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vendredi, 01 juillet 2016

(dards)

dar

e-d

are l

 

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eil

 

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de

ses

ray

ons

 

pen

dar

d sol

ita

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aff

 

mardi, 26 avril 2016

)ourde

21 avril

ter

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ou

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omen

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part

 

what

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me

 

cous

sin pou

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l'ag

ame

 

z

arde

 

soleil / sur le

14 avril

soleil

sur le

masque songye

 

& sur le

tissu du

fauteuil l'

ombre tremblante

 

de la sta

tuette mumuye

dédoublée

comme

sa parole

 

a

i

g

n

é

e

 

mercredi, 23 mars 2016

Ce qui m'advient, en 19 tweets.

Le tuba est buté ce midi. [13:24]

Aucun son ne sort de mon oreille ; j'en conclus que ce n'est pas un instrument. Peut-être que je me trompe.

L'altiste sort de la salle De Falla en sifflotant le thème des X-Files.

Le fond de l'air est frais lahiho lahiho

Tous les bancs inoccupés sont pas-au-soleil. Les jardins de l'archevêché me désespèrent.

Ah si, un banc au soleil. Perdu entre des hordes adolescentes appouriquées ou agglutinées.

Au soleil l'écran est quasi invisible. Bonne raison pour admirer le cèdre de Napoléon et prendre un livre.

Des jardiniers taillent les topiaires. J'aurai lu quatre pages à peine du recueil retrouvé de Bruce Beaver. "The Poems".

Le vent tourne les pages du papier bible. Je lis Bergounioux.

Cette grande fille blonde qui s'avance vers la cathédrale peu vêtue et nombril dénudé est américaine.

Qu'allais-je faire aussi au magasin de musique ?

Devant la vitrine de la géniale boutique d'art africain, il y a moins de risques.

Verhaeren et Calvino chez le bouquiniste.

Il est grand temps que je retrouve mon banc au soleil loin des marteaux-piqueurs.

Avec le logiciel de dictée c'est facile de twitter.

Finalement je vais m'installer en face de Michel Colombe. Mon banc du lundi après-midi de l'an dernier est libre et ensoleillé. [14:39]

J'enregistre des vidéos dans la voiture, car il a beau faire beau, je n'ose pas me filmer en public et à l'extérieur.

Pas fait exprès, mais je crois que l'arbre que j'ai cadré dans ma vidéo est un pommier du Japon. Or je traduisais Ryoko Sekiguchi.

Je n'en reviens pas que le logiciel de dictée de l'Android reconnaisse Sekiguchi. [15:38]

vendredi, 11 mars 2016

paspappaq

pastaga

d'abord

riche

jour

demi-

deuil

 

papillon

d'accord

pour

passe

saisi

au vol

 

pâquerette

d'essor

en effort

mon poème

débor

-de du cadre

.

dimanche, 12 octobre 2014

impossibles

un

os

de

plus

dans

la

va-

can-

-ce

de

l'œil

et

d'autres

mondes

de

biais

naissent

à

l'est

d'être

im-

-pas-

-sibles

soleil

levant

par

le

vent.

 

mercredi, 08 janvier 2014

rimes mutines

terre

térébenthine

sainte

byzantine

pognon

dans la tontine

un gnon

de la tantine


la route

on piétine

l'œil se

ratatine

mirage à

la rétine


mercredi, 01 janvier 2014

du vent 2014

du vent

dans l'

âme

blême

 

souffle

contre

signé

par les

 

volutes

frissons

de glace

 

miettes

sur la

table

 

en papier

où long

temps

encore

 

j'écris

mardi, 24 décembre 2013

#binturong

vous le savez

le binturong

quand il fixe

votre visage

échappe toujours

toujours nous

échappe vous

le savez lui

aussi nous vous

c'est pareil

lundi, 23 décembre 2013

hulurle)

Que fait la sirène

alarme voiture?

