vendredi, 01 juillet 2016
(dards)
dar
e-d
are l
e sol
eil
dar
de
ses
ray
ons
pen
dar
d sol
ita
ire
barda
dar
c sol
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pen
te o
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aff
uble
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pen
t mo
n st
aff
15:34 Publié dans Sac en rente | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 26 avril 2016
)ourde
ter
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ou
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ou
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omen
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dé
part
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part
what
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me
cous
sin pou
r
l'ag
ame
lé
z
arde
17:17 Publié dans Sac en rente | Lien permanent | Commentaires (0)
soleil / sur le
soleil
sur le
masque songye
& sur le
tissu du
fauteuil l'
ombre tremblante
de la sta
tuette mumuye
dédoublée
comme
sa parole
a
l
i
g
n
é
e
10:15 Publié dans Sac en rente | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 23 mars 2016
Ce qui m'advient, en 19 tweets.
Le tuba est buté ce midi. [13:24]
Aucun son ne sort de mon oreille ; j'en conclus que ce n'est pas un instrument. Peut-être que je me trompe.
L'altiste sort de la salle De Falla en sifflotant le thème des X-Files.
Le fond de l'air est frais lahiho lahiho
Tous les bancs inoccupés sont pas-au-soleil. Les jardins de l'archevêché me désespèrent.
Ah si, un banc au soleil. Perdu entre des hordes adolescentes appouriquées ou agglutinées.
Au soleil l'écran est quasi invisible. Bonne raison pour admirer le cèdre de Napoléon et prendre un livre.
Des jardiniers taillent les topiaires. J'aurai lu quatre pages à peine du recueil retrouvé de Bruce Beaver. "The Poems".
Le vent tourne les pages du papier bible. Je lis Bergounioux.
Cette grande fille blonde qui s'avance vers la cathédrale peu vêtue et nombril dénudé est américaine.
Qu'allais-je faire aussi au magasin de musique ?
Devant la vitrine de la géniale boutique d'art africain, il y a moins de risques.
Verhaeren et Calvino chez le bouquiniste.
Il est grand temps que je retrouve mon banc au soleil loin des marteaux-piqueurs.
Avec le logiciel de dictée c'est facile de twitter.
Finalement je vais m'installer en face de Michel Colombe. Mon banc du lundi après-midi de l'an dernier est libre et ensoleillé. [14:39]
J'enregistre des vidéos dans la voiture, car il a beau faire beau, je n'ose pas me filmer en public et à l'extérieur.
Pas fait exprès, mais je crois que l'arbre que j'ai cadré dans ma vidéo est un pommier du Japon. Or je traduisais Ryoko Sekiguchi.
Je n'en reviens pas que le logiciel de dictée de l'Android reconnaisse Sekiguchi. [15:38]
21:29 Publié dans Ce qui m'advient, Chèvre, aucun risque, Moments de Tours, Sac en rente | Lien permanent | Commentaires (2)
vendredi, 11 mars 2016
paspappaq
pastaga
d'abord
riche
jour
demi-
deuil
papillon
d'accord
pour
passe
saisi
au vol
pâquerette
d'essor
en effort
mon poème
débor
-de du cadre
.
10:16 Publié dans Sac en rente | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 12 octobre 2014
impossibles
un
os
de
plus
dans
la
va-
can-
-ce
de
l'œil
et
d'autres
mondes
de
biais
naissent
à
l'est
d'être
im-
-pas-
-sibles
soleil
levant
par
le
vent.
20:02 Publié dans Sac en rente | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 08 janvier 2014
rimes mutines
terre
térébenthine
sainte
byzantine
pognon
dans la tontine
un gnon
de la tantine
la route
on piétine
l'œil se
ratatine
mirage à
la rétine
10:40 Publié dans Sac en rente, Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 01 janvier 2014
du vent 2014
du vent
dans l'
âme
blême
souffle
contre
signé
par les
volutes
frissons
de glace
miettes
sur la
table
en papier
où long
temps
encore
j'écris
05:23 Publié dans Sac en rente | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 24 décembre 2013
#binturong
vous le savez
le binturong
quand il fixe
votre visage
échappe toujours
toujours nous
échappe vous
le savez lui
aussi nous vous
c'est pareil
05:49 Publié dans Sac en rente | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 23 décembre 2013
hulurle)
Que fait la sirène
alarme voiture?
