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mercredi, 05 décembre 2007

Mercredi, c'est tanneries

À onze heures moins vingt, un collègue m'a téléphoné pour me dire que tout le monde était coincé dehors, alors que le site devait rouvrir, dès huit heures, et ce après trois jours de fermeture administrative. Le mercredi est le seul jour de la semaine que je consacre à rester chez moi : famille et travail à domicile ; visiblement, je ne rate rien.

À Bordeaux-III, où les cours ont repris après trois semaines d'interruption (soit deux de moins qu'ici, à Tours), on vient d'annoncer aux enseignants et aux étudiants que le rattrapage des cours devait avoir lieu du 3 au 22 juillet. Il va de soi que, dans la mesure où la majorité des personnels et des étudiants, non grévistes, sont présents et prêts à assurer ou recevoir leurs cours, ce genre de "rattrapage" est illégal et qu'on ne saurait l'imposer.

Michel Lussault a, paraît-il, évoqué dans les colonnes de la NR la perspective d'un "semestre blanc" pour toutes les filières concernées par le blocage. On se dirige de facto, et comme je le répète depuis un mois maintenant, vers un redoublement pur et simple du semestre pour toute la promotion. Quel gâchis... Tout ça pour une centaine d'irresponsables qui ont pris prétexte de la LRU pour jouer à la guéguerre...

10:55 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (48) | Tags : Ligérienne

Commentaires

Votre message m'étonne. Je m'octroie moi aussi une matinée par semaine quand je peux pour me reposer et vaquer à d'autres occupations le mercredi matin. Mais inquiète de savoir comment ça s'était passé ce matin, j'ai appelé une collègue à 10 h 30 qui était à son poste de travail, avait pu rentrer sans difficulté à 8 h 30 et m'a laissé entendre que c'était calme, hormis quelques CRS dans les couloirs (bonjour l'ambiance...) et que certains cours avaient repris. Je n'ai aucun message sur mon portable à cette heure m'indiquant une évolution dans la situation. Qui donc était coincé dehors ?????

Écrit par : perso | mercredi, 05 décembre 2007

Un autre collègue m'a dit qu'il avait eu du mal à sortir des Tanneurs à 11 h et que sa voiture était restée bloquée dans le sous-sol.

Écrit par : GC | mercredi, 05 décembre 2007

Oui, quel gâchis...
Pour ce qui est de la situation que j'ai pu entrevoir aux Tanneurs, j'ai pu partiellement le commenter sur mon blog.

Écrit par : Mélo | mercredi, 05 décembre 2007

Il me semble que la perspective d'un semestre blanc n'est pas sérieusement envisageable.J'en ai discuté avec certains profs et me dirent que cela ne s'était jamais jamais produit avant et que la situation n'était pas SI catastrophique.Notre cher président a l'art de tout dramatiser.
Cher GC,serait-ce possible que les partiels de premier semestre puissent être décalés en juin,et les rattrapages en Septembre?Est-ce possible d'un point de vue technique?
Sinon je n'ai pas eu vent de quelconque problème mais visiblement il y en a eu.Cela prouve aussi qu'il lutte pour la LRU et non pour ne pas avoir cours.Ils sacrifient leur cursus au profit des gens qui les dénigrent...ou pas!

Écrit par : Okami | mercredi, 05 décembre 2007

OKami, je n'ai pas la science infuse ; ce que je vois, c'est qu'il y a peu d'enseignants qu'on réussira à contraindre à faire des centaines d'heures supplémentaires absolument pas rémunérées, comme lors des examens de juin-juillet 2006. Bis repetita non placet.

Écrit par : Guillaume Cingal | mercredi, 05 décembre 2007

Ce qui est génant c'est qu'ils sacrifient aussi le cursus des autres étudiants qui, eux, s'en seraient volontièrement passé!!!
Je suis arrivée à 10h30 devant le site des Tanneurs ce matin et le moins que l'on puisse dire c'est que je n'ai pas été accueillie les bras ouverts! Nous n'étions même pas autorisés à aller prendre un café alors qu'il ne faisait pas chaud dehors, et l'on m'a dit gentiment que "je n'avais qu'à crever de froid" mais que si je voulais absolument un café je pouvais rentrer chez moi m'en faire un. (pour répondre à la question: qui donc était coincé dehors? et bien... les étudiants à qui l'on empechait de rentrer à cause de la jolie ribambelle de bloqueurs à Thélème, et aux bouchons humains présent dans les escaliers et sous-sol)

La seule chose que je regrette à la rigueur c'est qu'ils ne nous aient pas prévenus quant à la durée maximale du blocage... car maintenant le 1er semestre est bien parti pour être blanc et qu'on redouble donc quitte à manquer une année, on aurait pu chercher un emploi pour l'année pour au moins faire quelquechose plutot que d'attendre tous les lundis et mercredis une quelconque réouverture du site!
Parce que ce blocage à mon sens n'a plus de raison d'être... et ce, que l'on soit favorable ou non à la loi LRU.

Écrit par : Virginie | mercredi, 05 décembre 2007

c'est incroyable...
il y a vraiment un monde entre les 2 Lions et les Tanneurs!!!
je ne comprend vraiment pas comment la présidence peu laisser faire ça. on atteind des sommets!!!
c'est vraiment inadmissible de promettre une reprise des cours et de ne rien faire pour le garantir.
bon courage à vous tous, j'espère que l'incidence ne sera pas trop grande pour les étudiants.

Écrit par : laure | mercredi, 05 décembre 2007

Pour répondre à Virginie,peut-être qu'en ne faisant rien tu sacrifies le cursus des étudiants à venir....(je ne fais pas parti d'un camp)il faut regarder dans les deux directions.
sinon je connais beaucoup de monde qui ont eu cours aujourd'hui aux tanneurs.Après pour le café,c'est dommageable,voire regrettable mais bon cela relève de la sphère personnelle.On peut quand même se passer d'un café,ou le prendre ailleurs.
Le chemin de la reprise est quand même bien tracé là,espérons que cela continue.

Écrit par : Okami | mercredi, 05 décembre 2007

Peut-être bien mais en attendant on vient de perdre un semestre et il y a de fortes probabilités que l'on revienne l'année prochaine donc cela peut sans doute paraitre égoïste mais je me soucie de mon cursus actuel d'abord. Certes la LRU n'est peut-être pas la meilleure loi qu'il soit mais bloquer un site universitaire n'y changera rien à mon sens, les premiers pénalisés sont les étudiants eux-même et certainement ceux à qui ce blocage s'adresse.
Je ne fais pas partie d'un camp en particulier mais cette situation me désole sincèrement.

Pour le café, c'est plutot le principe que je n'ai pas aimé. Le café j'aurais pu aller le prendre ailleurs c'est sûr... mais ce que je voulais dire c'est que TOUT accès à n'importe quel service de la fac était bloqué! (cours, BU, cafetéria, salles info, etc.) Et j'apprécie aussi qu'on se soucie de notre avenir professionnel futur quand on vous dit que vous pouvez "crever de froid dehors"...

En espérant que la reprise soit proche tout de même...

Écrit par : Virginie | mercredi, 05 décembre 2007

Ce matin, aux alentours de 8h30, plusieurs camions de CRS se trouvaient devant le site des Tanneurs. Arrivant devant la porte M, après avoir dépassé les groupes de CRS, il fallait montrer notre carte d'étudiants ou de personnel aux agents de sécurité afin de pouvoir accéder à l'intérieur de la fac. Accueil plutôt sympathique lorsque l'on se trouve dans un quartier hautement sécurisé ! Malgré tout la bibliothèque a été ouverte. Le site de Fromont était ouvert et les cours étaient tenus. Apparemment il y a éffectivement eu quelques problemes aux alentours de 10h. Mais cette après-midi tout est normal.

