vendredi, 24 novembre 2006
Trop la louze
Pas un seul cinéma à Tours qui passe Borat en V.O.. Va être obligé de se mater nescioquid encore.
19:22 Publié dans Tographe | Lien permanent | Commentaires (4)
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Pas un seul cinéma à Tours qui passe Borat en V.O.. Va être obligé de se mater nescioquid encore.
19:22 Publié dans Tographe | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
Tiens, ce site pourrait te plaire (peut-être):http://alxls.free.fr/index.php?2006/11/12/123-borat
Écrit par : VS | samedi, 25 novembre 2006
Au cas où vous ne l'auriez toujours pas vu, sachez que « Borat » passe cette semaine, c'est-à-dire à partir de ce mercredi, aux Studio-sans-S-à-la-fin-paraît-il (je ne m'habituerai décidément jamais à cette incongruité grammaticale, seule chose que je pourrais d'ailleurs sérieusement reprocher à mon cinéma préféré), en version originale sous-titrée, cela va sans dire (je sais que cette dernière mention va énerver les bouffeurs de pop-corn du C.G.R. s'ils s'aventurent sur cette page mais j'aurais tendance à m'en balancer, si vous me passez cette expression somme toute bien anodine).
S'il m'est permis de griffonner quelques lignes à propos de ce que je pense de ce film avant même que de l'avoir vu (car la mauvaise foi, n'est-ce pas, est un plaisir dont on aurait tort parfois de se priver), je vous ferai l'aveu que, devant le battage publicitaire qui a été fait autour dudit film en direction du public plutôt branché (sinon forcément branchouilleux pour autant, j'en conviens) des internautes, j'avais décidé, par pur snobisme, je le reconnais, de ne pas aller le voir. Mais bon, il paraît que cette œuvre nous offre une violente charge anti-américaine, ce qui, en ces temps de bushisme, fût-il déclinant, ne se refuse pas... (cela dit, j'eusse préféré que cette charge fût le fait non d'un Britannique, comme en l'occurrence, mais bien plutôt d'un Américain, d'autant que, contrairement, me semble-t-il, à une idée reçue, certains cinéastes actuels d'outre-Atlantique savent parfois eux aussi faire preuve d'une grande lucidité, voire d'une extrême férocité vis-à-vis des travers de leur pays – mais il est vrai que, dans cette hypothèse, lesdits cinéastes œuvrent rarement pour Hollywood et ont un public beaucoup plus restreint que ceux qui travaillent pour les majors).
J'ajouterai, pour donner un un peu plus de poids à mes réticences à aller voir « Borat » (c'est énervant, à la fin, de ne pouvoir afficher les caractères en italiques... en tout cas, langage html ou pas, c'est visiblement tintin pour moi) que je ne suis pas non plus insensible aux critiques qui ont été formulées au sujet de ce film, notamment à propos du fait qu'il aurait sans la moindre vergogne ridiculisé des gens à leur insu (que ce soit en montrant des Américains repus sous leur profil le plus stupide ou en instrumentalisant les habitants d'un village tzigane de Roumanie afin de faire passer les Kazakhs de base pour des abrutis antisémites ; tout provocateur et iconoclaste que soit le cinéaste en cause, et quelle que soit la part de la farce, de la fable, de la métaphore ou de tout ce qu'on veut que contient son film – car il m'étonnerait qu'il ait réellement quoi que ce soit contre les natifs du Kazakhstan –, je doute pour ma part qu'il aurait osé prendre pour cible de la même manière un village arabe ou africain, eu égard aux répercussions qu'il aurait pu y avoir dans cette hypothèse, notamment au travers des accusations de racisme qui n'auraient pas manqué d'être lancées çà et là ; alors que là, les protestations du village tzigane, on ne peut pas dire que cela ait soulevé beaucoup de vagues... quant aux éventuelles actions d'un hypothétique groupe de pression kazakh, voire d'Asie centrale, dans les pays qui ont diffusé le film, il n'a pas, c'est le moins que l'on puisse dire, vraiment perturbé la projection dans les salles).
