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vendredi, 26 août 2005

"Tu peut te garer un peu mieux"

Ce matin, désirant nous inscrire (il serait temps) à la médiathèque de La Riche, nous nous sommes rendus dans cette remarquable ville, très voisine de Tours, où a fleuri la plus pure architecture stalino-auriolienne, cela to no avail, car cette institution culturelle réputée n'ouvre ses portes que parcimonieusement, entre trois et six l'après-midi, soit des horaires d'ouverture très différents de ce à quoi nous avait habitué la médiathèque de Beauvais, où je passais des heures entières, où je passai (plutôt) de nombreux moments, tant pour les ouvrages de philosophie qui s'y trouvaient (malgré tout) et qui sont fort coûteux, que pour les romans, les disques, etc. En deux ans à Tours, nous n'avons pas pris d'inscription à la Bibliothèque municipale, qui ne nous a pas semblé très intéressante (et à moi d'autant moins que je bénéficie de conditions de prêt très favorables à la Bibliothèque universitaire), ni à La Riche. Affaire à suivre.

Du coup, nous nous sommes dirigés vers le Château de Tours, où règne une exposition qui doit s'achever le 28 août, mais c'était sans compter sur le fait que ce haut lieu de culture est également inaccessible le matin. Comme j'avais garé notre voiture sur le parking du Château, nous avons poussé, à pied, jusqu'au Musée des beaux-Arts, histoire qu'A. aille faire un peu de musique, de toboggan, révise la position des planètes, et salue Fritz. A notre retour sur le parking du Château, je trouvai un minuscule fragment de papier quadrillé, sans doute arraché à un calepin, coincé sous l'essuie-glaces de gauche, et où je pus lire, une fois qu'il fut déplié, la phrase suivante "Tu peut te garer un peu mieux", ce qui, outre les deux fautes de français (l'erreur de conjugaison et l'absence d'inversion ou de point d'interrogation), était d'autant plus amusant que l'auteur (à l'écriture chevrotante, dirai-je par un raccourci synesthétique) devait être le propriétaire du véhicule qui, présent à notre arrivée et absent à notre retour, m'avait forcé à me garer légèrement de biais et en débordant sur sa place, car il était, lui, complètement en travers. On peut imaginer que ce n'était pas le conducteur du dit véhicule, mais enfin, l'absence de voiture sur notre droite, alliée à la présence, sur la place de gauche, du même véhicule que précédemment, renforce la présomption.

Il nous faudra retourner, tant à la médiathèque qu'au Château de Tours. Je ne clorai pas cette note sans faire remarquer qu'elle a été écrite "en direct", en un peu moins de sept minutes, et surtout que Tours est l'une des rares grandes villes à ne pas dispenser les usagers des frais de stationnement au mois d'août...

Commentaires

Pour faire l'avocat du diable ! L'absence d'inversion ou de point d'interrogation n'est pas forcément une faute de français. Cette phrase peut être lue comme une affirmation, qui dirait : tu peux te garer mieux que ça, je le sais, et je me demande pourquoi tu ne fais pas un petit effort... :-)

Écrit par : fuligineuse | vendredi, 26 août 2005

Cette hypothèse m'a traversé l'esprit. Ou, plus exactement: c'est très exactement ce qu'a écrit l'anonyme griffonneur.
Mais la faute de grammaire ("peut" au lieu de "peux") suffit à suggérer que l'on est en présence d'un illettré, peu ou prou, et suffit donc à mettre en doute l'ensemble de l'énoncé. L'hypothèse d'une assertion ("je sais que tu peux te garer mieux que cela") me semble empreinte d'une capacité à l'ironie et à l'autodérision que la faute de grammaire interdit.

Écrit par : Guillaume | vendredi, 26 août 2005

C'est très intéressant.

Écrit par : sylvain cottin | jeudi, 09 février 2006

Very interesting article.

Écrit par : MarieLuise | vendredi, 22 août 2008

Les commentaires sont fermés.