On ne peut dire

elle hulule

et encore moins

qu'elle hurle.

Que dire alors?

Vagir machine

ou rugir robot?


vendredi, 20 décembre 2013

ndre ce

détails

d'ombre

portée

sur le

clavier

de tant

passé

à atte

ndre ce

retour,

immense

terrain

de jeu

troué

d'où le

vague

à l'âme

ce soir

perdu.


jeudi, 19 décembre 2013

15/12

Par moments

ça foisonne

mais que se passe-t-il

Le néflier

frissonne

— la neige

ou le grésil ? —

Y a-t-il

maldonne

l'hiver

qui nous bâillonne


mercredi, 18 décembre 2013

Gassies

le fauteuil rouge avec ses accoudoirs

la droite de l'image

4 bandes bleues constituent le fond

teintes différentes

arêtes des murs

(agace)

lundi, 16 décembre 2013

si nul rien

si tous ces “now”

sont flippants

(oui, une boule de

flipper me fait

flipper,

tilter : “NOW”),

dont acte nul,

je ne me réponds plus de rien.

dimanche, 15 décembre 2013

400 coups

coups


(la rue

lampe

siffle

le vin)


qu'on

donne

en latin

ici 400


trop de

signets


(marque

la page

on sait

comment

) — rue


lampe

le bec-

de-gaz


samedi, 14 décembre 2013

l'insecte

tari

puits

creusé


ralentir

marasmes


marécages

interdits

vaseux

glisser

swish


luge

lâche

libère

lugubre

les

lieux


creuse

le

puits

net

sec


vendredi, 13 décembre 2013

pro cras

J'ai face à moi

tous ces volumes dont

je fais

indéfiniment traîner

la recension depuis

des mois, des mois, des mois,

des semaines, des mois.


jeudi, 12 décembre 2013

riff de fin

finir

sable

étale

l'arc

forte

brise


finis

terre

qu'on

creuse

plate

puits

l'eau

plate

aussi

étale

1 son

creux


faims

l'arc

boyau

pour

finir


mercredi, 11 décembre 2013

montades

rodomontades

facettes

reculades

disettes


je parlais des déserts

aussi des oasis

personne n'est amer

le vert est sous la vis


un jour

mardi, 10 décembre 2013

ici très

très

aisée

comme

on voit

cette

forme

fixe

telle

une lampe

dont l'éclat

déborde

à chaque

assaut

chaque

étape

tape

dans

le vif

sape

le roc

ici

lundi, 09 décembre 2013

sens entier

expérimenter

sur la forme

inajustable

sans de sens

impérieux

est un défi

mince tenace

une aubaine

(peut-être

un pari intenable)

avec le sens


vendredi, 06 décembre 2013

quatre fois madiba

mort

aride

dure

idée

balayée

anonyme


même

amenée

droit

if

belle

assomption


moi

à

dire

ici

bas

à


maudire

avant

d'

instituer

brève

avancée—


jeudi, 05 décembre 2013

satan diantre

diantre

hideux

le trident

par deux

fois dans

l'antre

insidieu-

sement

entre

oui l'antre

du ventre

vieux

système

viol

stratagème

torcol

satan


mercredi, 04 décembre 2013

╦ zéro pile

zéro pile

m'horripile

le général Hiver

martial

glacial

froid nu

(nu, un ver

) connu

pire

plus frimas

que zéro

pile (

tu rimas

l'apéro)

