samedi, 21 janvier 2006
Envers et contre
Ce stylo, à la mine verte, un peu ébréchée, distillant son encre verte, m’accompagne depuis le lycée – disons, depuis la fin du collège, presque vingt ans.
Je le reprends aujourd’hui, pendant une réunion houleuse, longtemps attendue.
Il est d’encre verte aujourd’hui – mais la partie la plus prolifique de son activité (lycéenne puis durant les trois années de classes préparatoires) se fit à l’encre bleue effaçable. D’ailleurs, la mine est encore incrustée (piquetée, pectinée, mouchetée) de bleu roi.
Je n’écris plus très souvent à la main – à la plume. Souvent, je corrige à la plume (d’encre rouge, verte ou noire, mais le plus souvent verte, à la surprise, parfois exprimée, des étudiants).
Le comble, c’est de passer au laminoir des mots ce stylo ; le comble, qui est à creuser ; le comble enfin débrouillé, on y voit plus clair.
18:30 Publié dans Le Livre des mines | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
J'aime bien un prof qui rejète le rouge pour des corrections (c'est trop violent, un peu comme "Oh, look, your paper has a nosebleed"). Moi, je "corrigeais" les copies en crayon. Comme ça, si je changeais d'avis, je pouvais effacer ce que j'avais écrit.
Écrit par : joye | samedi, 21 janvier 2006
J'aime les stylos à plume. Ils figurent parmi mes oiseaux préférés.
Écrit par : fuligineuse | dimanche, 22 janvier 2006
"Toute loi qui opprime un discours est insuffisamment fondée
-Oui, mais en ce temps-là, les lycéens étaient de petits messieurs."
Écrit par : EF | dimanche, 22 janvier 2006
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