On ne peut dire
elle hulule
et encore moins
qu'elle hurle.
Que dire alors?
Vagir machine
ou rugir robot?
05:47 Publié dans Sac en rente | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 20 décembre 2013
ndre ce
détails
d'ombre
portée
sur le
clavier
de tant
passé
à atte
ndre ce
retour,
immense
terrain
de jeu
troué
d'où le
vague
à l'âme
ce soir
perdu.
03:49 Publié dans Sac en rente | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 19 décembre 2013
15/12
Par moments
ça foisonne
mais que se passe-t-il
Le néflier
frissonne
— la neige
ou le grésil ? —
Y a-t-il
maldonne
l'hiver
qui nous bâillonne
07:47 Publié dans Sac en rente | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 18 décembre 2013
Gassies
le fauteuil rouge avec ses accoudoirs
la droite de l'image
4 bandes bleues constituent le fond
teintes différentes
arêtes des murs
(agace)
04:40 Publié dans Sac en rente | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 16 décembre 2013
si nul rien
si tous ces “now”
sont flippants
(oui, une boule de
flipper me fait
flipper,
tilter : “NOW”),
dont acte nul,
je ne me réponds plus de rien.
20:44 Publié dans Sac en rente | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 15 décembre 2013
400 coups
coups
(la rue
lampe
siffle
le vin)
qu'on
donne
en latin
ici 400
trop de
signets
(marque
la page
on sait
comment
) — rue
lampe
le bec-
de-gaz
12:15 Publié dans Sac en rente | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 14 décembre 2013
l'insecte
tari
puits
creusé
ralentir
marasmes
marécages
interdits
vaseux
glisser
swish
luge
lâche
libère
lugubre
les
lieux
creuse
le
puits
net
sec
14:56 Publié dans Sac en rente | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 13 décembre 2013
pro cras
J'ai face à moi
tous ces volumes dont
je fais
indéfiniment traîner
la recension depuis
des mois, des mois, des mois,
des semaines, des mois.
03:59 Publié dans Sac en rente | Lien permanent | Commentaires (1)
jeudi, 12 décembre 2013
riff de fin
finir
sable
étale
l'arc
forte
brise
finis
terre
qu'on
creuse
plate
puits
l'eau
plate
aussi
étale
1 son
creux
faims
l'arc
boyau
pour
finir
12:00 Publié dans Sac en rente | Lien permanent | Commentaires (4)
mercredi, 11 décembre 2013
montades
rodomontades
facettes
reculades
disettes
je parlais des déserts
aussi des oasis
personne n'est amer
le vert est sous la vis
un jour
09:29 Publié dans Sac en rente | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 10 décembre 2013
ici très
très
aisée
comme
on voit
cette
forme
fixe
telle
une lampe
dont l'éclat
déborde
à chaque
assaut
chaque
étape
tape
dans
le vif
sape
le roc
ici
02:22 Publié dans Sac en rente | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 09 décembre 2013
sens entier
expérimenter
sur la forme
inajustable
sans de sens
impérieux
est un défi
mince tenace
une aubaine
(peut-être
un pari intenable)
avec le sens
03:23 Publié dans Sac en rente | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 06 décembre 2013
quatre fois madiba
mort
aride
dure
idée
balayée
anonyme
même
amenée
droit
if
belle
assomption
moi
à
dire
ici
bas
à
maudire
avant
d'
instituer
brève
avancée—
13:18 Publié dans Sac en rente | Lien permanent | Commentaires (3)
jeudi, 05 décembre 2013
satan diantre
diantre
hideux
le trident
par deux
fois dans
l'antre
insidieu-
sement
entre
oui l'antre
du ventre
vieux
système
viol
