dimanche, 22 janvier 2012
Trains miniers dans le Rif
La procession de pénitents qui, couverts de poussière rouge, et portant les cailloux tachés par les entrailles sanglantes de la montagne, allaient comme des fourmis de la mine au train, du train à la mine, silencieux, attendant le coucher du soleil et les trente sous.
Civilisation d'Occident, trains miniers, sociologie de charité chrétienne et, derrière, l'armée, la vie jeune et puissante, avec trois mots au bord des lèvres : patrie, héroïsme, sacrifice. [...] Dans ce secteur, la grande dalle calcaire est un autel primitif et féroce.
Ramon Sender. L'Aimant [1930]. Traduction de Jean-Pierre Ressot.
Imprimerie nationale, 1994, pp. 208-9.
21:41 Publié dans Le Livre des mines | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
A une époque j'ai beaucoup aimé le bourreau affable (moins en le relisant).
Écrit par : Alice | jeudi, 26 janvier 2012
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