samedi, 31 décembre 2016
Nouvelle saynète robotique
Les paragraphes ci-dessous peuvent être confiés à un nombre variable d'acteurs, de 1 à 4.
L'objet au sein même du camp d'Alain Juppé. Toutefois, l'annonce a gardienné tout le long du Boulevard où s'abreuve chaque jour mon statut, et en cendres.
Cet endroit par son calme et le temps libres aux Triominos mes sincères remerciements ▬▓▬▓▬ Bonjour Guillaume, Je suis préoccupée par un excellent cuisinier.
Nolohom sey Hey hey hey ! Askoudou aloundap.
Vous aimerez aussi plus particulièrement dans les couloirs en inspectant les quarts, on se mouche, mais que Shakespeare, Tolkien et également capturécrané, mais c'est tout.
Vitres fermées, on entend distinctement toute émission télé politique.
Valérie Boyer emploie des Lettres en gabegie — oh, ce pouce nouveau Zorro !
LA FOLIE peuvent faire partie du papa du papa etc.
Enfin, si, Castaneda contre la blague Carambar du jour je prof dans un livre, notamment des facettes de...
Je t'assure que j'ai une petite mine d'or que je veux vérifier que ce soit pas bonne ne constitue pas un vrai poète.
« Coucou, tu sais quel texte original. »
7, 2011 j'ai finalement choisi un soir avec la période dans laquelle l'auteur illustre les auvents, elles aiment démesurément, Barbe du plumitif pour les humains.
“English, please,” mimicked Albertine, in heavily accented English. AnneMarie's spectacles wobbled on the eagle stirs up her body is silver. The ermine will creep through.
Hermant et Pasquier, je n'en veux pas un ours.
07:40 Publié dans Textes robotiques | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 30 décembre 2016
Journal hagetmautien, 19-21 décembre
19 décembre 2016
20 h 10
Hagetmau. Sur la rochelle. L'ordinateur est glacé (il était au bureau). Je vais corriger des TP. J'ai corrigé aujourd'hui un des quatre paquets de QCM. Réparation du cumulus (par P.). Les enfants regardent le deuxième film Harry Potter, ce qui me laisse du temps ce soir. Pas fait de vidéo de traduction hier, ni aujourd'hui ; il faudrait pourtant que j'en fasse ici aussi, même si elles ne seront publiées que bien plus tard.
Le monde hallucinant. Quelques pages du Carnet de notes. Courrier international. — Cramé une quantité de bois impressionnante.
20 décembre
8 h 15
Levé depuis 6 h 30. Fait rare, Oméga s'est réveillé dans la nuit, à 1 h, en raison d'un cauchemar (merci Harry Potter).
Hier soir : Berlin, Ankara, Washington, Alep — les nouvelles sont mauvaises d'où qu'elles viennent.
Corrigé une vingtaine de TP hier soir. Je dois en lire au moins autant aujourd'hui pour tenir le rythme et ne pas me trouver débordé début janvier, quand les autres paquets de devoirs tomberont.
21 décembre
6 h 20
Hier matin, j'ai corrigé 25 TP je crois. Ce matin, j'en suis à 5. Si je viens à bout de tous ceux dont le patronyme commence par B dans le sous-dossier des travaux rendus en dernière semaine, j'aurai fait ma part quotidienne, je pense.
8 h 40
De retour de la boulangerie, après quelques pages seulement du Carnet de notes composé un sonnet à partir de trois fragments différents des pages 888, 890 et 891. J'écris mes poèmes, ici, sur des fiches bristol, plus reposantes que l'écriture directe sur smartphone que je pratique habituellement dans les Landes. Dès le lever, ou presque, j'avais aussi ajouté un nouveau “quatorzain concentrique” (forme peu employée, peut-être en ai-je écrit 5 ou 6).
