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mercredi, 25 janvier 2017

Peter Abrahams (1919–2017)

La semaine dernière, l’écrivain sud-africain Peter Abrahams est mort, à l’âge de 97 ans, dans l’indifférence des médias (même anglophones). Apparemment, sa mort n’a été annoncée qu’avant-hier lundi, mais, si l’information a été relayée, par exemple par le New York Times, on ne trouve pas grand-chose.

Il me faut avouer que je n’ai moi-même lu que Mine Boy (acheté à Oxford chez un des bouquinistes dont j’écumais les salles) et A Wreath for Udomo (emprunté à Dijon), il y a donc pas loin de vingt ans. Je me suis fait l’écho, dans la deuxième des vidéos de traduction improvisée que je consacre à lui rendre hommage, du fait que seulement quatre de ses livres ont été traduits en français — tous entre 1950 et 1960 – tous désormais indisponibles, épuisés.

Je l’ai souvent écrit, par-delà le nombre hallucinant d’écrivains africains pas du tout traduits en français, il y a tout un travail à faire de redécouverte des écrivains africains dits “de la première génération” (c’est-à-dire qui ont commencé à publier dans les décennies précédant les Indépendances (et dans le cas d’Abrahams, c’est plus compliqué : il a dû s’exiler en 1939, de sorte qu’il est parfois considéré comme un écrivain antillais, et l’Afrique du Sud est peut-être devenue indépendante avec la fin de l’apartheid, en 1994)). La moitié des livres de Ngũgĩ sont épuisés ou n’ont jamais été traduits. Il n’existe pas d’édition décente des œuvres d’Achebe, alors qu’on a des ‘Quarto’ consacrés à Annie Ernaux ou à Des Forêts… Ne disons rien de Tutuola

En attendant, de Peter Abrahams, on peut se procurer les textes – souvent ironiques, d’un abord aisé – en anglais, ou lire un bel entretien accordé il y a quelques années au Jamaica Gleaner.

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