Écrit par : anne-sophie | mercredi, 05 décembre 2007

Pour répondre à Virginie et à Laure, je maintiens que le site était accessible, qu'il y avait foule dans les couloirs et que certains cours ont repris comme l'a écrit Okami. En revanche, en 24 ans de bons et loyaux services, je n'ai pas de scrupule à le dire, c'est la 1ère fois que je dois travailler dans un bâtiment encadré par des cars de CRS et, cerise sur le gâteau, montrer "patte blanche" ou plutôt ma carte soi-disant professionnelle à des agents de sécurité. pour aller TRAVAILLER !!!! certains parlaient d'atteinte à la liberté d'aller et venir de la part des bloqueurs .... Elle était où aujourd'hui ma liberté ? oh, mais j'oubliais, je ne suis qu'un personnel BIATOS au service des étudiants, qui donc prendrait la peine de se préoccuper de nos conditions de travail ????

Écrit par : dounia | mercredi, 05 décembre 2007

Dounia, vous êtes un peu beaucoup de mauvaise foi : même s'il n'est pas agréable d'aller travailler en devant montrer patte blanche, ce l'est encore moins d'y aller en traînant pendant des heures à la recherche d'étudiants, en étant menacé verbalement et physiquement par de petits groupuscules violents, etc.

Donc, n'importe quel système permettant la reprise du travail est préférable à ce que nous avons vécu ces derniers temps.

La grève est un droit (et demain, je serai d'ailleurs gréviste et présent) ; le blocage agressif et inintelligent que nous subissons depuis 4 semaines 1/2 n'en est pas un.

Enfin, ne vous laissez pas duper par les discours véhéments : l'essentiel de ce que l'on dit à mon sujet dans les AG de l'intersyndicale est pure diffamation.

Écrit par : Guillaume Cingal | mercredi, 05 décembre 2007

Chacun son point de vue,mais penser à soi avant les autres et les choses ne bougeront jamais!Mais c'est ton point de vue et cela se respecte.Seulement c'est peut-être tes enfants ou cousins que tu peux sacrifier...
Moi je pense que le tout ou rien serait une bonne chose pour se décider.Si on est profondément contre la LRU,on bloque la fac;si l'on est contre on ne bloque pas.L'entre-deux ne sert à rien à mon sens car sans blocage on n'aura rien mais avec une division étudiante aussi flagrante on n'aura rien non plus.
Je pense que si le président VEUT vraiment nous faire passer nos examens,ce sera possible:on aura eu 9 semaines de cours et cela me parait assez pour effectuer un test de connaissance (sachant que l'on a droit a 3 absences).Après peut-être y-a-t-il moyen de décaler le début du semestre deux car le calendrier est plus souple en ces temps.je ne sais pas car je n'ai pas accès à toutes les informations nécessaire donc je me soumets à d'éventuels démentis de mes propositions.

Écrit par : Okami | mercredi, 05 décembre 2007

Mais tu ne peux vraiment pas comprendre cher Okami, toi et tous les autres d'ailleurs, que c'est de VOTRE point de vue qu'il faut faire bouger les choses, que c'est VOUS qui envisagez un avenir funeste pour les étudiants en cas de passage de la LRU? Dès lors si vous n'êtes pas en majorité pourquoi devrait-on agir comme vous le décidez? Ce n'est pas parce qu'on est pour cette loi ou qu'on se refuse à bloquer qu'on "pense à soi avant les autres." On a tout simplement une opinion différente de la vôtre. Seulement dans vos esprits simplistes, ça correspond à être égoïste, voilà le problème. Rien ne vous autorise à agir en nom et place des autres, même la meilleure motivation du monde, ce qui est loin d'être le cas ici.

Tu illustres bien cette vision simpliste des choses: c'est "soit on est contre et on bloque, soit on est pour et on bloque pas et entre les deux ça sert à rien". Bravo l'ouverture d'esprit! Mais comme tu le dis c'est "à ton sens", alors pourquoi ne pas laisser la majorité décider et arrêter de défendre ceux qui agissent en sachant pertinemment qu'ils vont à l'encontre de tous les principes démocratiques envisageables? Moi je suis plutôt contre cette loi, et éventuellement, dans le cadre d'un vote démocratique j'aurais voté pour le blocage. Seulement ce vote démocratique on l'attend toujours. C'est trop facile de dire "si on ne bloque pas on ne changera rien" tu te rends compte des lacunes de ce raisonnement? C'est bien de vouloir faire changer les choses, mais ça ne t'autorise pas à le faire en passant par-dessus les autres. Qu'est-ce que tu penserais (je dis n'importe quoi) si l'UNI voulait faire changer les choses en engageant des "mercenaires" pour tabasser tous les bloqueurs? Ils veulent faire changer les choses alors pas de problème!

Dès le départ, les bloqueurs ont agi de façon innacceptable, il aurait fallu un vote démocratique qui prend en compte TOUS les étudiants, et pas un amphi rempli de syndiqués CGT, de barbus de 35 ans inconnus de la fac et d'une base de 700 bloqueurs. Et ne me demande pas comment je m'y serais pris, c'est à ceux qui revendiquent de régler cet aspect de la question. On peut toutefois envisager bien des choses, vote électronique, vote par l'intermédiaire des profs dans les classes, réunions sur plusieurs sites... Tout plutôt que ce simulacre lamentable de démocratie où on discute l'ordre du jour pendant 3h sur fond de chants communistes.

Amicalement

Écrit par : Drew | mercredi, 05 décembre 2007

je suis étroit d'esprit...hum soit sauf que je ne te fais pas dire ce que tu n'as pas dit(et je n'agresse personne si tu vois ce que je veux dire,j'ai du respect pour les autres...).Moi je n'ai jamais dit que j'étais pour le blocage,tu vas un peu vite en besogne...Sinon ta vision des AG est plutôt singulière,je n'ai rien vu d'irrégulier et j'ai pu voir tout le monde s'exprimer.
Je dis que les gens sont égoïstes quand ils sont contre la LRU mais qu'ils ne font rien(de concret) pour lutter contre.
Ma vision n'est pas simpliste,j'estime que pour avoir un maximum d'efficacité,le blocage m'a l'air pour l'instant la meilleure des solutions.Parce que me battre contre des moulins à vent,désolé mais cela n'a jamais servi à rien...Je ne pense pas que la SNCF aurait réussi à ouvrir des négociations en arborant fièrement un badge" je suis gréviste".
Sinon le tout ou rien c'est justement pour avoir un consensus,que tout le monde se batte pour la même chose.Sinon,si la majorité ne veut pas et bien autant ne rien faire si il n'y a pas de meilleures idées qui soient meilleures(dans tous les domaines)que le blocage.
Sinon qu'est ce qu'un vote démocratique?la réponse m'intrigue...
Il est utile d'avoir écris "amicalement" car cela ne l'était pas beaucoup.