Idée de poème (de forme de poème ?) : les mots à la rime commenceraient tous par la même séquence de trois lettres, par exemple FAR : faraud, fardier, farfadet, farine, farlouse, farm, farniente. On pourrait soit les faire rimer de façon alterner avec des mots extérieurs à la liste (faraud/maraud ; fardier/verdier ; etc.), soit entre eux (compléter liste), soit aboutir à un poème non rimé, c'est-à-dire à un poème qui semblerait sans contrainte à la rime mais dont tous les mots finissant un vers auraient une rime inverse en far– (contrainte sans contrainte).
11 h 20
Après la toilette, des courses au magasin de bricolage (bonde, sacs déshumidificateurs, balai pour l'âtre), du ménage, ramené du bois pour le feu de la journée, enregistré une vidéo de traduction, la 70e je crois, un paragraphe de Stephen Jay Gould sur le clitoris péniforme des hyènes tachetées.
17 h 30
Je viens de ne pas publier, sur Facebook, un statut disant mon admiration pour le disque que je ramène de la médiathèque, car, avec les maigres moyens du smartphone, il n'est pas possible d'orthographier correctement le nom de Çiğdem Aslan. Le ğ n'a rien d'un banal g — il faut prendre garde à cela. Cela dit, je suis quand même barré : un vrai cingal.
10:38 Publié dans Hors Touraine, Sauver Maurice (journal 2016-7) | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 27 décembre 2016
Le Démarchage
27.11.2016.
On a dur qu'en démarchant balpeau on recueille
Si les voisins qu'ils sont l'oursin au portefeuille.
*************
L'enfant de tombola a bien dur en novembre
Qu'il est kidnappe par une robe de chambre.
*************
Les voisins de Mariotte n'ont pas congénère
Où la robe de chambre a très nonagénère.
*************
Comrendu-je ne pas qu'il est dans l'escarcelle
Le fric de tombola et des choux de brucelle.
08:42 Publié dans Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 25 décembre 2016
Dia(b)logue robotique
X — Ce film de la venaison hôpital hostile à la primaire de la fois la façon dont nos amours.
Y — Je triche ?
X — Le pharmacien ne m'a pas approuvé...
Y — Le monde veut vraiment ?
X — C'est la fiancée d’Angelo qui avait déjà emprunté s'intitule Histoire des liens vers nouvelles fièvres à trouver toujours eu des romans et j’ai parcouru les deux tours.
Y — La crinière est choquante ?
X — Je reconnais mes professeurs insufflant l’envie de...
Y — Am I had what is the word ?
X — J’étais perdue car on disait facilement fridolins.
Y — Tiens, Corinne, you're not into onto ?
X — Je reconnais mes lunettes, anéfé.
Y — Ni souvenir, ni image, nada.
X — Je reconnais mes étudiants d'échange.
Y — Don't mistake Irish settlers for Irish coffee ?
X — La crinière est en caravane dès les tissus comme une étudiante d’échange. Franchement, ce qui est überpoilant avec lui.
08:21 Publié dans Textes robotiques | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 24 décembre 2016
Divers distiques recouvrés
Ça mal de golri mais après la super trempe
Faut pas croive un cheval que c'est un hippocampe.
Golri-je beaucoup le sénateur du Loiret
Über vieux ressemblut à Jiminy Cricket.
Mec qu'il a Augustin Trapenard pète en soie
Traquenard son cocker s'appellont Jean-François.
Nabilla trop de place et n'a pas sur ses Fès
Mais sur ses bras tatoue Amor vincit omnes.
Dictature que j'ai pas trouvaille de vanne
Où que Dieu Fidel a un fumeur de havanne.
08:44 Publié dans Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 22 décembre 2016
Distiques retrouvés de l'automne
On a dur Cultura le stand-up de Norman
Comme il est imita la pub Chaussée aux mwan.
Corps de bébé potelé qu'il a qu'on a dur
S'il est été photoshop l'album de Gradur.
On a dur le lundi la messagerie pro
Proposir des lovetoys lingerie en promo.
On a dur qu'un manuscrit n'a pas acariâtre
Si comme on chevauchut un biroute verdâtre.
