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jeudi, 21 juillet 2005

Rites de Jan Garbarek

De Jan Garbarek, depuis voilà dix ans, je ne sais précisément que penser. Parmi les premiers CD que j’ai achetés, aux alentours de 1994, il y avait son Visible World, dont nous avons assez aimé les volutes, C. et moi, avant de nous en agacer, après deux ou trois écoutes, et de décider que c’était presque de la soupe, du easy listening.

Peu de temps après, j’avais remis le couvert ; le disque qu’il a enregistré avec des musiciens indiens, Ragas and Sagas, est très bon, à mon sens, et sans doute parce que la quasi-totalité des compositions ne sont pas de lui, et qu’il n’est pas véritablement le maître d’œuvre de cet album.

Comme j’ai vu que mon beau-père avait, sur ses rayonnages, le double CD enregistré par le saxophoniste à Oslo en 1998 avec son groupe habituel (Brüninghaus, Mazur, Weber), je me suis décidé à lui donner une nouvelle chance. (Vraiment, que de magnanimité en moi !)

Or, le premier disque est conforme à mes précédents sentiments équivoques : les trois premiers morceaux ne déparent pas à la tradition de fond percussif peu varié avec volutes new age du saxophone imperturbable et immarcescible, puis, au moment où l’on se dit que c’en est trop, que vraiment, malgré les propos dithyrambiques d’Untel ou de Mr. Whatshisname, bien que Garbarek soit encensé de ci de là, eh bien, oui, c’est de la soupe, ou à peu près, eh bien, à ce moment précis, une composition de bon aloi, jouée avec originalité, me demande plus d’indulgence, et l’une des plages, enfin, parvient à émouvoir, pour s’achever sur Her wild ways, authentique composition de jazz jouée sans fioritures, avec panache et douceur, sans kitscherie superflue. Je me surprends à écouter Her wild ways trois fois de suite et à ne pas m’en lasser.

Toutefois, as inconclusive as all this may be, je pourrais conclure en écrivant que, par rapport à tant d’autres musiciens, Garbarek offre trop peu de pépites, parmi la glaise, et que, si c’est, incontestablement, un bon interprète, il ne vaut pas grand chose comme orpailleur. A foolish figure, comme dirait Polonius (j’aime bien citer Polonius).

Puisque je publie ces notes dans la communauté Jazz de H&F, j’aimerais avoir quelques réactions ou commentaires d’amateurs ou professionnels plus calés que moi, ou qui auraient entendu Jan Garbarek en concert.

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