stratagème
torcol
satan
20:20 Publié dans Sac en rente | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 04 décembre 2013
╦ zéro pile
zéro pile
m'horripile
le général Hiver
martial
glacial
froid nu
(nu, un ver
) connu
pire
plus frimas
que zéro
pile (
tu rimas
l'apéro)
vers>
11:10 Publié dans Sac en rente | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 23 mai 2013
13021 — 18060
Que cela soit décousu ne lui importe pas, du moment que ses lectures (Guillevic, Thackeray, Chevillard, John Cowper Powys, Kafka) le tiennent éveillé, et maintiennent, dans une certaine forme de cohérence abrupte et effilochée, l'ensemble du texte, ce qui ne manquera pas d'advenir s'il se contraint à écrire un peu chaque jour, ou chaque semaine, mais, pour cela, il faudra disposer d'une connexion, même pendant l'été. Il ne s'en inquiète pas, toutefois, et pianote, va creusant son chemin en pianotements, tapotements, piaillements, pépiements dont inévitablement il finit par songer que ce sont des trilles, et comme il s'ennuie atrocement en écoutant la Rapsodie espagnole de ce raseur de Ravel, il poursuit ses pianotages, tapotages, pinaillages dont inévitablement il finit par s'aviser que ce sont des babillements au bord du ratage. Il lui a fallu cinq heures, et non vingt-huit minutes comme l'indique erronément l'afficheur du site, pour laisser décanter cette pauvre phrase, ou était-ce une pause stratégique, on ne le saura pas, et on le regarde désormais tapoter sur les touches du clavier avec ferveur, avec deux doigts mais avec ferveur, les lèvres pincées par un ridicule qui ne tue pas mais avec ferveur, presto ma non troppo mais avec ferveur. Tout de même, il va parvenir (le jour même où il s'est surpris, pour avoir trouvé (chemin (mal)faisant) une allusion à Trouville, à regarder ses photographies de l'hôtel Flaubert) à reprendre ce texte, lequel, n'en doutons pas (nous qui disons alternativement «nous» et «on» pour ne pas brusquer le lecteur tapi dans les buissons), finira par s'étendre sur des dizaines de pages, un véritable et définitif texte sur rien.
Donc ce texte ne raconte rien, ou, parlant de tout et de rien, n'est un texte de rien, une fatrasie même pas drôle, mots jetés au vent, en pâture aux pourceaux (lesquels n'aiment rien tant que les perles et rien moins que la fange dans laquelle, grognassant d'une humide narine, ils cherchent ces mêmes joyaux d'un air mi-fouailleur mi-querelleur), envolées de harpes qui n'ont pas la moindre finalité, foirade pour rien. Le lecteur, donc, décrit comme un fauve tapi dans les fourrés (à moins qu'il ne s'agisse d'un timide oiseau caché là pour échapper à la vindicte de la harpie comme aux serres de l'autour), sent le livre le happer, ou, pour mieux dire, il ne peut se retenir, ensorcelé par une musique sinueuse et envoûtante, de jeter les bras hors de son abri, voici tout son corps qui s'extirpe de la terre nourricière, son sort réglé. (Dans la précédente phrase, on ne manquera pas (on n'a pas manqué) de remarquer que les accents debussystes ont appelé le glissement du faune vers le fauve, et, quoique la reprise du texte sur rien (texte pour rien (nommez-le comme vous voulez (son titre provisoire n'est-il pas 420*420?)) ou «de rien») ait eu lieu au petit matin, la continuation de cette reprise en matinée aussi, de noter la prégnance d'après-midi.)