On a dur CM1 la théorie genders
Si leur montrut un film avecque des poppers.
CM1 que la propagande homo raffine
Comme le film étut avecque des pin gouines.
08:38 Publié dans Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 21 décembre 2016
Huitain retrouvé
dites-moi
ces grands réverbères
ces illuminations
les voit-on mieux les yeux fermés
ou s'imagine-t-on
la venue d'autres étoiles
parmi les myriades de mélancolies
murmurées
27.11.2013.
18:25 Publié dans Chèvre, aucun risque, Ecrit(o)ures, Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 20 décembre 2016
Ai-je déjà raconté...
14 décembre 2016, 7 h 52 — 8 h 04
Ai-je déjà raconté
Cet émoi quand s'éloigne
Un visage entrevu
Dans la noirceur de l'aube
La douceur gagne
Les premiers prés
Dissipés sous le bitume
Un regard une robe
Qui habite ce saule
Seul imprévu
Pour d'autres horizons té
Nèbres sans un signe
Moi aussi dans l'étuve
Glaciale j'aurai été
Mieux que le colobe :
Le singe au cœur qui saigne
L'avenue
Luisant de chatoyances mauves
Offre la plaie
De sa modernité maligne
Le cœur qui saigne cogne
Dans le cadastre étoilé
De la besogne
Corps couvert par sa verrue
Descendant vers la Tranchée
J'aurais pu écrire "vertu",
L'apparence sauve
Et le parfum des châtaignes
Voici dans la cohue
L'image se dérobe
Pour un point à la ligne
Ou un point de côté
Grand assemblage des
Pierres le long du
Boulevard où s'abreuve
Chaque jour mon regard
.
14:36 Publié dans Quatramways | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 19 décembre 2016
au bec du masque songye
12.12.2015.
sans parler de débandade
au général inquiet
voir qui dormait et qui est
réveillé par la saudade
au bec du masque songye
suspendre la rebuffade
la douleur n'est pas en rade
ni sommeil pour la pitié
après lire Atatao
âpre poème pastiche
retrouver son territoire
front bombé du calao
pleurer pour exécutoire
& rien soulage hémistiche
22:28 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 18 décembre 2016
Musique d'endives
27.11.2013.
aujourd'hui pas de lessive ·
je joue aux congas
avec deux endives ·
vous voyez les gars
c'est pas compliqué ·
c'est pas des salades
brumes maussades ·
une tronche de vieux ticket
hachuré par la moissonneuse ·
mine poisseuse
je tape sur des bongos ·
avec la pince à linge
peau tendue les méninges ·
un bruit de vieux frigo
18:21 Publié dans Chèvre, aucun risque, Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 17 décembre 2016
Rondel 12 — Déploiement d'ayaux
Toi, tu me pètes les noyaux
À chercher le jaune aux narcisses.
Qu'inlassablement tu grossisses
Le trait me gonfle les boyaux.
Où sont les ayaux ? quels tuyaux
As-tu pour farcir les saucisses ?
Toi, tu me pètes les noyaux
À chercher le jaune aux narcisses.
Tu gémis en vers déloyaux —
Cherche, pour tes fards liliaux,
D'autres Torretons ou Hancisses.
Qu'Österglöckchen, tu les noircisses ?
Toi, tu me pètes les noyaux !
09:12 Publié dans Rondels | Lien permanent | Commentaires (0)
Anciens sans hapax
Recyclage de statuts FB n'ayant eu aucun like.
6.XI.2016.
Mon épouse fait des powtoon, et après j'ai la petite musique casse-noix dans la tête pendant des plombes.
6.XI.2016
Pour ceux qui comprennent le russe...
Et, pour les autres, l'occasion d'entendre un opéra du vingtième siècle avec, si je pige, un seul personnage. Combien existe-t-il d'opéras-monologues ?
(Et, curieusement, connaissant Gogol, j'ai l'impression d'entraver quelque chose à ces modulations du baryton.)
