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dimanche, 16 octobre 2005

Tout ou partie

Dimanche, onze heures vingt.

Il y a, dans la première page de Biffures, de Michel Leiris (premier tome de La Règle du jeu, dont j’avais jusqu’à ce jour retardé la lecture,  et qui est, de fait, un véritable bonheur (il faut se garder de belles choses pour plus tard)), l’expression « toute ou partie de la famille ». Il me semble que c’est « tout ou partie de la famille » qu’il faut écrire, au masculin, soit que l’emploi ici soit adverbial et donc invariable, soit qu’il s’agisse d’une réduction d’un groupe nominal dont la forme complète serait « le tout ou une partie de ». Je dois avouer que j’écris ceci sans avoir fait la moindre vérification, mais, bon, c’est aussi histoire de dire que ce toute me gêne.
Toutefois, pour être aussi complet que possible, je dirai aussi que, lisant le premier (fort bref et d’une beauté époustouflante) chapitre, je pensais :
       aux rapports entre ce texte et L’Âge d’homme
       à ma lecture, il y a un an et demi, de Kotik Létaïev de Biély
       à mes longs et oiseux développements du mois dernier à propos de la phrase « Je rêvais corne de taureau »
       au rapport entre le suspens offert par la première phrase, toute en méandres et parenthèses, et la phrase faulknérienne, telle que, notamment, nous avons pu l’explorer mardi dernier dans un cours d’analyse de textes littéraires
       au sujet de composition philosophique auquel j’ai consacré une note plus tôt ce matin, pendant que mon fils lisait seul, assis sur le canapé, un album de Où est Charlie? (Where’s Waldo? en anglais)
       à tant d’autres choses encore, dont ce texte si bref appelle la pesée (le clavier m’échappant, j’écris pesée au lieu de pensée et je laisse cette coquille, ce lapsus significatif)
       à l’écriture même de cette note, dans ce mouvement si habituel qui consiste, lisant une œuvre inspirante, à vouloir l’abandonner, à regret mais irrépressiblement.

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