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dimanche, 29 novembre 2015

Par les lettres, 2 : K²

Tant qu'à être lancé sur la lettre K...

Ce matin, donc, triple programmation encore avec compositeurs dont le nom commence par cette lettre, et ordre kronologique (sans Kurtag, pourtant, ni le Kronos Quartet).

 

L'album Naxos de concertos pour clarinette de Franz Krommer, c'était l'occasion de le réentendre.

De son “vrai” nom František Vincenc Kramář en tchèque, Franz Krommer a laissé, si l'on en croit la toujours précieuse et si injustement vilipendée Wikipedia, plus de 300 œuvres... Dans cet album, les trois concertos op. 35, 36 et 91 sont interprétés par la Nicolaus Esterhazy Sinfonia placé sous la direction de Kálmán Berkes, clarinettiste et chef d'orchestre. Ils ont été enregistrés en juillet 1994 (à l'époque où je glandouillais à Saint-Pierre et Hagetmau après avoir appris mon admission rue d'Ulm). L'opus 35, pour deux clarinettes (la seconde ici jouée par Kaori Tsutsui), est très mozartien, surtout dans son large premier mouvement (Allegro), mais regarde plus du côté de la musique du 17e siècle (hommage ? parodie ? impression erronée de ma part ?) dans le bel Adagio et dans le Rondo final. L'opus 36, pour clarinette et orchestre, est plus convenu. Dans l'opus 91, selon Frédéric Castello, l'auteur des notes d'accompagnement, « on remarque en premier lieu un usage plus poussé des ressources de la clarinette qui, ne l'oublions pas, était alors un instrument dont la facture évoluait » . Il s'agit, de fait, d'une œuvre plus complexe, pas totalement envahie par les mélismes, émouvante ; si j'ai une réserve, ce serait plutôt sur les tutti, souvent envahissants ou lourdauds, pour le coup.

 

[Sonate pour violoncelle et piano & Sonate pour violoncelle seul op. 8 de Zoltán Kodály, par Maria Kliegel.]

 

[Jo Kondo. Works for Piano. Interprète : Satoko Inoue / hat[now]ART 135, 2001.]

Réécouter — là encore, pour la première fois depuis longtemps — ce disque acheté à l'époque par hasard, ou presque, me replonge dans ces harmoniques très automnales ; ça tombe bien, le ciel fait grise mine avant de passer le cap de décembre. Ces compositions pour piano seul semblent construites sur des hésitations, ou plutôt même : construire l'hésitation par petites touches. Grâce à la WP (toujours elle), je découvre le titre de nombreuses œuvres de Jō Kondō, titres qui à eux seuls suscitent la rêverie ou l'interrogation : Click Crack, Metaphonesis, Syzygia*, A Volcano Mouth, Antilogue, Aesculus, Knots, Serotinous ou encore Threadbare Unlimited

 

* Il n'y a pas trois semaines, j'apprenais ce qu'était une syzygie* à des étudiants de master. Comme quoi...

* « La mer commençait à monter, et, poussée par le vent, cette marée, qui était une marée de syzygie, menaçait d'être très forte. » (Verne)