vers>


jeudi, 23 mai 2013

13021 — 18060

Que cela soit décousu ne lui importe pas, du moment que ses lectures (Guillevic, Thackeray, Chevillard, John Cowper Powys, Kafka) le tiennent éveillé, et maintiennent, dans une certaine forme de cohérence abrupte et effilochée, l'ensemble du texte, ce qui ne manquera pas d'advenir s'il se contraint à écrire un peu chaque jour, ou chaque semaine, mais, pour cela, il faudra disposer d'une connexion, même pendant l'été. Il ne s'en inquiète pas, toutefois, et pianote, va creusant son chemin en pianotements, tapotements, piaillements, pépiements dont inévitablement il finit par songer que ce sont des trilles, et comme il s'ennuie atrocement en écoutant la Rapsodie espagnole de ce raseur de Ravel, il poursuit ses pianotages, tapotages, pinaillages dont inévitablement il finit par s'aviser que ce sont des babillements au bord du ratage. Il lui a fallu cinq heures, et non vingt-huit minutes comme l'indique erronément l'afficheur du site, pour laisser décanter cette pauvre phrase, ou était-ce une pause stratégique, on ne le saura pas, et on le regarde désormais tapoter sur les touches du clavier avec ferveur, avec deux doigts mais avec ferveur, les lèvres pincées par un ridicule qui ne tue pas mais avec ferveur, presto ma non troppo mais avec ferveur. Tout de même, il va parvenir (le jour même où il s'est surpris, pour avoir trouvé (chemin (mal)faisant) une allusion à Trouville, à regarder ses photographies de l'hôtel Flaubert) à reprendre ce texte, lequel, n'en doutons pas (nous qui disons alternativement «nous» et «on» pour ne pas brusquer le lecteur tapi dans les buissons), finira par s'étendre sur des dizaines de pages, un véritable et définitif texte sur rien.

Donc ce texte ne raconte rien, ou, parlant de tout et de rien, n'est un texte de rien, une fatrasie même pas drôle, mots jetés au vent, en pâture aux pourceaux (lesquels n'aiment rien tant que les perles et rien moins que la fange dans laquelle, grognassant d'une humide narine, ils cherchent ces mêmes joyaux d'un air mi-fouailleur mi-querelleur), envolées de harpes qui n'ont pas la moindre finalité, foirade pour rien. Le lecteur, donc, décrit comme un fauve tapi dans les fourrés (à moins qu'il ne s'agisse d'un timide oiseau caché là pour échapper à la vindicte de la harpie comme aux serres de l'autour), sent le livre le happer, ou, pour mieux dire, il ne peut se retenir, ensorcelé par une musique sinueuse et envoûtante, de jeter les bras hors de son abri, voici tout son corps qui s'extirpe de la terre nourricière, son sort réglé. (Dans la précédente phrase, on ne manquera pas (on n'a pas manqué) de remarquer que les accents debussystes ont appelé le glissement du faune vers le fauve, et, quoique la reprise du texte sur rien (texte pour rien (nommez-le comme vous voulez (son titre provisoire n'est-il pas 420*420?)) ou «de rien») ait eu lieu au petit matin, la continuation de cette reprise en matinée aussi, de noter la prégnance d'après-midi.)

Et qui est donc ce lecteur qui, c'est bien le diable (quoi? le lecteur est-il le diable? voilà qui ne manquerait pas de piquant (comme la ronce: elle fronce ses mûres pour mieux vous cueillir dans sa toile)), accepterait même, ou c'est du moins ce que prétend l'auteur du texte, de lire, si longue et pesante (piquante?) soit-elle, la description minutieuse de la mug dans laquelle il (l'auteur) boit ses cafés matinaux? À raison de trois minutes pour chaque phrase, le pianiste (on tente ici une sortie, une diversion, même) était tout à fait prolifique dans son minimalisme, tant et si bien que, son vaste appartement désert finalement surpeuplé de silences abstraits absolument sublimes de densité et d'extraordinaire majesté, il suffoqua, et qu'on le trouva, étouffé, la tête écrabouillée contre son clavier, comme dans un mauvais polarIl existe, à Angers, un magasin de bijoux fantaisie, dans lequel je n'ai jamais mis les pieds, mais dont le nom me frappe à chaque fois que je me rends à mon travail (je suis libraire (c'est le lecteur qui écrit ceci (le lecteur est donc un libraire qui se tapit dans les buissons), mais qui dénoncera l'auteur des parenthèses?) à Angers), parce que le premier terme du nom ne me semble avoir aucun sens: Mars'O & Inès.—Peut-on gager, juger, supputer que le pianiste est mort, comme dans un mauvais polar (on l'a retrouvé étouffé, la tête écrabouillée contre son clavier), d'en avoir trop su, et, notamment, d'avoir deviné le sens caché, farouchement énigmatique, du premier terme (Mars'O), de sorte que, tout en écoutant (tapi) les Sirènes de Debussy, le lecteur comprendrait que ce texte pour rien, cette foirade est bel et bien un polar?

Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle embrouille, abrase et noie tout le bastringue dans son murmure de bruyante cascade, pensait le lecteur réfugié (tapi) dans son buisson certes épineux ou piquant (piquant), et tout en niant être happé (envoûté) par ce récit sur rien, texte pour rien, il se plaignait de l'embrouillamini (allons, douze phrases!) et des douleurs buissonneuses (hé, c'est du fragon, pas du houx!).

04:58 Publié dans 420 * 420 | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 29 mars 2013

11341 —13020

On a appris hier que le logement d'un de nos deux étudiants «pionniers» sur l'échange avec UKZN à Pietermaritzburg avait été cambriolé dimanche, de sorte qu'il a perdu ordinateur portable, papiers personnels, argent, etc., et, même s'il est rassurant de voir que les collègues, là-bas, considèrent que c'est grave, inacceptable, et se démènent, on ne sait si on trouvera aisément des étudiants pour les années suivantes. (Déjà, ne m'avais-tu pas dit que, cet automne, une jeune fille qui devait aller là-bas, ou en tout cas avait envisagé cela parmi les options possibles, s'était défilée, avait renoncé à cet échange-là suite aux conseils des siens, de sorte que ton collègue disait toujours qu'au moins, là, vous aviez envoyé deux grands gaillards débrouillards, mais il faut croire que minois et mini-jupe ne sont pas les seuls risques... Oui, et quoiqu'on puisse toujours rappeler que plus de 90% de la criminalité en Afrique du Sud a lieu dans les townships, et entre Noirs, chiffre qui, par-delà son caractère rassurant pour les touristes, est d'ailleurs terrible pour ce qu'il dit de la société sud-africaine contemporaine, malgré cela plusieurs personnes lors de notre séjour ont confirmé que des précautions élémentaires sont à prendre, qui-vive général Finalement, ce texte composé de phrases équilatérales pourrait «démarrer» et se muer, si bizarrement soit-ce, en récit par la grâce de ce cambriolage (si j'ose dire (si le pauvre A. lisait ceci, il serait furieux contre moi)) et en venir à l'Afrique du Sud, ce à partir du peu de choses que j'y vis, de l'infiniment peu que j'y vécus, mais on sait que, comme sur les bords de Loire, faconde et imagination font le reste.

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mercredi, 13 mars 2013

10501 — 11340

Si la fumée blanche finit par témoigner de la désignation, pour nouveau pape, du cardinal brésilien Odilo Scherer, on peut imaginer qu'il ne choisira pas, pour nom de pape, Odilon Ier, ce qui nous aurait bien amusés, mais ce serait le signe d'un narcissisme, ou de vanité, ce défaut si largement répandu dans l'Eglise mais dont il est bon de considérer —pour cela même— qu'il s'agit d'un péché, comment dire, inavouable. À moins, pensait-il après une mauvaise nuit à racler et tousser sur le cubicule du petit salon, à l'étage, après une belle soirée à racler et tousser sur ce même cubicule en lisant Jaime Siles, Breton, Pound, Sylvie Taussig, à moins que, venant de Saõ Paulo, le cardinal choisisse, par facétie ou cratylisme, de se faire connaître sous le nom de Paul VII, sans qu'on puisse exclure qu'un autre visage émerge de la fumée.

