lundi, 20 avril 2015
Beignets & diacritiques
Après un tour pour rien (en raison d'un tournage de film dans la rue des Ursulines), fini par trouver une place tout près du site Jules-Simon, posé le billet pour le professeur de solfège, couru avec O*** jusqu'au site du Petit Pré, attendu le professeur de hautbois pendant qu'O*** s'accordait avec le pianiste, repris en sens inverse sous le parfum entêtant des glycines (dont j'ai appris ce même jour aussi qu'une tradition culinaire locale (?) en faisait des beignets), et, O*** posé à temps pour son examen de solfège, posé son instrument dans la Prius, promené un peu, allé au 99 (longue conversation à propos des Leba) avant de m'asseoir sur un banc de la place François-Sicard —— le soir même, lors de la lecture théâtralisée des textes de la résidence Stéphane Bouquet, un des étudiants lisant son (beau) texte a manqué se tromper dans l'itinéraire, commencé par redire place Foire-le-Roi alors que le point d'aboutissement et d'orgue de son récit était justement la statue de Michel Colombe, en face de laquelle toujours je m'installe.
Sur le banc, j'ai photographié l'exemplaire emprunté de tome 2 du Génie du lieu, déjà lu naguère mais que je voulais relire dans l'exemplaire Gallimard d'origine (j'ai le tome VI des Œuvres complètes), au titre impossible à reproduire, car ce diacritique double a sans doute été inventé par Butor ; je me suis avisé alors, en prenant la photo, que je ne m'étais jamais interrogé sur cette superposition de l'accent aigu et de l'accent grave au-dessus du u ; fainéant total, je n'ai pas encore cherché.
Après un bon moment de lecture en plein soleil, je suis allé lire debout au coin de la rue des Ursulines, vu passer une dame tout à fait emblématique du quartier à cette heure-là, six enfants entre deux et huit ans, dont une, petite, qui braillait à s'égosiller et que sa mère reprenait sans cesse (Garance ! Garance !). Puis s'engouffrèrent tous les sept dans un monospace mal garé.
Un temps magnifique, qui ne va pas durer. —▬—▬— Sur les bords de la Loire, deux saxophonistes pieds nus, à la tombée du soleil, y allant d'un duo éclatant (l'un des deux : Paul).
19:09 Publié dans Ce qui m'advient, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.