Écrit par : Okami | mercredi, 05 décembre 2007

M. Cingal,
Je ne pense pas être ni un peu, ni beaucoup de mauvaise foi. J'ai juste souhaité m'exprimer et profité de votre blog (et je vous en remercie) pour en faire part car comme très souvent, à l'Université, il y a les enseignants et les étudiants. Mais pensez-vous que l'établissement pourrait fonctionner sans les personnels BIATOS. Or, dans ces temps mouvementés, qui s'est préoccupé de la façon dont on nous demandait de travailler ? je n'ai pas eu à chercher les étudiants dans les couloirs, certes, mais j'ai travaillé pendant 4 semaines dans un bâtiment dont les issues étaient enchaînées, et ce 8 h par jour. Bien évidemment, je préfère la sérénité qui semble régner aujourd'hui, et j'en conviens, cette crise n'était pas facile à résoudre, mais je suis amère face à l'individualisme qui règne dans la société d'aujourd'hui.
Je ne vois pas à quels discours véhéments vous faites allusion. Je n'ai participé à aucune intersyndicale et pour cause, je n'en ai pas eu connaissance, et j'ai découvert avec surprise ce matin par une affiche qu'il y avait un appel à la grève dans l'enseignement supérieur aujourd'hui. Et j'espère que vous ne mettrez pas en cause ma bonne foi, mais ces actions me semblent être elles aussi l'objet d'une minorité. Que les enseignants soient en grève le jour où enfin les cours reprennent me laissent pensive...

Écrit par : dounia | jeudi, 06 décembre 2007

Gréviste, j'ai assuré, entre autres, tous mes cours et la réunion de mon centre de recherches. De ce point de vue-là, aucun problème ; de toute façon, les bloqueurs ont l'air d'être prêts à en découdre, et je pense que ça va "bloquer" de nouveau dès lundi, voire dès demain. Cette poignée d'étudiants sont sans foi ni loi, de toute façon.

Pour ce qui est des personnels IATOS, j'ai assuré quotidiennement de mon soutien les secrétaires des différents services dont je dépends. Pour les BIATOS, j'en connais certains, et j'ai pu m'apercevoir que leurs conditions de travail étaient difficiles, comme souvent.

Écrit par : Guillaume Cingal | jeudi, 06 décembre 2007

Gréviste, j'ai assuré, entre autres, tous mes cours et la réunion de mon centre de recherches. De ce point de vue-là, aucun problème ; de toute façon, les bloqueurs ont l'air d'être prêts à en découdre, et je pense que ça va "bloquer" de nouveau dès lundi, voire dès demain. Cette poignée d'étudiants sont sans foi ni loi, de toute façon.

Pour ce qui est des personnels IATOS, j'ai assuré quotidiennement de mon soutien les secrétaires des différents services dont je dépends. Pour les BIATOS, j'en connais certains, et j'ai pu m'apercevoir que leurs conditions de travail étaient difficiles, comme souvent.

Écrit par : Guillaume Cingal | jeudi, 06 décembre 2007

Je viens d'apprendre grâce votre blog que l'assemblée générale du 4 décembre se résumait à...18 personnes. Assemblée "restreinte" était plus approprié me semble-t-il !
Un grand nombre de commentaires sur la LRU de la part des étudiants "bloqueurs" sont erronés. En revanche, les incidences de cette loi méritent d'être étudiées. Je suis profondément attachée au service public, et je dis bien service public et non pas à mon statut. Et quand je vois ce qui se passe au niveau de la carte judiciaire, je m'inquiète, car la suppression de nombreux tribunaux d'instance et des conseils de prud'homme va à l'encontre même du service public. Ce sont des économies de bout de chandelle qui se font au détriment du contribuable, comme la Poste, les hôpitaux, etc etc... Se poser la question du devenir de l'Université est donc légitime dans un tel contexte.
J'ai du mal à comprendre comment on peut être gréviste et assurer ses cours, à l'exception des personnels médicaux qui sont réquisitionnés. Je n'ai sans doute pas tous les paramètres, mais il me semblait qu'être gréviste pour un salarié consistait à cesser son travail (cf SNCF ou RATP). D'où ma réflexion, mais qui n'est en rien un jugement.
Je souhaite que vos propos concernant un éventuel nouveau blocage demain ou lundi soient sans fondement et pouvoir pénétrer sereinement dans les locaux. Je n'ai à aucun moment mis en cause le soutien des enseignants quels qu'ils soient vis-à-vis des personnels IATOS, mais juste voulu "dénoncer" les conditions dans lesquelles nous travaillons trop souvent (et je pense que notre faible représentativité prévue dans la LRU risque de dégrader encore un peu plus notre situation).
Le blocage n'est pas la meilleure solution pour se faire entendre, mais travailler en se déclarant gréviste ne me semble pas non plus la méthode idéale pour faire connaître son mécontentement. Alors où est la solution?

Écrit par : dounia | jeudi, 06 décembre 2007

Mais j'ai du respect pour toi Okami, sinon je t'aurais pas écrit une réponse de 20 lignes un tant soit peu argumentée... Et je vais te le prouver en t'en écrivant une encore plus longue.
J'ai un peu forcé le trait sur les AG c'est sûr, mais c'est pas si loin de la verité. Tu dois le reconnaître si tu y es déjà allé... De toute façon rien que le fait de convier 7000 étudiants à voter dans un amphi qui peut en contenir le dixième est déjà suffisant pour rendre ces AG complètement bidons.

Et alors excuse-moi je vais encore paraître très agacé, mais tu n'as toujours pas compris : c'est selon TON point de vue que les anti-LRU qui pensent qu'on peut agir autrement qu'en bloquant la fac de force sont des égoïstes, parce que c'est selon TOI que n'importe quoi sauf un blocage forcé équivaut à rien. Des anti-LRU pour le blocage mais contre la façon dont il est effectué là, tu crois que ça n'existe pas? Et alors si on n'adapte pas ta solution on est égoïste c'est ça? Si on choisit de se battre, de protester, tout en respectant l'opinion des autres, on est égoïste? Et bien alors écoute c'est la première fois que je suis fier d'être égoïste.

Pareillement, c'est selon les bloqueurs que le blocage est la seule solution valable, tout comme c'est encore selon les bloqueurs qu'il "faut se battre". La meilleure volonté du monde ne donne pas tous les droits, je me répète mais c'est une verité simple qui échappe à un grand nombre.
T'as jamais envisagé que ça puisse être les bloqueurs les égoïstes pour agir sans tenir compte de l'avis de la majorité? Et bien c'est ce qu'ils sont de mon point de vue, et certainement pas seulement du mien.

Tu parles d'avoir un maximum d'efficacité mais ce n'est pas le problème. Peut-être que le blocage est effectivement la meilleure solution pour "se faire entendre" mais ça ne justifie EN RIEN cette action, puisque ceux qui veulent la mener sont en minorité.
Tu comprends, autant dire que les nationalistes corses qui font sauter des bagnoles ont parfaitement raison puisque c'est le meilleur moyen qu'ils ont de "se faire entendre". Seulement voilà, tout comme les bloqueurs, ils sont une minorité, et si ils utilisent ces moyens attristants (aussi attristant que la réelle prise d'otage des bloqueurs, sans parler de tous les à-côtés, qui englobent brutalité, arrachage d'affiches, menaces, insultes, restrictions de la liberté d'expression...) c'est parce qu'ils ne sont qu'une minorité justement, ce qui les oblige à se plier à la volonté du peuple, et ils ne peuvent pas l'accepter, exactement comme les bloqueurs ne peuvent accepter de se soumettre à la volonté des 7000 étudiants des Tanneurs. Tout comme ce genre d'illuminés, ils se considèrent au-dessus des autres, placent leur opinion sur un piédestal, et ne donnent foi à aucune autre.

