vendredi, 18 mai 2007
Sémantique & arithmétique gouvernementales
7 = 14
Cela fait des semaines que l'on entendait dire que le gouvernement voulu par Nicolas Sarkozy respecterait la parité hommes/femmes et serait "resserré" autour de 15 portefeuilles. Aujourd'hui, on n'entend encore parler que de "parité". Entendons-nous bien, je ne suis pas un partisan à tout crin de la parité for the sake of it, surtout si tout ce que l'UMP a dans ses tiroirs, c'est Roselyne Bachelot (!) ou Valérie Pecresse à la Recherche (!!!!!!!!). En revanche, je suis assez partisan qu'un candidat devenu président ne revienne pas, dès sa première décision, sur ses promesses. Or, l'arithmétique la plus élémentaire me contraint de constater que :
1 Président + 1 Premier Ministre + 8 ministres hommes + 4 secrétaires d'Etat = 14 hommes (dont les deux chefs de l'exécutif et le seul Ministre d'Etat)
et que
7 femmes ministres = 7 femmes
... ce qui ne fait pas quinze portefeuilles, et ce qui est très loin de constituer une quelconque parité.
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On a appris, par ailleurs, qu'en novlangue sarkozyste, félonie et veulerie s'appelaient "Prospective et évaluation des politiques publiques".
13:31 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : UMP, Politique
Commentaires
C'était votre minute marchébiau ?
Écrit par : didier goux | vendredi, 18 mai 2007
Non, ça va au delà de la minute : ce gouvernement, que je redoute depuis des semaines, me sort déjà par les oreilles (comme l'aurait fait tout cabinet sous une hypothétique ère Royal).
Écrit par : Guillaume | vendredi, 18 mai 2007
Bah, moi j'ai appris par hasard qu'il était constitué, et je ne sais toujours pas qui il y a dedans...
7 sur 21, ce n'est pas si mal. Reste à voir si elles seront compétentes et si elles auront les moyens de travailler. (J'ai encore en travers de la gorge la réfexion de Chirac après son premier remaniement ministériel: il a viré la plupart des "jupettes" et dit "on va enfin pouvoir travailler". Etait-ce Chirac ou Juppé qui s'était exclamé en voyant arriver le car amenant les épouses des ministres à une quelconque rencontre à Versailles: "Tiens, voilà le BMC" ?
Il y a des baffes qui se perdent (selon le bon principe qu'on peut tout entendre (et en rire) mais pas de n'importe qui ni n'importe où).)
Écrit par : Zette | vendredi, 18 mai 2007
Les guignols de l'info disent : 40% d'hommes, 40% de femmes et 20% de traîtres.
Écrit par : Simon | samedi, 19 mai 2007
Simon, j'ai vu ça, qui m'a bien fait rire. Cela dit, Kouchner n'est pas un traître, mais un sale schnock qui n'a jamais eu la dignité de choisir clairement un bord. Le brave Dr Queuille avec un sac de riz, en quelque sorte.
Zette, what's "le BMC" ?
Écrit par : Guillaume | samedi, 19 mai 2007
Bordel militaire de campagne (je l'ai appris à cette occasion (et me rappelant des lieu de cette découverte, je peux te dire que c'était entre novembre 1994 et juin 1995).)
Écrit par : Zette | samedi, 19 mai 2007
Terriblement distingué.
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Apparemment, l'auteur de cette saillie est Pascal Clément. Je cite le site de France 5 (émission "Arrêt sur images"), en enlevant tous les circonflexes inutiles (dus à un journaliste qui doit penser que le passé simple prend systématiquement le circonflexe alors qu'il ne le prend jamais) :
...... Un jour, du temps du gouvernement Balladur, fût organisé un séminaire au château de la Celle Saint-Cloud. Pour ce faire on réunit les ministres qu'on enferma à double tour dans la vénérable demeure.
....... Pour donner un peu de peps communicationnel à la chose, il fut décidé de faire venir les épouses des excellences pour un raout de conclusion auquel serait admis les journalistes et leurs sunlights..
...... On récupéra donc les rombières à Paris et elles furent toutes acheminées à bord d'un car. Et celui-ci pénétrant dans l'enceinte du parc du château, une voix rigolarde s'éleva de la foule émoustillée de journalistes et de ministres:
« VOILA LE BMC ! »
...... BMC: « Bordel Militaire de Campagne » ! Et celui qui balança la vanne que tout le monde entendit, journalistes et époux ministres, n'était autre que Pascal Clément, alors Ministre délégué aux Relations avec l'Assemblée nationale auprès d'Edouard Balladur.
Écrit par : Guillaume | samedi, 19 mai 2007
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