J'entendais hier matin à la radio, à propos de l'entrée de la Roumanie et de la Bulgarie dans l'Union Européenne, dont elles constituent désormais les deux membres les plus pauvres, que les Roumains n'avaient pas été dupes en voyant les scènes du film censées se dérouler dans l'ex-république soviétique et avaient bel et bien pris les rires des Occidentaux comme une moquerie de plus à l'égard de leur pays (il semble en effet que, sous nos cieux, les amusantes plaisanteries sur les va-nu-pieds roumains, bosniaques ou kosovars sont depuis un certain temps, dans une certaine jeunesse qui cultive, en se trouvant parfois drôle, un cynisme un peu frelaté, une sorte de pendant aux bonnes blagues bouvardesques des gros beaufs un peu bas de plafond sur les blondes – dont je m'étonne d'ailleurs que personne n'ait encore véritablement dénoncé le caractère non seulement sexiste mais encore proprement raciste, avec, bien entendu, les gros guillemets qui s'imposent pour ce dernier adverbe, mais bon, promis, j'arrête là avec mes digressions à rallonge, sinon je ne suis pas près de me coucher).
En résumé, c'est moins l'intention proprement dite du cinéaste de « Borat » de faire, semble-t-il, une œuvre décapante que j'appréhende un peu, que la manière dont a pu être interprété son film, mais je vais quand même aller voir ce dernier avec, si elle me le propose, ma petite cousine, ne serait-ce que pour me voir conforter dans l'idée que, selon une formule célèbre, les États-Unis sont bien le plus grand asile d'aliénés à ciel ouvert.
C'était ma séquence « Moi aussi je peux parler des films que je n'ai pas vus », agrémentée d'un soupçon de politiquement correct et d'une dose raisonnable d'anti-américanisme de bon aloi.
Écrit par : Chieuvrou | mercredi, 03 janvier 2007
Tiens, encore un soir où, ne trouvant visiblement pas le sommeil, je me crus autorisé à délivrer au monde, qui n'en demandait sans doute pas tant, le fruit d'une intense activité cérébrale aux vertus hautement hypnotiques. Or qu'ajouter à mon petit laïus de janvier dernier, sinon que, dans les jours qui suivirent sa rédaction, je m'en fus voir ce « Borat » sur lequel j'émettais d'importantes réserves avant même que de l'avoir visionné ? Soit, me direz-vous, et quel est donc mon verdict (oui, je préfère poser moi-même les questions, ça nous évite à tous deux de perdre un temps qui nous est compté) ? Eh bien, puisqu'il me faut absolument répondre là-dessus, je crois pouvoir affirmer que cette œuvre est le pire film – vous ne m'en voudrez pas, j'espère, si je la qualifie même de pire sous-merde – qu'il m'ait été donné de voir depuis le calamiteux « Scarlet Diva » d'Asia Argento.
Passe encore si cela avait été un court-métrage. L'idée de départ n'aurait pas été exploitée jusqu'à l'usure pendant une heure et demie et le mauvais goût sur lequel le film repose d'un bout à l'autre aurait même pu être amusant les trois premières minutes. Mais là...
Quoi qu'il en soit, Studio ou pas, la salle dans laquelle je l'ai vu était pleine à craquer et les spectateurs, que les quelques détracteurs de ce cinéma (eh oui, il s'en trouve) accusent parfois de « se la péter » (pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu'ils disent), étaient ce soir-là morts de rire. Autant dire que je me sentis très seul.
Écrit par : Chieuvrou | dimanche, 25 novembre 2007
Le cinéma des Studio(s), c'est un peu comme Télérama : les incultes s'y croient au faîte de la culture et réussissent même à s'y faire passer pour "intellos" auprès d'autres pourtant pas plus incultes qu'eux. Stupéfiant.
(Toujours pas vu Borat... ça ne m'empêche pas de dormir...)
Écrit par : Guillaume Cingal* | dimanche, 25 novembre 2007
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