En résumé : le fait qu'une minorité d'étudiants soit persuadé de se battre pour le plus grand bien ne leur donne pas tous les droits, c'est ce que les bloqueurs ne parviennent pas à comprendre.

Amicalement (c'était mieux cette fois non?)

PS : un vote démocratique est un vote à bulletin secret qui inclut 7000 étudiants sur 7000, pas un vote à main levée dans un amphi qui ne peut en contenir le dixième, gagné à la cause des bloqueurs, avec des compteurs qui se retrouvent avec des écarts se comptant en dizaines.

Écrit par : Drew | vendredi, 07 décembre 2007

C'est mieux ainsi,ça parait moins agressif ^^
Il ne faut pas se leurrer s'il n'y a eu que 1500 votants au "référendum" c'est que beaucoup d'étudiants ne se soucient pas trop du blocage...enfin c'est ce que j'en tire comme conclusion.
Merci d'avoir exposé ton point de vue clairement,il y a quelques idées que je trouve "bizarre" mais au moins c'est clairement exprimé!
Pour les AG,je n'ai jamais vu l'amphi plein mis a part à la première.Et elle m'avait l'air très équitable(je m'y suis rendu étant persuadé de voir une propagande blocante et ce ne fut pas le cas).
Pour ton développement sur les minorités,c'est biaisé car il esiste des "bonnes" minorités et des "mauvaises".Pour les bloqueurs,je ne saurais dire de quel "coté" ils penchent.
sinon plus inquiétant c'est la démission du Doyen de l'université et du responsable du département d'anglais(je n'ai eu vent que de ceux la...).Plus des rumeurs concernant M. Lussault.....L'université va mal en ce moment et j'espère que la situation ne se dégradera pas.....(la SNCF a posé un préavis de grève pour aujourdhui et la RATP pour la semaine prochaine,ça promet...)

Écrit par : Okami | vendredi, 07 décembre 2007

Oui mais ces 1500 votes électroniques (qui représentent tout de même 1/4 de la population étudiante) sont toujours plus que les 900 qu'on arrive à grand-peine à faire voter à main levée à Thélème, sans compter que cette fois la question est posée à tout le monde, et c'est ça qui compte. Si il n'y a pas eu plus de participation, c'est d'abord que l'information est très mal passée, les Tanneurs sont champions pour ce genre de choses, je suis certain par exemple, que la plupart des étudiants n'avaient même pas connaissance de la boîte mail sur laquelle leur a été envoyé le réferendum. De plus, les pro-blocage ont boycotté ce vote (peur justifiée des résultats qui les feraient apparaître minoritaires, en passant j'aurais été curieux de voir leur réaction si l'administration leur avait annoncé le premier jour de grève, qu'ils "boycottaient" leur vote), si on avait ajouté aux 7% contre la reprise, soit 105 étudiants, les (700-105) qui votaient pour le blocage aux AG, on serait arrivé à une proportion de votants plus que correcte. (Ceci dit, malgré la relative faiblesse de la participation, ils auraient toutefois été en minorité: 80% ont voté pour la reprise, soit 1200 étudiants "certifiés", soit plus que tout ce que Thélème a jamais rempli.

Ensuite, crois-moi, la plupart des étudiants sont réellement concernés par le blocage, il n'est agréable pour personne de repasser le 1er semestre en juin ou de le voir purement et simplement annulé, et je trouve, contre l'avis de bien des profs qui n'hésitent pas à les considérer comme passifs ou mous, qu'on ne peut pas en vouloir aux anti-blocage qui se sont soi-disant "effacés": je vois très difficilement ce qu'auraient pu faire 6000 étudiants désorganisés, qui n'habitent pas tous à Tours voire même dans la région, qui ne se connaissent pas, n'ont aucune structure autour de laquelle s'organiser et se font traiter de fachos et presque bousculer quand ils s'avisent ne serait-ce que de donner leur opinion (c'est arrivé)... A chaque nouvelle AG, (dont l'information relative à la date et au lieu se faisait de plus en plus discrète, quand elle n'était pas tout simplement fausse), l'amphi aurait de toute façon toujours contenu une majorité de bloqueurs, et ce n'était tout de même pas aux anti-blocage d'aller dégager eux-mêmes les chaises et tables, en s'exposant à la brutalité des pro-blocage (dont ils ont fait montre plus d'une fois) et en sachant très bien les retrouver au même endroit le lendemain.

Honnêtement, tu ne peux pas en vouloir aux anti-blocage de s'être vite découragés: tout était fait pour leur montrer qu'on ne tiendrait pas compte de leur avis, il était certain de trouver dans l'amphi une majorité de bloqueurs, les AG étaient volontairement étirés pour décourager les gens (quand on n'annonçait pas simplement qu'un vote pourrait être annulé selon le bon vouloir des dirigeants, tous pro-blocage), l'atmosphère était franchement hostile, et la plupart n'osaient pas prendre la parole, ce que je peux tout à fait comprendre (pas facile quand on ne s'est jamais entraîné à parler en public ou à contre-courant d'une assemblée, ce qui n'était pas le cas des dirigeants pro-blocage).

Et honnêtement, le simple fait de tenir ces AG dans cet amphi prévu pour 500 personnes, et les votes à main levée ont suffi à ne pas me faire revenir: quel sens cela a-t-il? Comment peut-on prendre l'avis de 7000 étudiants dans ces conditions? Je sais que je me répète mais ce simple fait me paraît complètement nonsensique et révélateur de la volonté des pro-blocage à ne pas tenir compte de l'avis de la majorité.

Quant aux minorités qu'on qualifiera de "bonnes" ou "mauvaises", là encore il s'agit d'un jugement personnel! En disant qu'il existe des "bonnes" et "mauvaises" minorités, tu fais toi-même une réflexion biaisée! Il n'existe pas de "bonnes" ou "mauvaises" minorités mais simplement des minorités que l'on considère "bonnes" ou "mauvaises" et ça fait toute la différence! C'est bien sûr normal de trouver bon ou mauvais quelque chose, selon ses critères de jugement, ce qui n'est pas normal c'est de considérer que c'est la seule version possible, et c'est ce que les bloqueurs font en agissant selon eux, pour le plus grand bien, sans se soucier de l'avis des autres, estimant que leur vision des choses est la seule envisageable.

Les groupuscules d'extrême-droite se considèrent certainement comme de "bonnes" minorités, ce qui par exemple n'est pas mon opinion, ni la tienne j'imagine. On ne peut pas justifier les agissements d'une minorité sous pretexte qu'on la trouve "bonne" ou "mauvaise": ce n'est pas suffisant. Mais on peut donner son avis, et peser dans la balance au même titre que n'importe qui d'autre. Et c'est ce qui n'a PAS été fait dans le cas présent.

Par rapport aux nouvelles de démission, j'ignorais si c'étaient de simples rumeurs, mais apparement c'est bien réel, cela illustre bien la faille qu'a créée cette lutte, tant chez les étudiants que chez les professeurs.. J'espère également que les choses iront mieux, mais quand j'entends certains bloqueurs dire qu'ils "prendront les droits de toute façon" je m'inquiète, et ça ne m'aide pas du tout à les faire basculer dans mon statut -personnel- de "bonne" minorité...