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mardi, 12 mars 2013

8401 — 10500

Pour poursuivre, encore un peu, sur des questions de basse cuisine, signalons que le décompte des signes est lié à une contrainte particulière : les espaces insécables ne sont pas respectées lors de la première saisie du texte, et sont ajoutées ensuite lors de la publication sur le blog — il s'agit là d'un principe logique, puisque les outils statistiques des logiciels de traitement de texte n'en tiennent pas compte. Autre chose, dont on s'est rendu compte tardivement, peut-être aussi sous la douche, je ne sais plus, l'espace (non insécable, celle-là) qui sépare deux phrases n'est jamais prise en compte lors de la saisie, de sorte qu'il faudra considérer que chaque phrase fait, non 420 mais 421 signes, ce qui, d'une certaine manière, convient mieux au vœu initial de nombres non ronds, ou premiers, & à quoi s'ajoute le jeu de dés.

Tu as vraiment osé employer espace au féminin, cuistre infernal, avec ta cuisine d'empoisonneur, maître Jacques de pacotille aux fantômes de chevaux, et donc, ta ratiocination arithmétique qui nous casse les nèfles ne suffisant pas, te voilà à te complaire dans des finasseries de pivot, des subtilités d'arrière-garde, tant il est vrai, aussi, que la typographie est un art aussi consommé qu'invraisembable et compassé.

Oui, j'ai osé, mais sachez que si un jour ce texte démarre différemment, trouve enfin un rythme de récit, sort de l'atelier pour aller respirer le grand air, on aura la solution, bien finaude, de publier tous ces premiers chapitres vers la fin, ou en tout cas PAS AU DEBUT, de même qu'à l'époque des manuscrits, l'auteur était libre de recomposer différemment ses recueils et de placer le plus croustillant en ouverture. (Cela reste vrai, au demeurant, de bien des pratiques artistiques, ainsi du chanteur qui choisit rarement la première chanson composée pour « ouvrir » un album, ou du poète contemporain, ou du journaliste, ou, hors de l'art, de bien des usagers des réseaux sociaux, dont on serait surpris de constater que, sous des dehors de spontanéité, ils ont ajouté au moins une phrase au début de leur commentaire ou statut initial.)

22:13 Publié dans 420 * 420 | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 11 mars 2013

4201 — 8400

Ce qui est très rassurant, c'est que ce site n'est pas du tout francophone et que, par ailleurs, personne ne semble s'y intéresser, de près ni de loin, à la poésie, au récit, à l'écriture, aux contraintes, donc je suis peu susceptible d'être lu ou suivi, sur ce projet, ce qui est tout à fait libérateur, dit-il tout en envisageant aussi de mener en parallèle un semblable projet d'écriture en anglais... pas lu non.

C'est la terrible malédiction des précurseurs, tu sais bien...

