mercredi, 30 novembre 2011
3011 / Galet (traduit du turc)
Tandis que je pense à toi, en moi un galet se réchauffe, et un oiseau se pose au rebord de mon cœur.
Un coquelicot soudain fleurit, un coquelicot saigne, subtil coquelicot.
Tandis qu’à toi je pense, et m’interroge, un prunier se redresse et commence à tourner, pareil à un derviche.
En en tournant sur lui-même, il se délie, il se dénoue, il se défait. Il diminue, rapetisse, et sa sève encore laiteuse devient une prune d’un bleu si noir
Que le bleu de la prune à chaque fois me brûle les lèvres.
Tandis que je pense à toi, en moi un galet se réchauffe.
(Oui, c'est un poème de Bedri Rahmi Eyüboğlu que j'ai traduit, avec toute une fournée d'autres textes tous plus beaux les uns que les autres. Oui, je deviens fou à ne plus savoir qui m'écrit. J'attends la nuit. A street in Constantinople is a picture which one ought to see once—not oftener. L'année va être plus folle et plus longue que toutes les autres. J'ai trouvé les messages de la narratrice, mais pas dans les couloirs de la National Gallery. En fait, à Istanbul. Et il y avait ce tableau du peintre et poète turc aussi. Je deviens fou.)
22:40 Publié dans BoozArtz, Une année de 398 jours | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.