Et qui est donc ce lecteur qui, c'est bien le diable (quoi? le lecteur est-il le diable? voilà qui ne manquerait pas de piquant (comme la ronce: elle fronce ses mûres pour mieux vous cueillir dans sa toile)), accepterait même, ou c'est du moins ce que prétend l'auteur du texte, de lire, si longue et pesante (piquante?) soit-elle, la description minutieuse de la mug dans laquelle il (l'auteur) boit ses cafés matinaux? À raison de trois minutes pour chaque phrase, le pianiste (on tente ici une sortie, une diversion, même) était tout à fait prolifique dans son minimalisme, tant et si bien que, son vaste appartement désert finalement surpeuplé de silences abstraits absolument sublimes de densité et d'extraordinaire majesté, il suffoqua, et qu'on le trouva, étouffé, la tête écrabouillée contre son clavier, comme dans un mauvais polar. Il existe, à Angers, un magasin de bijoux fantaisie, dans lequel je n'ai jamais mis les pieds, mais dont le nom me frappe à chaque fois que je me rends à mon travail (je suis libraire (c'est le lecteur qui écrit ceci (le lecteur est donc un libraire qui se tapit dans les buissons), mais qui dénoncera l'auteur des parenthèses?) à Angers), parce que le premier terme du nom ne me semble avoir aucun sens: Mars'O & Inès.—Peut-on gager, juger, supputer que le pianiste est mort, comme dans un mauvais polar (on l'a retrouvé étouffé, la tête écrabouillée contre son clavier), d'en avoir trop su, et, notamment, d'avoir deviné le sens caché, farouchement énigmatique, du premier terme (Mars'O), de sorte que, tout en écoutant (tapi) les Sirènes de Debussy, le lecteur comprendrait que ce texte pour rien, cette foirade est bel et bien un polar?
Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle embrouille, abrase et noie tout le bastringue dans son murmure de bruyante cascade, pensait le lecteur réfugié (tapi) dans son buisson certes épineux ou piquant (piquant), et tout en niant être happé (envoûté) par ce récit sur rien, texte pour rien, il se plaignait de l'embrouillamini (allons, douze phrases!) et des douleurs buissonneuses (hé, c'est du fragon, pas du houx!).
04:58 Publié dans 420 * 420 | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 29 mars 2013
11341 —13020
On a appris hier que le logement d'un de nos deux étudiants «pionniers» sur l'échange avec UKZN à Pietermaritzburg avait été cambriolé dimanche, de sorte qu'il a perdu ordinateur portable, papiers personnels, argent, etc., et, même s'il est rassurant de voir que les collègues, là-bas, considèrent que c'est grave, inacceptable, et se démènent, on ne sait si on trouvera aisément des étudiants pour les années suivantes. (Déjà, ne m'avais-tu pas dit que, cet automne, une jeune fille qui devait aller là-bas, ou en tout cas avait envisagé cela parmi les options possibles, s'était défilée, avait renoncé à cet échange-là suite aux conseils des siens, de sorte que ton collègue disait toujours qu'au moins, là, vous aviez envoyé deux grands gaillards débrouillards, mais il faut croire que minois et mini-jupe ne sont pas les seuls risques... Oui, et quoiqu'on puisse toujours rappeler que plus de 90% de la criminalité en Afrique du Sud a lieu dans les townships, et entre Noirs, chiffre qui, par-delà son caractère rassurant pour les touristes, est d'ailleurs terrible pour ce qu'il dit de la société sud-africaine contemporaine, malgré cela plusieurs personnes lors de notre séjour ont confirmé que des précautions élémentaires sont à prendre, qui-vive général Finalement, ce texte composé de phrases équilatérales pourrait «démarrer» et se muer, si bizarrement soit-ce, en récit par la grâce de ce cambriolage (si j'ose dire (si le pauvre A. lisait ceci, il serait furieux contre moi)) et en venir à l'Afrique du Sud, ce à partir du peu de choses que j'y vis, de l'infiniment peu que j'y vécus, mais on sait que, comme sur les bords de Loire, faconde et imagination font le reste.
