mardi, 07 novembre 2006
Vous n'y êtes pas
Bordeaux : vous n'y êtes pas.
Je veux dire par là que je ne vis plus à Bordeaux (et même, à être tout à fait exact, que je n'y ai jamais vécu) mais que, si je publiai le 7 novembre dernier une photographie des entrepôts Lainé, où nous nous étions rendus, C. et moi, le 8 août précédent, je n'y étais pas non plus. À peine venais-je de rentrer de Montpellier, mais en passant par Lyon et Paris, donc pas du tout par l'ouest aquitanien.
Il ne faut pas rougir, allons, le ridicule ne tue pas : tu as écrit (dirait-elle), vers 1992, une chanson qui s'intitulait Les rues de Bordeaux. (Pour tout compliquer, elle fut écrite à Talence, et même peut-être à Cagnotte.)
Où écrirai-je, alors, que j'ai entendu, ce samedi 4 novembre, une excellente communication de Ladan Niayesh, lors du colloque Coriolan organisé, à Tours, par la Société Française Shakespeare et le Centre d'Etudes Supérieures de la Renaissance ? Ici, donc.
Oui, ici. Vous n'y êtes pas : Bordeaux.
21:45 Publié dans Comme dirait le duc d'Elbeuf | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne
ABOOYNUAABI
À son tableau blanc portatif, d'un vigoureux coup de marqueur bleu, A. vient d'écrire le mot suivant
ABOOYNUAABI
puis m'a demandé de le lui lire.
"Papa, qu'est-ce que j'ai écrit ? " Euh... Glossolalie aussi compte onze lettres !
18:11 Publié dans ... de mon fils | Lien permanent | Commentaires (0)
Pulcinella au Petit Faucheux, vendredi 13 octobre 2006
Il y a presque un mois, déjà, que j'ai écouté, ébloui, le quatuor toulousain Pulcinella faire son cirque et ouvrir le bal, au Petit Faucheux, avant la prestation du trio de Bojan Z. Je ne serais pas loin de dire que les quatre inconnus toulousains ont volé la vedette à l'immense Bojan Zulfikarpasic. Ce n'est pas peu dire, et je n'en suis pas loin, vraiment (!).
Je me sens plus loin, déjà, ma mémoire étant ce qu'elle est (à savoir : plus aussi vaillante qu'avant), du concert lui-même. Le quatuor (ou quartette) se compose de Ferdinand Doumerc (saxophones, flûte et direction), Frédéric Cavallin (batterie), de Jean-Marc Serpin (contrebasse) et de Florian Demonstant (accordéon). Le soir du concert, le batteur et le saxophoniste se sont relayés pour jouer du métallophone, instrument de prime importance dans le morceau intitulé Morphée, morceau qui est d'ailleurs repris en position centrale dans leur petit CD, Pulcinella Jazz délocalisé (2005), dont j'ai acheté deux exemplaires ce soir-là.
Ce qui m'a le plus frappé, ce soir-là, c'est l'humour, très nonsensical, des quatre larrons pince-sans-rire, et qui fait écho, avec une extrême sobriété, à la loufoquerie de leurs compositions. Toutefois, n'allez pas vous imaginer que les adjectifs loufoque ou farfelu qui me viennent sous les doigts sont péjoratifs. En effet, contrairement à la plupart des jazzmen français contemporains, qui ont pris soit le parti du sérieux avant-gardiste déconstructionniste, soit le parti de la musique de bastringue revisitée avec cocasserie, Pulcinella ne tranche jamais, et offre aux auditeurs étonnés des compositions savamment déstructurées et prodigieusement ludiques.
Bien entendu, leur humour tout à fait décapant est plus difficilement perceptible au disque, et peut-être même risque-t-il de passer inaperçu pour qui n'aura pas vu le groupe en scène. Par exemple, ils annoncent à tour de rôle les titres de morceaux avec un sérieux impeccable que dément aussitôt telle posture, telle attaque du saxophone, tel slap dingue du contrebassiste. Le plus impayable, de ce point de vue, est l'accordéoniste, Florian Demonstant, grand dadais tout raide qui joue de son instrument avec brio et maestria, tout en se tenant droit comme un if, au point de donner l'illusion que c'est un gamin anxieux qui va bientôt passer une audition de prime importance à l'Opéra de Paris. Cela est un jeu, monté de toutes pièces, et qui contribue joliment à l'effet de désaississement ou d'étrangeté que produit, sur le spectateur/auditeur, la musique que jouent ces lurons.
Des morceaux joués le 13 octobre et indisponibles au disque (ou sur leur site), je me rappelle Fungi, morceau en forme de champignon (allusion à Satie), mais je ne peux pas, en revanche, retrouver, dans ma pauvre mémoire, le titre (un mot-valise si je ne m'abuse) de la première composition, qui était très réussie. Il y avait aussi La danse des Gobelins (des goblins ?).
Quoi qu'il en soit, si ces quatre lascars passent près de chez vous, allez les écouter, car ils jouent, sans faux-semblants mais en respectant le pacte de la représentation et ses artifices, une musique très inventive et très belle.
16:16 Publié dans Jazeur méridional | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne, Jazz
63 bis
Un barbon de Vilcoulangé
Cherchait la rime cool en -gé.
Point ne la trouvant jà,
Il déménagea
De ce Villedieu-Coulangé.
09:37 Publié dans Album de limericks ligériens | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Poésie, Ligérienne
63
Un, de Villeloin-Coulangé,
Bébé avait le cul langé.
Si ce vers vous déprime,
Trouvez, vous, une rime
Avec Villeloin-Coulangé.
05:55 Publié dans Album de limericks ligériens | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Ligérienne, Poésie