Amicalement o/

Écrit par : Drew | vendredi, 07 décembre 2007

Okami soulève le point essentiel : la démission du directeur du Département d'anglais (mais pas du Doyen de l'UFR, à ma connaissance) et de plusieurs responsables pédagogiques. Le problème est le suivant : si les "bloqueurs" cherchent à contraindre les enseignants à un rattrapage + décalage de claendrier, ceux-là ne s'y plieront pas et seront dans leur droit (d'où grève et pas d'examens du tout) ; si les enseignants réussissent à maintenir les examens de CC + MCC tels quels, il y a un risque de reblocage dès la semaine prochaine. De toute façon, ne nous leurrons pas : la LRU n'étant pas abrogée, le blocage recommencera dès la fin des examens.

Pour Dounia : en temps ordinaire, j'aurais fait grève "normalement". Mais, dans la mesure où j'appelle de mes voeux la fin du blocage depuis un mois, je me voyais mal explqieur aux étudiants que j'ai eu le plaisir de revoir pour la première fois hier que j'étais gréviste... ! Pourquoi étais-je en grève ? pour défendre le service public et la recherche, demander plus de moyens. Cela ne signifie aucunement que je suis hostile à la LRU : les mots d'ordre étaient bien distincts.

Écrit par : Guillaume Cingal | vendredi, 07 décembre 2007

Voici le nouveau communiqué de la présidence:

"La présidence de l'université, après discussion avec le Recteur d'académie, les directeurs d'UFR, de département et les étudiants, a décidé de décaler les calendriers d'examens des UFR du site Tanneurs de manière à ce qu'aucune épreuve de contrôle continu et d'examen ne se tienne dans la semaine du 10 au 15 décembre inclus."

Je ne suis pas sûre que cela satisfasse tout le monde...

Écrit par : Virginie | vendredi, 07 décembre 2007

je viens de lire le communiqué et j'ai l'impression que les pinceaux s'emmêlent de jour en jour... M lussault va t'il se couper l'oreille?

Écrit par : xavier | vendredi, 07 décembre 2007

Non, en fait, c'est le fruit d'une vraie concertation. Le communiqué est très bref, donc peu explicite, mais il y avait des enseignants du département d'anglais présents à cette réunion. Le temps d'ultimes réglages, et l'affichage définitif aura lieu lundi matin.

L'idée est, grosso modo, de décaler sur la semaine du 17 au 22 décembre les contrôles continus prévus la semaine du 10 au 15 décembre, et les épreuves pour salariés sur la semaine du 7 au 12 janvier. Le principe du non-rattrapage des cours est maintenu ; de même, la rentrée du second semestre n'est pas retardée dans l'UFR Lettres & Langues (début des cours le 14 janvier). En revanche, comme de nombreux étudiants semblaient se "braquer" sur la perspective des contrôles continus dès lundi, cela permet de "calmer le jeu", comme on dit familièrement. On espère que la plupart des collègues, d'une part, et que les étudiants, d'autre part, vont tous accepter ce compromis qui ménage les désirs des uns et des autres.

Écrit par : Guillaume Cingal | vendredi, 07 décembre 2007

alors ça ! j'étais persuadé d'avoir entendu " exam la semaine prochaine ou pas exam du tout, grève de copies et de notes..."

Comme quoi, on peut s'arranger...;)

Écrit par : Julie B. | vendredi, 07 décembre 2007

Les deux principaux points de divergence sont : 1) le rattrapage des cours (demandé par les AG d'étudiants grévistes) 2) le décalage du second semestre. Sur ces deux points, l'UFR Lettres & Langues a obtenu satisfaction : pas de rattrapage et début du second semestre le 14 janvier. Cela dit, il reste possible qu'un nombre non négligeable de collègues refuse même ce compromis...

Hier après-midi, je pouvais parler en connaissance de cause et au nom de la majorité des collègues ; là, je n'ai pas les éléments en main. Il me semble, à titre purement personnel, que l'arrangement trouvé est loin de donner staisfaction aux "bloqueurs", tout en permettant d'offrir aux étudiants un "sas de révision" la semaine prochaine. Je maintiens également que la métamorphose de la réunion d'information d'hier en AG de militants anti-LRU était une erreur de la part des deux ou trois collègues et étudiants responsables de ce dérapage...

Écrit par : Guillaume Cingal | vendredi, 07 décembre 2007

Il est aussi certain qu'en entrant dans l'amphi, j'ai vu la mini réunion au pied de l'estrade entre professeurs et quelques étudiants...ca ne me donnait guère d'espoirs!
Puis quand à l'envolée de M. Bertheau(est ce la bonne orthographe.....?!!!) parti hurlant et pestiférant "vous ferez vous meme vos examens et corrigerez vous meme vos copies....!!!!" on ne pouvait rien présager de bon....
Et ensuite la troupe de professeurs acquis à la cause "Les bloqueurs ne sont que des fumistes" a suivi le mouvement comme des bons petits moutons!
La négociation a été utile néanmoins et arrange TOUT LE MONDE!
Sauf peut etre vous monsieur...et certains de vos collègues... mon Dieu mais....allez vous etre payé?

Écrit par : Gilou, courageux/-se anonyme | vendredi, 07 décembre 2007

Comme vous semblez penser que cette "négociation" me gêne, je vous signale que je faisais partie des collègues présents lors de la négociation, et que je suis loin d'être le plus radical ; d'ailleurs, je vais m'accommoder du calendrier, dans la mesure où il ne représente pas grand chose, mais sans être sûr que tous mes collègues suivront.

Quant à la colère des enseignants, sachez qu'elle n'était dirigée ni contre les étudiants réunis ce jour-là ni contre les "bloqueurs" en général, mais contre l'idée même que les étudiants puissent vouloir décider seuls du fonctionnement des examens, ce qui est, avouez-le, un brin stupéfiant... En fin de compte, ce seront bien les équipes pédagogiques qui statueront, sans report du second semestre.

J'aimerais aussi signaler que les deux ou trois collègues anti-LRU qui ont passé leur temps à souffler sur les braises pendant le mouvement de blocage, y compris lors de la réunion de jeudi, ont subitement disparu dès qu'il s'est agi de négocier et d'essayer de convaincre les collègues très hostiles à toute modification d'accepter celle-ci. Il est assez étonnant aussi que des collègues qui brandissent avec autant de véhémence leur interprétation paranoïaque de cette même LRU soient ensuite tout disposés à faire des dizaines, voire des centaines d'heures complémentaires non rémunérées (et de les imposer à leurs collègues)... chose qu'aucun gouvernement, si hostile au service public et au droit du travail soit-il, n'a jamais proposé.

Mais les bloqueurs et les anti-LRU s'assoient sur le code du travail (et sur la loi en général) : nous l'avons bien vu.

Écrit par : Guillaume Cingal | samedi, 08 décembre 2007

Ce n'est pas très clair.
En gros, les partiels porteront sur les quelques semaines de cours ? (donc aux oubliettes les cours non-effectués).

En tant que spectateur (car étudiant en Sciences), je pense que le semestre blanc aurait dû être appliqué. J'ai vraiment l'impression que les professeurs se plient en quatre pour les étudiants et font tout pour les aider. Mais je ne suis pas certain que cela soit "juste". Aux étudiants d'assumer les conséquences de leurs actes... Déjà qu'ils ont des passes-droits (aucune poursuites liés aux dégradations, blocage, incitation à la violence, etc...), si en plus leurs examens sont "simplifiés" cela ne peut que donner une image encore plus mauvaise des étudiants des Tanneurs. Surtout que des rumeurs circulent déjà sur le retour du blocage après les examens... (Le beurre, l'argent du beurre et le cul de la crémière...)