15:15 Publié dans 420 * 420 | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 13 mars 2013
10501 — 11340
Si la fumée blanche finit par témoigner de la désignation, pour nouveau pape, du cardinal brésilien Odilo Scherer, on peut imaginer qu'il ne choisira pas, pour nom de pape, Odilon Ier, ce qui nous aurait bien amusés, mais ce serait le signe d'un narcissisme, ou de vanité, ce défaut si largement répandu dans l'Eglise mais dont il est bon de considérer —pour cela même— qu'il s'agit d'un péché, comment dire, inavouable. À moins, pensait-il après une mauvaise nuit à racler et tousser sur le cubicule du petit salon, à l'étage, après une belle soirée à racler et tousser sur ce même cubicule en lisant Jaime Siles, Breton, Pound, Sylvie Taussig, à moins que, venant de Saõ Paulo, le cardinal choisisse, par facétie ou cratylisme, de se faire connaître sous le nom de Paul VII, sans qu'on puisse exclure qu'un autre visage émerge de la fumée.
15:11 Publié dans 420 * 420 | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 12 mars 2013
8401 — 10500
Pour poursuivre, encore un peu, sur des questions de basse cuisine, signalons que le décompte des signes est lié à une contrainte particulière : les espaces insécables ne sont pas respectées lors de la première saisie du texte, et sont ajoutées ensuite lors de la publication sur le blog — il s'agit là d'un principe logique, puisque les outils statistiques des logiciels de traitement de texte n'en tiennent pas compte. Autre chose, dont on s'est rendu compte tardivement, peut-être aussi sous la douche, je ne sais plus, l'espace (non insécable, celle-là) qui sépare deux phrases n'est jamais prise en compte lors de la saisie, de sorte qu'il faudra considérer que chaque phrase fait, non 420 mais 421 signes, ce qui, d'une certaine manière, convient mieux au vœu initial de nombres non ronds, ou premiers, & à quoi s'ajoute le jeu de dés.
Tu as vraiment osé employer espace au féminin, cuistre infernal, avec ta cuisine d'empoisonneur, maître Jacques de pacotille aux fantômes de chevaux, et donc, ta ratiocination arithmétique qui nous casse les nèfles ne suffisant pas, te voilà à te complaire dans des finasseries de pivot, des subtilités d'arrière-garde, tant il est vrai, aussi, que la typographie est un art aussi consommé qu'invraisembable et compassé.
Oui, j'ai osé, mais sachez que si un jour ce texte démarre différemment, trouve enfin un rythme de récit, sort de l'atelier pour aller respirer le grand air, on aura la solution, bien finaude, de publier tous ces premiers chapitres vers la fin, ou en tout cas PAS AU DEBUT, de même qu'à l'époque des manuscrits, l'auteur était libre de recomposer différemment ses recueils et de placer le plus croustillant en ouverture. (Cela reste vrai, au demeurant, de bien des pratiques artistiques, ainsi du chanteur qui choisit rarement la première chanson composée pour « ouvrir » un album, ou du poète contemporain, ou du journaliste, ou, hors de l'art, de bien des usagers des réseaux sociaux, dont on serait surpris de constater que, sous des dehors de spontanéité, ils ont ajouté au moins une phrase au début de leur commentaire ou statut initial.)
22:13 Publié dans 420 * 420 | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 11 mars 2013
4201 — 8400
Ce qui est très rassurant, c'est que ce site n'est pas du tout francophone et que, par ailleurs, personne ne semble s'y intéresser, de près ni de loin, à la poésie, au récit, à l'écriture, aux contraintes, donc je suis peu susceptible d'être lu ou suivi, sur ce projet, ce qui est tout à fait libérateur, dit-il tout en envisageant aussi de mener en parallèle un semblable projet d'écriture en anglais... pas lu non.
C'est la terrible malédiction des précurseurs, tu sais bien...
