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dimanche, 13 mai 2007

Ces “enveloppes datées” semblent avoir été perdues

Journal de Travers. Le filet horizontal de la page 1421 sépare le récit de la journée du 4 septembre 1976 de la date du mercredi 2 février 1977, soit cinq mois d’une rupture en grande partie compensée par les multiples crochets qui ont permis, sur près de 700 pages, de raconter les journées « intercalaires » (entre le 5 septembre et le 19 décembre).

En ce sens, le Journal de Travers est à la fois semblable à (et, dans son économie même, très différent de) ce volume de journal dont le titre m’échappe désespérément, et qui doit bien être Graal Plieux, tout de même (non ?) : dans le volume auquel je pense, il y a, au milieu du volume, une béance de deux mois (ou plus ?), en raison de l’exposition estivale au château de Plieux, qui avait accaparé toute l’énergie du diariste.

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      Diary/diarrhea (pour une petite histoire de la merde (et de l'adhérence)) :

W. m'a lu l'autre jour une phrase de Sollers (en italien, Dieu sait pourquoi, peut-être était-ce au sujet de Pasolini) où il était question de la merde. Je ne me souviens plus très bien - quelque chose du genre: il y a deux sortes d'écrivains, ceux qui parlent de la merde et ceux qui n'en parlent pas. Enfin, toujours est-il que la merde, et son apparition dans l'écriture, aurait représenté le fin du fin. Voilà le genre d'idées auquel il n'importe en aucune façon de croire ou de ne pas croire, d'adhérer ou de ne pas adhérer. Leur vérité éventuelle est tout à fait secondaire. Mais elles sillonnent péremptoirement la modernité, elles la signent et la modèlent. Leur valeur est de structure, et plus précisément de structuration. Accessoirement elles fonctionnent comme signes de reconnaissance, passeport, gage d'appartenance. Je suis moderne, on chie entre mes pages.

(Renaud Camus. Journal de Travers, pp. 1424-6.)

 

... ou imaginer comment traduire ici adhérer, sillonner, modeler (et la paronomase gage/pages).

Commentaires

C'est effet "Graal Plieux".

Je viens d'atteindre la page 1500 du Journal de Travers, et je trouve la deuxième partie du deuxième volume proprement vertigineuse, hallucinante au sens premier du mot.

Écrit par : Didier Goux | dimanche, 13 mai 2007

Et j'ai la nette impression qu'on ne saura pas si la petite Libanaise en chaleur de l'hôtel d'en face a finalement réussi à se faire sauter, ni par qui. C'est agaçant.

Écrit par : Didier Goux | dimanche, 13 mai 2007

Oui, la p'tite qui drague Renaud Camus... mmmm... ça ne risque pas de m'arriver, tiens...

Écrit par : Guillaume Cingal | dimanche, 13 mai 2007

Bah, Guillaume ? Qu'est-ce qui t'arrive ? ... Tu dois bien te faire draguer de temps en temps par quelques étufdiantes ! Cachotier...

Écrit par : tinou | dimanche, 13 mai 2007

Nan, madame ! Zamais !

Écrit par : Guillaume | dimanche, 13 mai 2007

Tiens, qu'est-ce qu'il fait là, ce f ? ...

Écrit par : tinou | dimanche, 13 mai 2007

grossier personnage!

Écrit par : Aurélie | dimanche, 13 mai 2007

Aurélie, y a de l'écho de l'écho de l'écho de l'écho.

(Le pluriel serait de mise : Didier, Guillaume, Renaud Camus, tous des rustres, hein.)

Écrit par : Guillaume | dimanche, 13 mai 2007

C'est vrai c'est vrai c'est vrai c'est vrai

Écrit par : Aurélie | dimanche, 13 mai 2007

C'est parce que tu fronces les sourcils : ça impressionne.

(Dans mon souvenir, les jeunes gens (et filles) sont plutôt respectueux des couples établis. Je trouve ça attendrissant.)

Écrit par : VS | lundi, 14 mai 2007

Moi non plus.
En musique. Toujours.

Écrit par : jane | lundi, 14 mai 2007

Les commentaires sont fermés.