Toutefois, me dois-je de préciser, je n'ai jamais eu le sentiment d'écrire quoi que ce soit de « précurseur », encore moins d'avant-garde (ce terme si galvaudé qu'il en est venu à désigner des œuvres tout à fait dérivatives, dérisoires, secondaires, et même ringardes), d'autant que, sans en avoir croisé sur mon chemin, je sais qu'il s'écrit depuis plusieurs années déjà des romans en fragments de 140 signes sur Twitter. Il me paraît significatif que, dès le troisième chapitre (si on choisit de l'appeler ainsi), ma prose (si on choisit de l'appeler ainsi) se constitue aussi en répondant à la seule francophone qui, de fait, la lit sur son site d'origine, ce qui nous place assez loin des « il », des « tu » et des parenthèses du premier chapitre, même si, tu l'as vu, ta première intervention a été intégrée aussi à ce même premier chapitre. (Cela s'écrit au fil du clavier, et la contrainte des 420 signes, très entre autres choses, rend difficile la reprise, la rature, la correction, à moins d'inventer une signalétique, et notamment, pensais-je hier sous ma douche, il faut espérer qu'aucune coquille ne vienne fausser le calcul du nombre de signes par phrase, sans quoi on serait obligé de réécrire en rééquilibrant, ou de laisser telle quelle la coquille.) Très entre autres choses, aussi, mais il ne faut pas l'imputer à cette seule contrainte, il s'agit là d'un tic propre au scripteur, l'abus des parenthèses — et même, on l'a noté dans les premières phrases, des tirets cadratins — a de quoi désarçonner, sinon le lecteur, du moins la lecture, et la nécessité arithmétique de retomber, en fin de phrase, sur ses pattes, a entraîné, déjà, souvent, le sacrifice de virgules. etite tricherie aussi, si, dans un chapitre (les deux premiers étaient constitués de cinq phrases chacun, mais celui-ci, même sans compter la réponse (ou «feedback») d'Hélène * en compte déjà six, et même huit, ce qui incite à penser que les chapitres seront de longueur variable, même si le scripteur décide de s'en tenir généralement à des séries de cinq, et ce pour diverses raisons : équilibre, mais surtout c'est le format adapté à l'écriture « sur un coin de table » ou entre deux portes, je veux dire en vitesse, les 5 phrases de 420 signes ne prennent généralement pas plus de dix minutes), une phrase ne compte que 419 signes (c'est le cas de la précédente), il suffit d'ajouter un point manquant, à la première de ce chapitre par exemple, d'où de très légères variantes entre le texte ici en train de s'écrire et sa version verdureEt si — je suis décidément fatigué, je n'aurais pas dû me lever, quoique réveillé (il est cinq heures) — une phrase (ainsi la précédente) est totalement incohérente, du fait d'une incise dont le sujet n'a jamais trouvé de verbe, on ajoute une « note de complément », laquelle ouvre sur une phrase de 420 signes dont la seule fonction est de compléter la phrase incohérente, ce qui compliquera le transfert dans la verdure. Ainsi, pour tenter de renouer les fils de ce chapitre passablement confus dont on conseille au lecteur peu féru d'atelier ou de boutique de le sauter, tout simplement, et encore faudra-t-il trouver un moyen de le lui signaler au début (là, c'est trop tard, tu l'as lu), on peut dire que l'écrivaillon ne se prend pas pour Roman Opalka (d'ailleurs, l'histoire de l'autoportrait est une facétie), mais plutôt pour Roubaud. Enfin, pour clore ce chapitre en songeant au lecteur féru de boutique ou d'atelier, le laps d'écriture entre la huitième phrase (celle qui constitue la note de complément (encore des parenthèses)) et la neuvième est due à un redémarrage du système d'exploitation pour des mises à jour, qu'on n'avait pas vu venir, ce n'est rien de le dire, encore s'estime-t-on heureux de n'avoir pas perdu la phrase en cours d'écriture.

06:15 Publié dans 420 * 420 | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 10 mars 2013