Toutefois, me dois-je de préciser, je n'ai jamais eu le sentiment d'écrire quoi que ce soit de « précurseur », encore moins d'avant-garde (ce terme si galvaudé qu'il en est venu à désigner des œuvres tout à fait dérivatives, dérisoires, secondaires, et même ringardes), d'autant que, sans en avoir croisé sur mon chemin, je sais qu'il s'écrit depuis plusieurs années déjà des romans en fragments de 140 signes sur Twitter. Il me paraît significatif que, dès le troisième chapitre (si on choisit de l'appeler ainsi), ma prose (si on choisit de l'appeler ainsi) se constitue aussi en répondant à la seule francophone qui, de fait, la lit sur son site d'origine, ce qui nous place assez loin des « il », des « tu » et des parenthèses du premier chapitre, même si, tu l'as vu, ta première intervention a été intégrée aussi à ce même premier chapitre. (Cela s'écrit au fil du clavier, et la contrainte des 420 signes, très entre autres choses, rend difficile la reprise, la rature, la correction, à moins d'inventer une signalétique, et notamment, pensais-je hier sous ma douche, il faut espérer qu'aucune coquille ne vienne fausser le calcul du nombre de signes par phrase, sans quoi on serait obligé de réécrire en rééquilibrant, ou de laisser telle quelle la coquille.) Très entre autres choses, aussi, mais il ne faut pas l'imputer à cette seule contrainte, il s'agit là d'un tic propre au scripteur, l'abus des parenthèses — et même, on l'a noté dans les premières phrases, des tirets cadratins — a de quoi désarçonner, sinon le lecteur, du moins la lecture, et la nécessité arithmétique de retomber, en fin de phrase, sur ses pattes, a entraîné, déjà, souvent, le sacrifice de virgules. etite tricherie aussi, si, dans un chapitre (les deux premiers étaient constitués de cinq phrases chacun, mais celui-ci, même sans compter la réponse (ou «feedback») d'Hélène * en compte déjà six, et même huit, ce qui incite à penser que les chapitres seront de longueur variable, même si le scripteur décide de s'en tenir généralement à des séries de cinq, et ce pour diverses raisons : équilibre, mais surtout c'est le format adapté à l'écriture « sur un coin de table » ou entre deux portes, je veux dire en vitesse, les 5 phrases de 420 signes ne prennent généralement pas plus de dix minutes), une phrase ne compte que 419 signes (c'est le cas de la précédente), il suffit d'ajouter un point manquant, à la première de ce chapitre par exemple, d'où de très légères variantes entre le texte ici en train de s'écrire et sa version verdure. Et si — je suis décidément fatigué, je n'aurais pas dû me lever, quoique réveillé (il est cinq heures) — une phrase (ainsi la précédente) est totalement incohérente, du fait d'une incise dont le sujet n'a jamais trouvé de verbe, on ajoute une « note de complément », laquelle ouvre sur une phrase de 420 signes dont la seule fonction est de compléter la phrase incohérente, ce qui compliquera le transfert dans la verdure. Ainsi, pour tenter de renouer les fils de ce chapitre passablement confus dont on conseille au lecteur peu féru d'atelier ou de boutique de le sauter, tout simplement, et encore faudra-t-il trouver un moyen de le lui signaler au début (là, c'est trop tard, tu l'as lu), on peut dire que l'écrivaillon ne se prend pas pour Roman Opalka (d'ailleurs, l'histoire de l'autoportrait est une facétie), mais plutôt pour Roubaud. Enfin, pour clore ce chapitre en songeant au lecteur féru de boutique ou d'atelier, le laps d'écriture entre la huitième phrase (celle qui constitue la note de complément (encore des parenthèses)) et la neuvième est due à un redémarrage du système d'exploitation pour des mises à jour, qu'on n'avait pas vu venir, ce n'est rien de le dire, encore s'estime-t-on heureux de n'avoir pas perdu la phrase en cours d'écriture.
