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vendredi, 26 avril 2013

Concerto n°2 pour hautbois de Bruno Maderna

Les textures et les chromatismes qu'évoque le Concerto n°2 pour hautbois de Bruno Maderna sont comme un jardin à l'anglaise. Percussions typiques de ce que, dans les années soixante, on devait encore ne pas hésiter à nommer avant-garde, pourtant lorgnant du côté de Varèse ou Webern plutôt qu'au geste absolument novateur ou cacophonique.

Le concerto n'est pas découpé en mouvements, le continuum s'impose dans cette œuvre très évidemment dodécaphonique. Le hautbois ne survient qu'après trois minutes de nappages sonores. Le long passage soliste, invitant bientôt les vents et bois de l'orchestre, offre, après un départ en stridences, une belle rêverie, très romantique, en fin de compte.

Dans cette œuvre, le soliste joue du hautbois piccolo, ou musette, au registre évidemment plus aigu. Par simple curiosité, j'aimerais bien entendre une transposition de la partition pour cor anglais... surtout pour entendre ce qu'il adviendrait de l'ambiance si particulière du concerto.

La version que j'écoute est celle de Heinz Holliger, dont je possède, par ailleurs, pas mal d'enregistrements (répertoire baroque et romantique surtout (dont le magnifique concerto d'Albinoni)).. Dans un article qu'il consacre à une autre version, celle de Fabian Menzel, Gilles Quentel écrit que les trois concertos pour hautbois de Maderna sont « remarquables par leur poésie et par leur l’étrange univers de féérie glacée ». On ne saurait mieux dire.

L'avant-dernière “phase” (pour ne pas parler de mouvement - je pense aux passages minutés 13'-15' dans la version Holliger) a des aspects très harmolodiques.


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