2101 — 4200

Donc elle est sous sa douche, et dans quelques minutes j'irai, non la rejoindre mais prendre sa place, quand notre fils aîné sera couché et que, migraineux encore malgré le Doliprane 1000 et les compresses froides, j'aurai à cœur de me laver, tourner peut-être le bouton du bain de vapeur, tandis que, là, je tapote affalé dans la chaise africaine cette phrase qui finira bien assez tôt, dimanche, ainsi qu'on l'imagine. Près de moi, lorgnant la couverture jaune qui me sert d'assise — elle recouvre la chaise africaine —, la chatte se lèche méticuleusement tout en me faisant bien comprendre que j'ai volé sa place, et le bruit de la douche me parvient, par dessus les tapotements sur le clavier, et il faudrait, à présent (c'est le soir) que j'écris je (les italiques ne sont pas possibles), se décider à tirer ce texte dans une direction. Mon fils aîné se lève lourdement, va se laver les dents, et je m'aperçois que je consulte des sites et écris sans avoir chaussé mes lunettes, ce qui ne m'a pas gêné jusqu'alors, et confirme que je dois prendre un rendez-vous chez l'ophtalmologue, puisque j'ai souvent tendance, le soir, à préférer lire sans lunettes qu'avec, là elles sont restées — je les y vois — sur la table de la salle à manger, avec sa nappe rouge Comme il y eut un poème écrit par un surréaliste, Benjamin Péret crois-je me rappeler, en deux parties, l'une avant de faire l'amour et l'autre après, je pourrais envisager de pondre 420 signes avant la douche et 420 après, si ce n'est que ces phases de phrases ont été élaborées, au principe, par cinq, quintils, quintes, quintettes, ou oserait-on le mot quinconces, pourtant je n'ai lu Péret ni à Talence ni à Bordeaux (Alors, donc, gros malin, te voilà à dégoiser sans raconter, à déparler sans élaborer, à ânonner sans âme, une fois encore et toujours davantage, je ne pense pas te faire confiance, je ne peux plus croire à tes velléités, ni à leurs vicissitudes, aussi cette parenthèse te marque au fer rouge et situe tes phrases dans leur juste milieu, avec cette horrible propension à tout dessiner du nez camus, d'un air de famille.)

21:13 Publié dans 420 * 420 | Lien permanent | Commentaires (0)

0 — 2100

février mars 2013 102.JPG420 signes, donc, c'est le nouveau cran d'arrêt, la nouvelle limite, de sorte que commencer à écrire un roman (ou peut-être pas un roman, encore moins un récit — céder au très général et structural "texte" ne semble guère courageux) sous ce format, le couteau de ces 420 signes sous la gorge, n'est pas tant une gageure qu'un prolongement de tous ces autres essais tentés avec plus de célébrité sur le réseau concurrent. Il est regrettable, pensa-t-il, que les informaticiens qui prennent la décision de limiter la longueur des statuts et des commentaires ne choisissent pas un nombre premier, par exemple, enfin, un nombre beaucoup plus séduisant, beaucoup plus stimulant aussi pour l'écriture du texte (il fallut céder à ce terme neutre, falot aussi — du coup), un nombre dont la combinaison au carré démontrât quelque ambition esthétique. Ainsi, moi, pensait-il, j'ai composé 59 textes de 59 mots chacun — de même pour les Soixante-dix sept miniatures, et ces nombres que j'avais choisis librement avaient une autre allure que 140 ou son triple, même si, concédait-il, le lien que l'on peut faire avec le 14 des sonnets n'est pas rien, de sorte que le lecteur qui découvrirait ces pensées issues d'une curieuse tempête in petto ne comprendrait pas son opinion Quoi, dès la troisième phrase tu commences à tricher, choisissant d'omettre le point sans lequel, nous rappelle toute grammaire même très simpliste, une phrase n'est pas phrase, et donc par ta tricherie tu sembles suggérer qu'une phrase aurait autant de beauté et de saveur même si on la désignait sous un autre nom, et je refuse que tu t'échappes faux-fuyant, grimpant au balcon tentes de te soustraire à mes reproches.  (Avoir, dans la quatrième phrase, supprimé une virgule pourtant nécessaire afin de pouvoir utiliser la dernière espace et ne pas omettre le point n'est pas très courageux, à telle fin qu'on se retrouve d'ores et déjà avec deux voix, la voix des points & la voix des virgules, désignations ambiguës, et même cette troisième qui s'élève ici en quinte, signalée par le recours à la parenthèse, sortie tout droit d'un rêve.)

Tu es donc complètement dingue, confirma-t-elle en 65 caractères.

14:57 Publié dans 420 * 420 | Lien permanent | Commentaires (0)