@Laure : pas qu'aux 2 Lions, en Sciences aussi ça nous parait tout simplement incroyable ce qu'il s'est passé aux Tanneurs. D'ailleurs tous les sbires envoyés sur le campus pour nous "convaincre d'aller voter le blocage" et "d'organiser des AG de luttes" se sont vus "gentiment" renvoyés vers le Centre-Ville.
Et il est erroné de dire que nous sommes pas impliqués. Bien au contraire... Seulement on a besoin de sources viables pour comprendre un problème, et non de tracts orientés.

Écrit par : Zdravo | samedi, 08 décembre 2007

je ne sais pas si les bloqueurs et les anti-LRU s'assoient sur le code du travail, mais la LRU s'asseoit bien sur la notion même de service public. Avez-vous pris connaissance de la lettre de mission envoyée par le Président de la République à Mme Pécresse ? Je l'ai fait hier. Certes, l'université restera publique, mais celles qui ne trouveront pas de fonds privés vont tout doucement péricliter car il est pratiquement certain que dans les années à venir l'Etat se désengagera comme il l'a déjà fait pour tant de choses.
Vous dites avoir fait grève pour l'amélioration du service public et la sauvegarde de la recherche, et qu'il ne s'agissait en aucun cas d'une opposition à la LRU. Nous n'avons pas lu les mêmes mots d'ordre, car l'abrogation de la LRU était bel et bien mentionnée pour l'appel à la grève du 6 décembre.
Avez-vous eu des échos concernant la "disparition" des oeuvres universitaires ??? Il n'en est pas question dans la LRU, mais dans la lettre de mission, oui. Des bruits circulent déjà dans les restos U qui seraient remplacés par la Sodexo; ce ne sont que des bruits de couloir pour l'instant, mais bien souvent ils sont fondés. Il suffit de lire cette fameuse lettre de mission. Les oeuvres sociales seraient à moyen terme gérées également par les universités. Bref, les CROUS disparaîtront un jour ou l'autre. Que d'économies.... au détriment des étudiants et du service public.
Je ne pense pas qu'il faille parler de paranoïa mais plutôt de lucidité, il ne faut pas se voiler la face. Le seul point positif est l'orientation active pour éviter à des centaines d'étudiants de perdre leur temps sur les bancs de la fac. Et encore, à condition qu'effectivement ils gardent le pouvoir de décider.
Quant aux personnels, ils seront dirigés par un Président qui aura les pleins pouvoirs (ou presque), un vrai chef d'entreprise, qui pourra même décider de racheter à l'Etat les sites universitaires. Expliquez-moi en quoi l'Etat sera encore impliqué lorsqu'il ne sera plus propriétaire des locaux, que les salaires seront gérés par l'établissement et non plus par la Trésorerie Générale, que le recrutement, les primes, les affectations des personnels seront du ressort du Président quasi tout-puissant. Mais j'arrête là ma parano, la machine est en route de toute façon et plus rien ne pourra l'arrêter... sauf peut-être un consensus de l'ensemble des personnes concernées mais il est clair que cela relève de l'utopie.

Écrit par : dounia | samedi, 08 décembre 2007

Moi je suis étudiante en anglais L2 et meme si je ne suis pas d'accord avec Zdravo (annuler nos évaluations et faire redoubler tout le monde c'est non quand meme) je ne trouve pas normal non plus de reporter comme ça. Beaucoup d'entre nous voulez passer les partiels la semaine prochaine, c'est d'ailleurs ce que les profs avaient commencé de nous dire. Dire que les profs acceptent ça soi-disant au nom des étudiants ça me dépasse.

Écrit par : mari-e | samedi, 08 décembre 2007

En réponse à zdravo : si les étudiants des autres sites y compris les Sciences s'étaient un peu plus penchés sur la LRU, les étudiants des Tanneurs ne seraient pas les seuls à être "montrés" du doigt. C'est facile de critiquer, moins de s'impliquer. La question de leur semestre et de leurs examens ne vous concernent pas. Ce sont toujours les mêmes qui prennent les risques et qui s'engagent...
Quant aux poursuites contre les étudiants concernant les dégradations, elles sont réelles puisque plusieurs sont convoqués au Tribunal pour répondre de leurs actes. Il n'y a donc aucun passe-droit. A défaut d'avoir essayé de comprendre en quoi la LRU pouvait être "dangereuse" pour l'ensemble des universités françaises et le service public en général, et donc pour les étudiants, lisez au moins la NR, vous auriez vu que des étudiants allaient répondre de leurs actes devant la justice.
Désolée si je suis un peu agressive, mais si le CPE n'est pas passé (vous savez, le contrat qui permettait aux employeurs de licencier les jeunes SANS MOTIF, bref de les jeter ! au bout de 3 ans, c'est bien parce que les étudiants des Tanneurs ont lancé le mouvement.
Alors si je peux me permettre, surfez un peu sur Internet et prenez connaissance de cette fameuse loi pour vous faire votre propre opinion (c'est ce que j'ai fait moi-même). Vous trouverez sans difficulté le texte de loi ; lisez quelques commentaires pas trop orientés juste pour comprendre. Sans rancune et bonne lecture !

Écrit par : dounia | samedi, 08 décembre 2007

Pour répondre a Zdravo,moi qui côtoie le milieu des "S",pour y être passé aussi,je connais un nombre incommensurable de personne qui ne connaisse RIEN mais alors RIEN du tout à la LRU.Tu ne fais pas partie de ces gens mais ils sont extrêmement nombreux.Sinon vous serez surement moins touchés voire même pas du tout grâce a votre orientation.Mais les sciences humaines et lettres risquent d'être décimés par cette loi si les universités ne trouve pas de fond de la part des entreprises.
Les risques peuvent être multiples.D'ailleurs cette loi(enfin plutôt une loi similaire) n'avait-elle pas essayé de voir le jour en 2003 ou 2004?Bizaremment elle fut refusée en bloc et ne fut pas mise en place.
Est-ce qu'un professeur(ou autre...) peut confirmer cela?

Écrit par : Okami | samedi, 08 décembre 2007

Je pense être suffisament averti sur cette Loi (ses dangers, ses cotés positifs.. car oui, il y en a). Merci de vous en inquiéter. Pour le net, croyez-moi j'en suis un "spécialiste"... ;)

Les Sciences ne sont pas à blamer. Contrairement à ce que dit Okami, qui semble être un peu Marseillais sur les bords, la plupart connaissent la LRU... Par contre ils ne la connaissent pas via des tracts (AG des Tanneurs) ou via des résumés (SNESUP), mais directement via Légifrance. Allez demander à la tribune de l'AG se qu'elle pense des PRES ou RTRA (à mon avis, elle ignore ce que c'est). Par contre, c'est vrai qu'un bon nombre sont favorables à la privatisation des universités (plus qu'actuellement, où pour info, pour une unité INSERM c'est le privé qui financent 2x plus par rapport au public. Et toutes les rumeurs véhiculaient lors des AG sont les dangers du privé dans les facs sont fausses : Argumentation fondée sur la Peur). Outre cela, je vous invite à lire le rapport de Sylvia Faure et Charles Soulié sur le travail des enseignants-chercheurs. Vous y verrez que le privé n'est pas ce Diable que SUD dit...

Pour les étudiants poursuivis, pouvez-vous m'indiquer les numéros de la NR (j'y suis abonné donc je n'aurais pas de mal à les retrouver) car hormis ceux arretés (puis relaché) lors de manifestations, il n'y a rien eu concernant les bloqueurs des Tanneurs.


