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dimanche, 16 octobre 2011

Exister est un plagiat : 10 et 63

10

 

Au début de l’été 1984, marqué par la première victoire (que je ne vis pas) de l’équipe de France de football dans une compétition internationale (l’Euro), mes grands-parents maternels m’emmenèrent à Paris, via Loches et Versailles (& étape à Fontainebleau au retour). Nous avons passé une semaine dans le petit appartement qu’occupait alors, à Vincennes, avec son compagnon, ma tante. J’ai de nombreux souvenirs précis de ce séjour, et notamment d’avoir été ébloui, fasciné par l’univers du métro : les noms des gares en grandes lettres blanches sur fond bleu, le compostage, les lignes dont le trajet est en partie à ciel ouvert, les escalators… Avec mes grands-parents, nous déjeunions chaque jour au restaurant, ce qui était tout à fait nouveau pour moi.

Je me souviens très bien du musée Grévin – absolument pas de Carnavalet (que j’ai revu en 2009 – rien ne m’a rien rappelé).

Au mois d’août – ma sœur se trouvait près de Hambourg dans la famille de sa correspondante – mes parents ont hébergé une prof de français américaine qui encadrait (de très loin) un groupe de lycéens américains résidant chez des hôtes payants. Originaire de l’Iowa et maîtrisant assez moyennement le français, elle se prénommait L’Louise (je n’invente rien), et, malgré son patronyme, n’avait aucune espèce de rapport avec Isabella Archer. Son séjour, qui a laissé un souvenir assez ambigu car, quoique souvent exaspérante par sa sottise, L’Louise était très gentille, a essaimé en une multitude de souvenirs, phrases, situations, mimiques. (Ce fut, au demeurant, un très bel été.)

 

 

63

 

Ce n’est pas à Paris, mais à la maternité de Beauvais, le 11 juillet 2001, à dix heures moins dix, en soirée, qu’est né Alpha.

Le 11 août, ce n’est pas à Paris, mais à Dax, lors du concours landais des fêtes, que Jean-Pierre Rachou est mort en piste.

Ce n’est pas à Paris, mais à New York, le 11 septembre… [compléter la phrase à votre guise]

 

Ce n’est pas à Paris que j’ai soutenu ma thèse, le 9 novembre, mais à Dijon.

 

(Je garde le reste pour moi, ou pour plus tard – le deuxième récit de cette même année.)

Commentaires

Ah! la naissance du premier neveu! Tiraillée entre le désir de le voir et la conscience qu'il fallait sûrement vous laisser un peu vous retrouver à 3. Et le biquet qui pleurait, pleurait. Et oui, pour un aîné, on suit les conseils du pédiatre et on ne lui donne pas nécessairement à manger à sa faim. Je vous revois tendus, et je suis sortie chercher une tétine (sa première) pendant que vous découvriez qu'un biberon de plus était la solution…

Écrit par : Delphine Cingal | mardi, 01 novembre 2011

Notre écart d'âge : juin 84, je passe le bac (avec aussi un an d'avance).

Écrit par : Alice | mardi, 08 novembre 2011

Alice, penses-tu comme moi qu'écrire son âge permet de ne pas le faire ?

Écrit par : Guillaume | mardi, 08 novembre 2011

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