? il est où ?"
Je vous secours, allez :
Il est à Saint-Palais,
Ce vieux gâteux grincheux de Donapaleu.
Une dame pieuse d'Orègue
Etait, je l'avoue, un peu brègue,
Au point que le curé
Préféra se murer
Dans le mutisme et l'église d'Orègue.
Un jouvenceau d'Arbouet-Sussaute
Aimait beaucoup le Grand Soussotte,
Dargelos et l'Armagnacaise -
Mais chez lui, rien, sinon basquaise,
Fromage de brebis, pelote.
Un villageois d'Armendarits
Prenait sa maison pour le Ritz,
Son canasson pour Crin Blanc
Et sa meuf pour Fanny Ardant.
(Ils picolent, à Armendarits.)
C'est au fronton de Méharin
(Rose, ô, plus rose qu'un tarin)
Que le duo basque Orgambide
A la pala a pris un bide :
Txitzagantxa (Trente à rin.)
12:49 Publié dans Albums de limericks non ligériens | Lien permanent | Commentaires (0)
3 notules du 10 juillet
10 juillet 2011.
Coursayre, 1
Le 9 juillet, nous avons vu les deux premières courses de l’année.
Audignon, très au-dessous du médiocre (Deyris) : placement très lent de plusieurs vaches (dont Majesté et la vache de l’avenir en 1ère partie), figures globalement moyennes, plusieurs méchantes tumades. Confirmation que Thomas Marty n’est pas du tout en forme cette année. (Plassin à l'escalot.)
Le soir, Castelnau-Tursan (Dargelos). Mieux, mais pas transcendant. Belle place – arènes donnant sur l’église au curieux clocher, et la belle maison à sa gauche. Lendresse à l’escalot.
Météo, 1
Il y a aussi qu’il ne fait pas beau. Il ne fait pas chaud, depuis deux jours – pas froid, bien sûr, mais pas du tout un temps estival. Nuages, grisaille, et même pas de lourdeur. À Audignon, du soleil par intermittences nous bronzait, mais aujourd’hui dimanche rien n’a percé entre les voûtes grises.
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Insecte ascendant [2]
Je ne vois plus le minuscule hypoforficule qui trottinait entre mes lettres ce matin. M’étant aperçu que le moteur de cet ordinateur portable (de plus en plus vieux) ne commence à vrombir de façon désagréable qu’au bout d’un gros quart d’heure, j’ai décidé de m’efforcer de limiter mes passages sur ce clavier et cet écran à des périodes de vingt minutes au maximum, ce qui aura le triple mérite de concentrer mes efforts d’écriture, de préserver mes oreilles… et de garantir de longues heures véritablement en famille. (Ainsi, je viens de passer une heure au salon à passer des puzzles d’Oméga aux pages d’Indignation, back and forth, to and fro.)
11:04 Publié dans Hors Touraine | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 01 septembre 2011
Rectificatifs (= c'est l'écriture)
J'ai passé un moment assis dehors, sur la terrasse, à profiter d'une des dernières soirées, peut-être, de lecture vespérale, entre les 244 étourneaux perchés sur l'immense grue Potain du chantier voisin, la tourterelle sur l'antenne télé et la pie (qui se trouvait, ce soir, dans la gouttière des Huppenoire), et à aller d'un livre à l'autre -- le livre à couverture parme (Max Aub) et le livre à couverture orange (Elsa Morante) -- tout en essayant de rendre hommage, par la pensée, à la chaise défoncée sur laquelle j'étais assis et qui achève de rendre l'âme sous mes fesses : cette chaise, que, comme ses trois congénères, nous avons achetée (très d'occasion, à la Trocante) lors de notre installation dans l'appartement de la rue du 51ème R.I., à Beauvais, pourrait témoigner, avant d'aller à la benne à laquelle je finirai bien par la condamner, de bien des moments de notre vie au cours des quatorze dernières années. Cela mérite sûrement, pour ouvrir le mois de septembre, une double citation.
Il lui semblait voir Venise, comme une mer tranquille, sur laquelle d'énormes anges de marbre marchaient sans toucher l'eau, les pieds nus, avec de longues robes tombantes. *
Ils rectifient. Ils ont des visions. **
Tous les anges, dans leurs robes (étourneaux criards, pies volages), ont des visions, et nous, nous rectifions.
* Elsa Morante. "Le voyage", traduction de Sophie Royère - in Récits oubliés (Verdier, 2009, p. 136)
** Max Aub. Campo del Moro (1963). Traduction de Claude de Frayssinet. Les Fondeurs de brique, 2011, p. 26. [Il s'agit du tome 5 du Labyrinthe magique.]
21:26 Publié dans Blême mêmoire, Lect(o)ures, Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (0)