5.XI.2016. — 3 h 37
Encore la grasse matinée.
4.XI.2016. — 13 h 37 (après le cours de Littérature L3)
C'est poussif aujourd'hui.
3.XI.2016.
Découverte de Valentin Jamerey Duval.
3.XI.2016.
Tabish Khair. — JIHADI JANE, Indian edition of Just Another Jihadi Jane, listed for the Tata Book of the Year Award.
06:43 Publié dans Autres gammes, Chèvre, aucun risque | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 16 décembre 2016
Chignon de Krefeld
17.12.2015.
Ton gros chignon, en loucedé,
Recoiffe-le, Karl Lagerfeld !
Le petit-fils de Yaoundé
Gambade au zoo de Krefeld.
07:49 Publié dans Quatrains conversationnels | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 15 décembre 2016
Diffraction
J'ai aperçu — au passage zébré de l'I.U.T. — un piéton qui était le sosie d'Olivier Gourmet, mais en jeune et efflanqué.
Olivier Gourmet efflanqué, quel peut être son nom ?
Olivier Vegan, peut-être ?
******************
Peu avant, rue Colbert, j'avais assisté au spectacle d'enfants de dix ou onze ans s'amusant à faire les fous après l'école, et dont l'un d'eux lança à un autre, sur le mode de la blague, « Eh, bléda ! ». L'autre venait de faire mine de lui piquer un bonbon. Donc voleur = bléda. Tout s'arrange, dans ce pays.
21:10 Publié dans Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 14 décembre 2016
4040
Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de ma sœur.
On ne se voit pas très souvent, on s'écrit beaucoup moins qu'à une certaine époque, aussi parce qu'on se suit sur Facebook (est-ce un maintien illusoire du fil ? question complexe).
Bien qu'elle soit née, elle, en Gironde, nous avons vécu ensemble toutes mes premières années, jusqu'à son départ pour Paris en 1988.
Quatorze années dans les Landes.
Et elle, donc, ma sœur aînée, quarante-six ans aujourd'hui.
22:07 Publié dans Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (0)
4039
D'innombrables sites Web attribuent à Richard Strauss ou à Richard Wagner la citation suivante : « Never look at the Trombones, you'll only encourage them. »
Évidemment, aucun des deux n'a dit cela, fût-ce en allemand.
C'était la minute d'érudition inutile et de vaine déhoaxisation du jour. Ne me remerciez pas.
07:00 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 13 décembre 2016
Rondel 11 — Le bonheur à cinq sous
Un beau jour un ménage ami
Arriva rue Henri-Martin.
Je vous passe le baratin
Qu'engendra un tel tsunami.
Qu'importe cet origami
Pour un cœur vraiment libertin ?
Un beau jour un ménage ami
Arriva rue Henri-Martin.
Plût à Nobodaddy qu'à mi-
Chemin on s'arrêtât parmi
Les missels comme à Poyartin,
Et que décampât du fortin
Un beau jour un ménage ami !
21:31 Publié dans Rondels | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 12 décembre 2016
Rondel 10 — Le dangereux jeune homme
Il fut élevé à Grenoble
Et sa famille est très vieux jeu.
Que son physique avantageux
Et son allure fière et noble
Ne tourne façon paso doble
Aussi votre esprit ombrageux :
Il fut élevé à Grenoble
Et sa famille est très vieux jeu.
Comme Noé dans son vignoble
Il joue très rarement franc jeu.
Épousez-le, si c'est l'enjeu,
Mais c'est vous qui tiendrez l'escoble. —
Il fut élevé à Grenoble !
05:15 Publié dans Rondels | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 11 décembre 2016
Rondel 9 — L'hérésiarque
Foin des sympathies bohémiennes
Au centenaire de Victor
Hugo. Comme un alligator
Dénoue ses parties diluviennes,
Oui, il faudrait que tu contiennes
Ton fin sourire de butor.
Foin des sympathies bohémiennes
Au centenaire de Victor !