C'est vrai que j'émets une critique plutôt acerbe concernant les Tanneurs enfin plutôt les AG... Une tribune aussi politisé, rien de tel pour être impartial non ?
Concernant le CPE, les Sciences aussi étaient impliqués ;) Seulement on n'a pas bloqué notre faculté mais des journées étaient banalisées pour aller manifester. Là ce ne fut pas le cas c'est vrai. Car il faut dire que le débat sur le blocage a pris le pas sur le fond.

Mais tout cela n'empêche pas que nous avons horreur du blocage. Cette méthode peut être efficace si elle est judicieusement utilisée. Au début, elle sert à médiatiser (et donc d'avertir un maximum de gens qu'une "truc" ne va pas)... à condition qu'un vote à bulletin secret avec vérification des cartes étudiantes est effectué.
Au milieu du mouvement, on ne parle déjà plus de la loi mais uniquement du blocage. De la haine inter-étudiants. Des AG qui sont tjrs aussi illégitime, et qui s'autoproclame Roi de l'UFR.
A la fin, c'est un raz le bol générale, et la situation explose... Là aussi on est bien loin des débats sur la loi.

Écrit par : Zdravo | dimanche, 09 décembre 2007

Je ne défends pas le principe du blocage, j'en ai moi-même été victime, y compris lors de la lutte anti CPE; je voudrais juste préciser que les Tanneurs n'ont pas l'exclusivité de ce mode d'expression puisqu'au plus fort de la revendication, une trentaine de facultés étaient dans ce cas dont Orléans, débloquée, et Angers bloquée jusqu'au 11 décembre. Bien sûr, à chaque fois, ce sont les Lettres et Sciences humaines, les filières non rentables, mais celles où l'on apprend à réfléchir et à lire "entre les lignes", à interpréter. Ce ne sont pas des sciences exactes... Lire le texte de loi sur Légifrance n'est pas compliqué, mais ce qui importe dans une loi, ce n'est pas son contenu mais ses implications, ses conséquences et les décrets d'application qui vont en découler. Il ne s'agit pas d'opposer public et privé, bien sûr que le privé est déjà impliqué dans les universités. Il faut juste être vigilant pour que les proportions ne soient pas inversées et que l'université reste un lieu de savoir et de culture accessible à tous et non plus une entreprise où la rentabilité (nombre de diplômes délivrés dans les filières rentables) soit le maître mot.
Ce mouvement est politique bien évidemment et ce n'est pas un hasard s'il a été lancé par SUD et que les AG soient influencées. Nous sommes dans une société où l'argent est le fer de lance. Travailler plus pour gagner plus... pas facile pour les chômeurs ou les temps partiels imposés ! et normal pour ceux qui bossent non ?

Écrit par : dounia | dimanche, 09 décembre 2007

Pour répondre à Okami, je n'ai pas connaissance d'une loi similaire en 2003 ou 2004. La réforme mise en place progressivement à partir de 2004 est celle du LMD. Une tentative timide pour la contrer a vu le jour mais sans plus. Et pourtant il s'agissait déjà à mon sens d'une mise à mal des diplômes nationaux, qui le restent certes, mais dont les contenus varient sérieusement d'une fac à l'autre. Pour exemple, un étudiant AJAC en L2 à Tours souhaitant poursuivre ses études à Angers dont il est originaire, a du se résoudre à rester à Tours, la fac de Droit d'Angers n'ayant pas voulu valider les matières acquises en L1 et L2 à Tours car elles n'étaient pas dans la maquette d'Angers... dont acte. La premier projet de loi sur l'autonomie totale des universités est celui de M. Devaquet présenté en 1986, et contre lequel un mouvement sans précédent s'est formé aboutissant à son retrait, et au décès d'un étudiant tabassé par les CRS dans un hall d'immeuble et dont le coeur a lâché. Je n'oublierai jamais la marche silencieuse de milliers de personnes à Tours. Ce projet mettait en place une mise en concurrence des universités et prévoyait une importante augmentation des droits d'inscription et la suppression des diplômes nationaux. Et je crains que la LRU ajoutée au LMD n'aboutisse au même résultat. La différence avec 1986, c'est que les étudiants anti-blocage ont vu arriver les CRS dans l'université (impensable dans les années 1980) avec soulagement. Tant pis pour eux...

Écrit par : dounia | dimanche, 09 décembre 2007

Chère Dounia

« Bien sûr, à chaque fois, ce sont les Lettres et Sciences humaines, les filières non rentables, mais celles où l'on apprend à réfléchir et à lire "entre les lignes", à interpréter. Ce ne sont pas des sciences exactes... »

Outre qu’ils relèvent de la caricature grossière, les sous-entendus véhiculés par cette affirmation (en gros, les « scientifiques » seraient des moutons à l’esprit obtus et étriqué, contrairement aux « littéraires », seuls habilités à penser) me semblent tout à fait déplaisants et hors de propos.

Mes excuses si je déforme votre pensée ou vous fais un procès d’intention.

Écrit par : Olivier Maldent | dimanche, 09 décembre 2007

Pour Zdravo.
Les étudiants de la fac des tanneurs ont eu bien du mal à se renseigner sur ladite loi,alors dire que la plupart des étudiants de sciences connait la loi me parait un peu démesuré mais bon je vais me ranger derrière tes propos.
Sinon pour l'opposition public/privé,je trouve cela complètement idiot de les opposer car cela n'arrange que le gouvernement qui regarde les gens se taper dessus au lieu de s'unir contre lui.De même pour le CPE,les sciences étaient impliquées,mais qui a commencé le mouvement?Qui disaient qu'ils ne faisaient ça que pour ne pas avoir cours?Ces même questions reviennent cette année sauf que cette année,les étudiants ont préféré laissé la loi au second plan et se tirer dessus à propos du blocage,c'est dommage pour les bloqueurs et surtout pour la réflexion car finalement les médias n'en parlent pas....C'est bizarre aussi qu'il y est une opposition orchestrée....
Tu parles des AG des tanneurs,j'espère que tu y es allé pour pouvoir affirmer tout ça.....

Je pense qu'on ne va pas déborder sur la politique en général car là,ce sera un "débat" sans fin.

Écrit par : Okami | dimanche, 09 décembre 2007

Loin de moi l'idée de penser que les "scientifiques", ou les "juristes" d'ailleurs, sont des moutons à l'esprit obtus et étriqué, je ne peux pas l'imaginer un instant et ne me reconnais pas le droit d'énoncer une telle affirmation. Je notais juste que les mouvements partaient toujours des mêmes filières, et c'est tout. Je ne crois pas avoir fait preuve d'une caricature grossière, pas plus que lorsque les étudiants des Tanneurs sont traités de trotkistes ou d'étudiants sans foi ni loi (lus dans ces commentaires). Le problème c'est qu'il y a toujours un mélange des genres et une généralisation sans distinction aucune. Et si j'ai fait allusion aux Sciences, c'est parce qu'en revanche, j'ai du mal à admettre qu'un étudiant non impliqué et non concerné par ce qui s'est passé se permette de porter un jugement sur les négociations portant sur les examens et essayant de limiter les dégâts.

