jeudi, 04 juin 2020
*0406*
Levé depuis une heure. Pluie en douceur, et désormais l'orage gronde. (C'est-à-dire que le tonnerre gronde.)
Etant donné l'heure à laquelle j'écris ces billets, ils ont tendance à n'être qu'une énumération de paragraphes dont le premier mot est Hier...
Manifestations partout aux Etats-Unis, où on compte encore mille morts par jour en raison de la pandémie. Les manifestants qui protestent contre les violences policières suite à la mort de George Floyd redonnent tout son lustre au mouvement Black Lives Matter. C'est impressionnant. Les racistes de tout poil se déchaînent sur les réseaux sociaux, y compris en réaction aux manifestations plus timides en France.
Le plus abject, ce sont les idiots qui prennent prétexte de la pandémie pour dire qu'il ne faut pas manifester : hier en réunion de département, notre collègue épidémiologiste nous a bien indiqués qu'au vu des publications désormais nombreuses on était presque sûr que les moins de 25 ans ne sont pas contagieux et peu contaminables, qu'il n'est pas certain que le virus reste actif sur les surfaces non vivantes, et enfin que la distance d'au moins un mètre suffisait même sans masque.
Bruits de sirènes en ce moment même. Pluie violente.
07:52 Publié dans *2020* | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 03 juin 2020
Quille et resquille
Hier, nous avons disputé la n-ième journée du championnat de Mölkky à trois, et O* mène très largement désormais (81 pts, contre 65 à moi et 47 à C*). Il faut dire que nous nous sommes aperçus que C* jouait beaucoup mieux avec ses lunettes qu'avec les lentilles : cela confirme son idée que le réglage délibéré des lentilles par l'ophthalmo en prévision de la presbytie n'est pas satisfaisante du tout. Mais avant d'avoir un rendez-vous...
Nous avons décidé de clore cette partie du championnat quand le vainqueur aura atteint 100 points et de recommencer avec un autre système moins défavorable aux perdants, et qui permette de maintenir davantage de suspense même si l'un de nous trois gagne plus de matches ; l'idée serait, sur le modèle du Mölkky à deux, d'attribuer davantage de points au deuxième s'il marque plus de 45 points, et d'attribuer des points aussi au troisième. Peut-être devrons-nous, de toute manière, nous résoudre à des manches de cent points.
Hier soir, je me suis couché, après avoir lu un chapitre de To the Lighthouse sur la terrasse, avec mon volume des contes de Bechstein et Grimm afin d'y lire le conte du pêcheur et de son épouse (qui est en plattdeutsch,* bonjour la galère !), mais aussi avec l'anthologie Norton, pour y lire les extraits de Characteristics de Carlyle. On n'a bien sûr pas du tout besoin de lire tout ça pour suivre le roman ; c'est seulement que ma folie ne s'arrange pas ! -- Par parenthèse, je ne me rappelle plus du tout quand j'ai lu le roman, peut-être pendant mes années de prépa...
Ce matin, il va y avoir en fin de matinée, pour la première fois depuis la mi-mars et la mise en place de l'enseignement distanciel, trois ordinateurs requis par trois visioconférences différentes : C* avec sa classe de première, O* avec son prof de hautbois (à 11 h 30 via l'appel vidéo de Messenger, comme tous les mercredis) et enfin moi en réunion de département. Jusque là, ça s'était mieux goupillé.
* J'ai appris, en faisant deux ou trois recherches sur cette langue régionale que je réussis à lire grâce à mes connaissances en allemand et en anglais, qu'il en existait une autre variante dérivée au Brésil, le pomerano, sorte de créole mélangeant portugais et niederdeutsch. J'ai aussi appris que le roman de Günter Grass, Le turbot [Der Butt] était inspiré du conte des frères Grimm.
07:44 Publié dans *2020* | Lien permanent | Commentaires (1)
mardi, 02 juin 2020
Ne pas confondre Arnold et Stefan
Voici l'incipit du livre d'Arnold Zweig, Das ostjüdische Antlitz, publié il y a cent ans tout juste et qui, comme beaucoup d'autres livres de son auteur, n'a jamais été traduit. Mais non, je ne vais pas me mettre ça dans les pattes en plus du reste. Comme dirait le petit perfide au pseudo coréen, j'ai mieux à faire.
Aujourd'hui, notamment, je dois poursuivre le formatage et la mise en ligne, en vue du 15 juin, de l'ensemble des sujets de rattrapage de la Licence. Quand on voit ce que fabriquent certain-es collègues, il vaut mieux faire cela méticuleusement, en vérifiant tout à la loupe.
06:38 Publié dans *2020*, WAW | Lien permanent | Commentaires (2)
lundi, 01 juin 2020
Lect(o)ures
En ce premier jour de juin, je me contente, pour nourrir cette rubrique qui n'a pas connu un seul jour de jachère depuis le 1er janvier, de cette capture d'écran d'un tweet écrit hier matin.
Je m'en veux beaucoup de laisser en plan trois projets qui me tiennent à cœur, mais je manque de temps, et parfois d'énergie, et surtout de motivation dans la durée. Besoin d'être encouragé, peut-être. Au lieu de quoi, comme un idiot qui se disperse, j'ai créé samedi un nouveau compte Twitter dans lequel j'entreprends de transposer en anagrammes la totalité d'un grand roman moderniste.
Le verre d'eau à moitié plein, ce serait de considérer tout ce que j'ai amassé, en blogs et vlog, depuis quinze ans, en le faisant surtout pour moi-même...
10:45 Publié dans *2020*, Chèvre, aucun risque, Ecrit(o)ures, Lect(o)ures | Lien permanent | Commentaires (10)