De Gand jusqu'aux Aléoutiennes
On entend ta voix de stentor
Résonner dans le transistor
Pour quels narvals, quelles juliennes !
Foin des sympathies bohémiennes.
10:13 Publié dans Rondels | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 10 décembre 2016
Ralliez-vous...
J'ai donné à traduire, en sujet de thème, un extrait du plus récent roman de Philippe Djian, Dispersez-vous, ralliez vous ! (L'écriture en a l'air navrante, mais là n'est pas le sujet ce soir ; je choisis des textes dont la syntaxe ne pose pas de difficulté, car il s'agit d'un cours de traduction pour étudiants d'échange.)
Le titre du roman est évidemment le vers qui clôt la deuxième strophe des “Corbeaux” de Rimbaud.
Or, cherchant sur le Web des traductions anglaises du poème de Rimbaud , je constate, comme toujours, une grande diversité de choix, ainsi qu'une véritable disparité dans la qualité des textes. Par exemple, l'une d'entre elles, sur le site French Songs Translations, multiplie les contresens : longs angélus traduit par “long angels” (?), calvaires traduit par “ordeals” (alors qu'il s'agit bien de l'ouvrage d'art, pas d'un sens abstrait), et j'en passe.
Or, et c'est ce qui m'intéresse, l'auteur de ce blog — comme tant d'autres — affiche sa faible compétence en écrivant ceci en préambule : “Those are mostly litteral translations (at the best of my means, mistakes happen) in order to convey the meaning of the songs. I'm not trying to recreate the poetry.”
Non seulement les erreurs sont loin d'être occasionnelles (mistakes happen a lot !), mais surtout ce blogueur anonyme tombe dans un double panneau assez courant :
1) Il croit qu'une traduction littérale n'implique pas de connaissance précise des langues mises en jeu, alors que les deux erreurs que j'ai signalées plus haut relèvent d'une incapacité totale à trancher dans les cas de polysémie et montrent bien, très entre autres, que les moyens modestes du blogueur l'empêchent totalement de rendre le sens du poème, même de manière maladroite.
2) Il croit que la poésie de la langue source doit être “recréée” à partir du mot à mot, ce qui est absurde : la poésie est dans les mots, dans leur interaction, et n'est évidemment pas distincte ni distinguable du langage. Un traducteur qui commence par un mot à mot pour tenter ensuite, dans une phase séparée, de “recréer la poésie” n'aboutit à rien.
20:31 Publié dans Translatology Snippets | Lien permanent | Commentaires (0)
« Quelqu'un a perdu son charme »
Ce matin, après avoir passé l'aspirateur, j'ai dû reprendre Oméga qui, en se faufilant sous l'immense épicéa — on se souviendra longtemps de l'année où j'ai envoyé un SMS « Le sapin est trop petit » et où mon épouse n'a saisi l'antiphrase qu'en débarquant à la maison — a fait tomber des brassées d'aiguilles, ce deux heures à peine avant son frère aîné, qui, dansant pour nous faire rire entre deux plis à la belote (oui, nous avons des débuts d'après-midi très traditionnels !), en a aussi fait tomber.
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Avec ça, et le reste, je n'ai pas commencé à corriger de copies, mais je visionne Coiffeuses, le film que François Bon a fait avec le réalisateur Fabrice Cazeneuve et qu'il vient de mettre en ligne. Ça aussi, notre dialogue, nos polylogues sur la Toile, même par la vidéo : ce matin, j'ai fait ma cinquante-neuvième vidéo de traduction, avec une qualité inférieure, des hésitations à la pelle. En regardant une des séquences dans lesquelles une des apprenties lit le texte qu'elle a écrit pour l'atelier de François, je suis frappé par cette phrase : « Quelqu’un a perdu son charme mais a toujours son charme quelque part. » — Frappé, car je trouve ça très fort, très durassien. Je vérifie le texte, que je n'ai aucun mal à retrouver sur le site de François, et il s'avère que l'antithèse repose, non sur une répétition mais sur une paronomase que je trouve, pour le coup, plus faible : quelqu’un a perdu son charme mais a toujours son arme quelque part.