06:15 Publié dans 420 * 420 | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 10 mars 2013
2101 — 4200
Donc elle est sous sa douche, et dans quelques minutes j'irai, non la rejoindre mais prendre sa place, quand notre fils aîné sera couché et que, migraineux encore malgré le Doliprane 1000 et les compresses froides, j'aurai à cœur de me laver, tourner peut-être le bouton du bain de vapeur, tandis que, là, je tapote affalé dans la chaise africaine cette phrase qui finira bien assez tôt, dimanche, ainsi qu'on l'imagine. Près de moi, lorgnant la couverture jaune qui me sert d'assise — elle recouvre la chaise africaine —, la chatte se lèche méticuleusement tout en me faisant bien comprendre que j'ai volé sa place, et le bruit de la douche me parvient, par dessus les tapotements sur le clavier, et il faudrait, à présent (c'est le soir) que j'écris je (les italiques ne sont pas possibles), se décider à tirer ce texte dans une direction. Mon fils aîné se lève lourdement, va se laver les dents, et je m'aperçois que je consulte des sites et écris sans avoir chaussé mes lunettes, ce qui ne m'a pas gêné jusqu'alors, et confirme que je dois prendre un rendez-vous chez l'ophtalmologue, puisque j'ai souvent tendance, le soir, à préférer lire sans lunettes qu'avec, là elles sont restées — je les y vois — sur la table de la salle à manger, avec sa nappe rouge Comme il y eut un poème écrit par un surréaliste, Benjamin Péret crois-je me rappeler, en deux parties, l'une avant de faire l'amour et l'autre après, je pourrais envisager de pondre 420 signes avant la douche et 420 après, si ce n'est que ces phases de phrases ont été élaborées, au principe, par cinq, quintils, quintes, quintettes, ou oserait-on le mot quinconces, pourtant je n'ai lu Péret ni à Talence ni à Bordeaux (Alors, donc, gros malin, te voilà à dégoiser sans raconter, à déparler sans élaborer, à ânonner sans âme, une fois encore et toujours davantage, je ne pense pas te faire confiance, je ne peux plus croire à tes velléités, ni à leurs vicissitudes, aussi cette parenthèse te marque au fer rouge et situe tes phrases dans leur juste milieu, avec cette horrible propension à tout dessiner du nez camus, d'un air de famille.)
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420 signes, donc, c'est le nouveau cran d'arrêt, la nouvelle limite, de sorte que commencer à écrire un roman (ou peut-être pas un roman, encore moins un récit — céder au très général et structural "texte" ne semble guère courageux) sous ce format, le couteau de ces 420 signes sous la gorge, n'est pas tant une gageure qu'un prolongement de tous ces autres essais tentés avec plus de célébrité sur le réseau concurrent. Il est regrettable, pensa-t-il, que les informaticiens qui prennent la décision de limiter la longueur des statuts et des commentaires ne choisissent pas un nombre premier, par exemple, enfin, un nombre beaucoup plus séduisant, beaucoup plus stimulant aussi pour l'écriture du texte (il fallut céder à ce terme neutre, falot aussi — du coup), un nombre dont la combinaison au carré démontrât quelque ambition esthétique. Ainsi, moi, pensait-il, j'ai composé 59 textes de 59 mots chacun — de même pour les Soixante-dix sept miniatures, et ces nombres que j'avais choisis librement avaient une autre allure que 140 ou son triple, même si, concédait-il, le lien que l'on peut faire avec le 14 des sonnets n'est pas rien, de sorte que le lecteur qui découvrirait ces pensées issues d'une curieuse tempête in petto ne comprendrait pas son opinion Quoi, dès la troisième phrase tu commences à tricher, choisissant d'omettre le point sans lequel, nous rappelle toute grammaire même très simpliste, une phrase n'est pas phrase, et donc par ta tricherie tu sembles suggérer qu'une phrase aurait autant de beauté et de saveur même si on la désignait sous un autre nom, et je refuse que tu t'échappes faux-fuyant, grimpant au balcon tentes de te soustraire à mes reproches. (Avoir, dans la quatrième phrase, supprimé une virgule pourtant nécessaire afin de pouvoir utiliser la dernière espace et ne pas omettre le point n'est pas très courageux, à telle fin qu'on se retrouve d'ores et déjà avec deux voix, la voix des points & la voix des virgules, désignations ambiguës, et même cette troisième qui s'élève ici en quinte, signalée par le recours à la parenthèse, sortie tout droit d'un rêve.)
Tu es donc complètement dingue, confirma-t-elle en 65 caractères.
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