Écrit par : dounia | dimanche, 09 décembre 2007

« les étudiants des Tanneurs sont traités de trotskistes »

Si je puis me permettre d'intervenir dans ce débat où je crains toujours que l'on ne me dise, à un moment ou un autre, que je n'ai rien à y faire (mais bon, vous savez ce que c'est, il ne fait pas beau dehors, donc il faut bien que je m'occupe), sachez que je fais quant à moi acte de pénitence pour avoir, il y a quelques jours, sans doute abusivement qualifié ici même de trotskard l'aimable étudiant qui avait traité l'hôte de ces lieux de « nazillon gluant ». J'ai, je le confesse, agi un peu impulsivement, sous le coup d'un énervement passager, sans avoir la moindre preuve de ce que j'avançais, autrement dit que ce jeune homme à la pensée politique et aux connaissances historiques aussi solides était bien un coreligionnaire du bouillonnant professeur auquel il venait, si j'ai bien compris, prêter main-forte pour empêcher démocratiquement G. Cingal de dialoguer avec l'une de ses collègues (bouillonnant professeur dont je n'ai, du reste, eu vent de son trotskisme supposé que par ouï-dire, qui plus est il y a déjà quelques années ; c'est dire si j'aurais mieux fait de me taire...).

Et puis d'abord, qui dit après tout que Guillaume Cingal n'aime pas Wagner ou qu'il n'a pas les mains moites ?

Écrit par : Chieuvrou | dimanche, 09 décembre 2007

Merci Okami pour ta réponse à Zdravo ! je me sens moins seule... Perso, je bosse depuis une vingtaine d'années à l'Université et j'AIME les étudiants, jeunes adultes attendant tout de la vie, et donc ça me déprime de voir un tel manque de cohésion et d'unanimité face aux dangers. C'est sûr la politique est un débat sans fin, mais je n'ai vu aucun mouvement sans connotation politique. Tu (ou vous car je n'ai pas pour habitude de tutoyer d'emblée les étudiants) as raison, le problème du blocage a masqué le motif même de la contestation. Il me reste une dizaine d'années à travailler (enfin j'espère, j'ai déjà pris 2 ans 1/2 en plus en 2003 donc je ne me projette pas trop dans l'avenir), j'ai participé à de nombreux mouvements, 1986, 1995, 2003, 2005.... Mais je dois avouer que je fatigue un peu et suis surtout désorientée par l'individualisme qui règne dans cette société. Voir les étudiants se dresser les uns contre les autres est pour moi très grave. Je ne suis pas syndiquée, n'ai pas d'appartenance à un parti quel qu'il soit, même si j'ai des affinités que je ne cache pas, et surtout je suis sûrement encore trop idéaliste. Je n'aime ni la violence, ni l'agressivité et je respecte les autres et leurs idées. Mais je ne suis pas dupe et je vois le service public partir en lambeaux. Si c'est ce que souhaite la majorité des étudiants et du reste de la population, je ne me battrai plus. Les urnes ont parlé, je m'incline mais je m'exprime (tant que je peux le faire !).

Écrit par : dounia | dimanche, 09 décembre 2007

après avoir entendu en "AG d'information" que c'était inadmissible que l'Etat n'offre pas d'emplois aux milliers d'étudiants issus de sciences sociales je me demande vraiment ce qu'attendent les bloqueurs...
et puis que les AG de Tours se joignent au mouvement des cheminots, fonctionnaires... ca n'a pas de sens!!!
lutter contre quelque chose, d'accord, mais un minimum de cohérence est nécessaire pour se faire entendre et être crédible!

à dounia: si une chose est certaine, c'est que les étudiants en droit sont bel et bien les plus au courant du contenu et de la portée des différentes lois...
toutefois, aux 2 Lions, pas de blocage, pas d'affrontements... je précise tout de suite que je ne suis pas trop pour la loi LRU mais rien ne sert de bloquer... sauf peut être faire perdre de l'argent à nos parents!

Écrit par : laure | dimanche, 09 décembre 2007

@Okami : Oh que oui j'y suis allé. Je ne me permettrai pas de discuter et d'exprimer mes opinions sur la blogosphère si je n'avais pas mis les pieds moi-même aux AGs.
Néanmoins je n'ai pu en faire que 2 : Une lors de la première semaine de blocage, et une autre vers le milieu-fin du mouvement.

Comment veux-tu avoir une image positive lorsqu'à l'entrée personne ne vérifie si tu es étudiant ? Quelle image avoir lorsque tu vois des militants actifs de LCR37 (non-étudiants) déjà présent lors du CPE. Que répondre aux insultes lorsque la tribune demande la situation des Sciences et qu'il y a un silence de mort malgré la présence d'étudiants en Sciences, mais lorsqu'une prend la parole et dit que les étudiants sont au courant mais qu'ils refusent toutes idées de blocage, elle reçoit des sifflets et des "Sciences Sarkozistes"...
Que faire lorsque tu vois des lycéens voter le blocage...

Je ne généralise pas (du moins je crois) mais c'est dur de comprendre l'immobilisme de la majorité face à ces AG.

Par contre je ne comprend pas l'argumentaire sur les filières "non-rentables" ? C'est quoi ? Qu'est-ce qu'une filière rentable ?

@Dounia : Mes propos vont plus loin que les examens des Tanneurs. J'estime à titre personnel qu'enlever les responsabilités qu'ont les bloqueurs (et l'AG), de refuser qu'ils assument les conséquences de leur actes, c'est favoriser et prôner que les étudiants sont en zone de non-droits. C'est dur ce que je dis mais c'est le cas. Et je ne vois pas en quoi, sous prétexte que je ne suis pas des Tanneurs, que je n'aurais pas le droit d'ajouter mes grains de sels... Après tout, si des personnes extérieurs à la faculté (lycéens, collégiens en 3ieme, syndicalistes CGT, LCR37, non-étudiants, etc...) peuvent agir directement sur le fonctionnement interne de l'établissement, j'estime qu'en tant qu'étudiant de Tours je peux m'exprimer sur le sujet.

Je ne crois pas que nous sommes plus individualiste qu'auparavant (je ne suis pas un adepte du "c'était mieux avant"), par contre nous sommes sans doute plus réaliste face à notre environnement. Ce qui peut (mais n'est pas l'unique raison) expliquer les "affrontements" entre étudiants, surtout lorsqu'une partie utilise et abuse d'une arme (le blocage). Malheureusement, à trop s'en servir le symbole perd de son rayonnement.

Écrit par : Zdravo | lundi, 10 décembre 2007

Moi, tout ce que je retiens de cette fin de blocage et des fameuses négotiations, c'est que nous avons perdu le directeur du Département d'Anglais qui, ma foi, essayait de faire bouger les choses, de faire en sorte que tout se passe pour le mieux pour nous, qui a été présent tous les jours pendant le blocage et qui nous recevait si nous avions des questions, qui a mis en place le tutorat (peine perdue, personne n'en profite à part deux ou trois étudiants de L1... la preuve, je suis toute seule dans ma salle à cet instant même)etc etc. Mais personne n'en parle vraiment, à croire que ce n'est pas si grave après tout... Je suis dépitée.

Écrit par : Charlotte aux fraises | lundi, 10 décembre 2007

Oui, nous devons rendre hommage à M. Harris. Si les bloqueurs et tous les imbéciles qui ont demandé le report du contrôle continut ont une idée pour le remplacer...

Écrit par : mari-e | lundi, 10 décembre 2007

« Nazillon visqueux », et non « nazillon gluant », me signale-t-on. Où avais-je effectivement la tête ?

Écrit par : Chieuvrou | mardi, 11 décembre 2007

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