Les rayons percent, filtrent, et les aiguilles peuvent tomber. Ça fait des semaines que je bloque sur deux sonnets à écrire, et quelques chapitres à relire. J'aimerais m'en moquer.
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C'est vers cette même époque, fin 2006 puis 2007, qu'on a un peu travaillé ensemble, avec François Bon.
Sur des erreurs de perception repose beaucoup, pour moi, le charme de la poésie. On a perdu ce charme en fixant trop à l'écrit. Le passage par la piste audio — ici, par le visionnage — restitue un charme ambivalent. Dans l'image, retenir par exemple ce plan où, tandis que la jeune fille parle du renoncement à sa vulgarité, on voit le couple de dos, main dans la main, marcher le long des panneaux électoraux, avant le rodéo du scooter tout seul devant des portails de garages.
Faut-il aussi me moquer de tout ce que je laisse en plan (ici) ?
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Aiguilles d'épicéa qui tombent : mes cheveux ras qui tombent dans la bassine quand je me tonds la tronche, deux fois par moi, ou les mèches blanches dans cet autre film de François que j'ai découvert ce matin (on partait pour l'Angleterre).
15:37 Publié dans Flèche inversée vers les carnétoiles, Moments de Tours, Résidence avec Laloux, Tographe | Lien permanent | Commentaires (1)
vendredi, 09 décembre 2016
Quatrain écrit aux gogues
13:48 Publié dans Mirlitonneries métaphotographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 08 décembre 2016
Rondel 8 — Empoisonnement
À noircir le quadrilatère
Où nos espoirs sont enterrés,
Les chevaux, bien ou mal ferrés,
Martèlent durement la terre.
Qu'on tombe au fin fond du cratère,
On mettra la langue en carrés
À noircir le quadrilatère
Où nos espoirs sont enterrés.
Ton manteau cloué à la patère
Arrache des collés-serrés
À des cossons énamourés,
Qui trouvent la potion amère
À noircir le quadrilatère.
13:49 Publié dans Rondels | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 07 décembre 2016
Choses qui font mourir de rire mon fils cadet dans la voiture que nous prête une amie
- Le bruit du moteur en première.
- Le hochet rose Hello Kitty.
- Le jeton de caddie qui fait un barouf d'enfer à chaque virage.
- Le klaxon qui sonne par inadvertance quand on baisse le siège du conducteur pour faire entrer le camarade que l'on prend le matin chez lui.
- Papa a bien du mal à enclencher la marche arrière. Que c'est cocasse.
- Un pruneau fendillé au marché d'Akutanagawa.
11:08 Publié dans ... de mon fils, Ex abrupto, Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 06 décembre 2016
Rondel 7 — portrait à charge
Votre long large cou d'autruche
Noué d'un foulard à rabats
Renâcle poireaux et abats
Sous la tête en forme de cruche.
Vais-je dégonfler la baudruche
Et n'est-il donc d'autres combats
Que votre large cou d'autruche
Noué d'un foulard à rabats ?
Ainsi que l'abeille à la ruche,
Vous luttez — et tu te débats !
Vous plongez — toi, tel Joël Bats,
Ton corps si noueux de lambruche
Sous votre large cou d'autruche.
18:40 Publié dans Rondels | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 04 décembre 2016
Rondel 6 — sous la figurine Zandé
Calé dans le fauteuil Régence
Sous la figurine Zandé,
On s'est peut-être demandé
Ce qui en soi criait vengeance.
Est-ce d'avoir connu Argence
Ou joué son avenir au dé,
Calé dans le fauteuil Régence
Sous la figurine Zandé ?
Oh les beaux jours ! Denise Gence
D'un sourire t'a brocardé,
Et le poème de Kandé
Te tance pour ta négligence
À clé dans le fauteuil Régence.
16:48 Publié dans Rondels | Lien permanent | Commentaires (0)