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vendredi, 25 novembre 2011

2511 / Aubade

Voici donc, après avoir sué sang et eau, ma traduction d'un poème d'Eugeniusz Żytomirski :


AUBADE


Vous vous levez avant le coq

tout de même s'il chante avant trois heures vingt - :

Votre train prend le large

Un peuplier féroce se dresse au loin, là-bas

et votre train déraille, en pensée, seulement

Ce n'est pas vous qui chantez

Vous ne vous levez plus avant le chant du coq


Viendra, malgré la brume

et malgré l'océan (qu'on n'entend pas gémir,

Les forêts sont

                      profondes), un temps pour tout,

pour rien,

pour le coq et l'oiseau

Le charbon et le train.


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